4 Avril 2013 -Talmud Sanhedrin- Nouveau theme- La Torah ou la vie !

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MP4 MP3 RESUME DU COURS : Dans le 8ème chapitre de Masechet Sanhedrin, il est parlé des cas dans lesquels la Torah nous demande de nous laisser tuer, plutôt que de transgresser un commandement. Les Maîtres \ »se sont rassemblés, dans le 1er étage de la maison de Nitza, à Lod, et sont arrivés à la conclusion que, si l’on dit à un homme \ »transgresse et tu ne seras pas tué\ », il doit toujours transgresser les interdits de la Torah, et ne pas se laisser tuer, à l’exception de 3 cas : avodat ko’havim l’idolâtrie, guiloui arayot la débauche et sheli’hout damim le meurtre\ ».

Il y a 365 interdits fondamentaux dans Torah, dont 362 pour lesquels on doit transgresser, si l’on est menacé de mort. Mais pour 3 autres, il faut mourir pour ne pas les transgresser. Encore faut-il bien définir ce que sont l’idolâtrie, la débauche et le meurtre.

Pourquoi fallait-il nous dire, avec une telle précision, à quel endroit les Maîtres se sont réunis ? D’abord, parce que cette maison était un lieu de rassemblement important pour de telles décisions. De plus, on précise que c’est à l’étage supérieur, car il y a une unité profonde entre le monde d’en haut et le monde d’en bas, et nos Maîtres faisaient très attention au cadre à l’intérieur duquel l’enseignement était transmis : la hauteur signifiait que tous les décrets contre le peuple juif ont pour résultat final de nous élever, et de nous permettre de réaliser notre mission qui est la Délivrance finale : quelles que soient nos souffrances et difficultés, nous devons nous rappeler que nous sortirons vainqueurs et réaliserons notre mission. Toutes nos épreuves et détresse se transformeront en tremplin pour nous élever plus encore.

Précisons d’abord que l’on peut traduire \ »tu DOIS transgresser pour ne pas être tué\ », ou bien \ »tu PEUX transgresser\ », car le verbe hébreu peut signifier les deux, et nos Maîtres n’ont pas tranché la hala’ha. Chacun doit donc faire selon sa conscience.

Par ailleurs, il est parlé ici des transgressions concernant les commandements négatifs, \ »lo taassé, ne fais pas\ », mais il y a aussi 248 commandements positifs \ »taassé\ », ce que nous avons l’obligation de faire. Lorsque nous enfreignons les commandements \ »taassé\ », nous restons inactifs, alors qu’au contraire, enfreindre les commandements \ »lo taassé\ » oblige à être actif, à faire le mal. Le Talmud ne parle pas d’enfreindre les commandements \ »taassé\ », car ne pas faire le bien n’est pas encore faire le mal et, dans ce cas, il ne faut pas se mettre en danger ; il faut sauver sa vie.

Le Talmud remarque que Rabbi Ishmaël enseigne : la Torah nous dit \ »vé ‘hay bahem, et vous vivrez par elle\ ». La Torah nous a été donnée pour vivre, et non pour mourir. Rabbi Ishmaël pense donc qu’il n’y a aucune exception et qu’il faut toujours transgresser le commandement et vivre. Mais Rabbi Ishmaël demande : \ »que se passe-t-il si c’est en public ?\ » Il nous est dit \ »vous ne profanerez pas Mon Nom saint, et vous Me sanctifierez parmi les Bnei Israël\ ». Le verset semble dire : \ »ne profanez pas Mon Nom quand vous êtes en public\ ». En quoi le fait que c’est en public change-t-il quelque chose ?

Rabbi Ishmaël tire ce principe que la vie est au-dessus de tout, du verset \ »vé ‘hay bahem\ » : quand c’est moi qui suit le sujet, ma vie passe avant la mitsva. Mais, quand c’est en public, il est dit \ »vénikdashti\ », nous devons sanctifier Son Nom ; le commandement n’est pas pour nous, mais pour Hachem. Rabbi Ishmaël nous apprend que, sur nos 613 mitsvot, 612 nous ont été données pour notre bien-être et pour réussir notre vie et, donc, si le commandement nous met en danger, il faut le transgresser. Mais il y en a 1 qui est pour Hachem, \ »sanctifier Son Nom\ ». Et nous devons l’accomplir, même si c’est au prix de notre vie.

On parle de \ »matan Torah\ ». Or, \ »matana\ » est un cadeau. La Torah nous est donnée comme un cadeau. C’est l’essence de la Torah, et un Juif doit sentir qu’en accomplissant la Torah, il ne fait pas du bien à D, mais à lui-même. C’est donc une vision extrêmement forte de notre relation à la Torah : je veux vivre, et donc je respecte la Torah ! Mais Hachem veut aussi développer en nous notre sentiment de gratitude, et nous devons être prêts, aussi, à Lui donner. Pour cela, Il nous a demandé 1 seule fois d’être prêts à aller jusqu’au bout du don : c’est de sanctifier Son Nom en public, kidoush Hachem. Dans cette mitsva, c’est nous qui Lui donnons, et dans ce cas, il faut aller jusqu’à mourir. Il nous donne 612 moyens d’arriver à la vie \ »’hay bahem\ », et il nous en donne 1 où nous avons la possibilité de lui donner notre vie. Mais pourquoi le public change-t-il quelque chose ? Parce que c’est la communauté qui évoque et dévoile Sa présence, et non l’individu seul. La Torah a été donnée à un peuple, et non à des individus séparés. Car le vrai cadeau que donne la Torah : \ »vé ‘hay bahem\ » n’est pas visible au niveau de l’individu, qui peut disparaître. C’est seulement collectivement que le peuple juif ne disparaît pas. Tous les autres peuples disparaissent, mais la communauté juive représente l’éternité d’Israël.


  1. Yonah, c\’est un joli nom que j\’ai apprivoisé il y a deux semaines et qui s\’est posé dans ma tête par un fait heureux tout juste avant de l\’entendre dans le cours. Comment pourrions-nous avec force ou astuce, détacher le voile qui nous sépare de la vérité ?

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