17 Octobre 2012 -Talmud Kidouchim- Un mal est toujours la matrice d´un bien

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MP4 MP3 RESUME DU COURS : Notre texte traite du problème fondamental de la souffrance des justes, alors que les méchants prospèrent.

A quoi ressemble un juste dans ce monde ? A un arbre planté dans un endroit propre, mais une petite partie de son feuillage surplombe des immondices, et l´on doit couper cette partie : de là, nos Maîtres nous expliquent que les justes souffrent, car Hachem les débarrasse du peu de saleté qui est en eux, afin qu´ils soient complètement purs, dans l´autre monde.

Quant aux méchants, ils ressemblent à un arbre qui pousse dans une décharge, mais une petite partie surplombe un bel endroit, alors on coupe cette partie, pour que l´arbre reste totalement dans l´immondice : les méchants reçoivent, dans ce monde, la récompense du peu de bien qu´ils font, et ensuite ils resteront dans leur saleté pour l´éternité.

Le Talmud définit, ici, le bien et le mal : le juste est un feuillage presque totalement dans un endroit propre, dont l´extrémité est dans un endroit sale ; mais comment le même feuillage peut-il être, à la fois, dans le bien et dans le mal ? Comment y a-t-il cette continuité, entre le bien et le mal, le bien devenant le mal, et le mal devenant le bien ?

Le Talmud met en évidence qu´il y a 2 types de mal et 2 types de bien : il y a, d´abord, le bien et le mal classiques, que l´on connaît, comme se mettre en colère, etc… dans ce cas, le bien et le mal sont complètement séparés, et n´ont rien à voir l´un avec l´autre. Mais, ici, le Talmud fait allusion à autre chose : il nous dit qu´il n´existe pas de bien sur terre, aussi puissant soit-il, qui n´ait pas aussi un peu de mal, et inversement ; ce petit peu s´appelle l´extrémité du feuillage, dans l´image de l´arbre. Le bien ne peut être totalement bien ; et le mal ne peut être totalement mal, car il y a toujours l´extrémité. Cela nous enseigne que, dans ce monde, nous devons faire attention au bien qui, s´il est mal géré, devient un mal.

Personne n´est à l´abri de ce problème, et tout juste sera un jour confronté à un excès de bien, qui est toujours un mal. Car l´homme qui a une qualité, a tendance à la vivre à l´extrême, et c´est un mal. De la même façon, le mal n´est jamais absolu, sinon, il n´y aurait pas de réparation possible. Or, tout a été créé sur le principe de la réparation. Rien n´est jamais perdu. D. a créé le mal pour que, finalement, tout aboutisse à un bien ; nous le voyons dans notre peuple : chaque mal a abouti au bien absolu contraire. Cela est vrai, aussi, pour la téshuva : le mal réparé devient la matrice du bien. Le mal, malgré lui, produit toujours du bien. Cela nous fait comprendre que, si nous sommes dans le bien, il ne faut jamais croire que c´est terminé et que nous sommes arrivés : il faut toujours rester vigilants. Et, si nous sommes dans le mal, la chute et la brisure, si l´on se donne la peine d´y croire et d´y arriver, ce mal peut devenir un bien extraordinaire.


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