Ni Juifs et ni Grecs … Alors Pourquoi NE veulent ILS Que des Grecs!? Haftara de Ytro 20 Janvier 2011

Bonjour Rav, votre analyse sur la délimitation des différentes fonctions est sans faille. Il est très important de comprendre que D. a donné à chacun une mission, et qu’il y a séparation des pouvoirs pour éviter toute exagération ; ainsi le roi ne doit pas cumuler la fonction de cohen gadol, et inversement. De la même manière qu’il est très important de comprendre qu’il y a les non juifs et les juifs, et que chaque groupe a une fonction particulière même si tous sont unis devant D.. Mais j’aimerais revenir sur la faute du roi Ouziaou. Une manière d’interpréter sa faute est comme vous l’avez fait en considérant qu’Ouziaou a fait une faute de médisance sur le cohen gadol car Ouziaou qui était très élevé spirituellement aurait considéré qu’il était plus apte à servir D., en réalisant lui-même l’offrande de l’encens au temple, que ne l’était le cohen gadol. Ainsi, Ouziaou aurait fauté par arrogance car il aurait méprisé l’essence du cohen gadol. Toute cette analyse est sans faille comme je l’ai dit. Mais, voilà…on parle quand même du roi Ouziaou qui était à un niveau spirituel énorme comme vous l’avez dit dans le cours : D. avait accepté de se faire appeler le « le D. d’Ouziaou » de la même manière qu’on dit le « D. d’Abraham, d’Itsrak et de Yaacov » ; et cet argument est d’autant plus fort qu’on ne disait même pas « le D. de David ». Alors, le roi Ouziaou devait certainement être à un niveau spirituel tel qu’il n’aurait probablement jamais osé réaliser l’offrande de l’encens dans le but de remplacer le cohen gadol ; personnellement ça me semble trop dur à imaginer même si le cas est envisageable et l’analyse qui en découle est riche d’enseignement. C’est pourquoi, je me dis que le roi Ouziaou a du fauter sur un point plus pointu. Je pense qu’il avait atteint un niveau spirituel tellement élevé qu’il devenait pour lui très difficile de s’élever davantage dans la connaissance et le service de D.. Prenons l’exemple d’un sportif qui veut s’améliorer : au départ, il fait des bonds de géant (il gagne des mètres), puis ensuite il commence à atteindre un niveau tel qu’il ne peut progresser que par petits pas (quelques cm), et enfin il devient vraiment le top du top, il finit par n’avancer que par millimètres (et même par microns quand on pense au grand roi Ouziaou). Alors, je pense qu’Ouziaou avait atteint une certaine limite qu’il voulait briser et c’est sur ça qu’il a échoué. Pourquoi ? Parce qu’il a fait de la médisance sur la propre essence. J’imagine qu’il s’est considéré comme incapable de s’élever encore ; alors il a voulu trouver un moyen qui ne lui était pas destiné. Il a voulu réaliser l’offrande de l’encens car ça lui aurait donné une connexion supérieure avec D. : une connexion qu’il se sentait incapable de réaliser seul. Il a probablement considéré que l’essence (l’âme) qu’il avait reçue n’était pas assez bonne (pas assez élevée). De la même manière qu’on dit que l’herbe est toujours plus verte chez le voisin quand on sent qu’on est incapable soi-même de transformer son propre jardin. Finalement, on arrive à la même conclusion mais par le côté opposé : les non-juifs qui reconnaitraient le D. d’Israël pourraient se dire : « devenons tous juifs »; et ce serait une erreur. Il y a des fonctions différentes, mais dans l’essence chacun détient la possibilité de s’élever toujours plus dans la proximité de D.. Il faut trouver les réceptacles qui nous sont destinés c’est-à-dire accepter le temps qu’il faut pour obtenir ce que nous pouvons trouver (façonner).

Bonjour Jocelyn Ovono, le projet de D. dépasse la notion d’amour ; c’est pourquoi Jésus ne peut pas être considéré comme le messie. On pourrait considérer Jésus comme un père humaniste. Je dis ça car Jésus a parlé probablement comme a parlé avant lui, Abram. En effet, avant d’être appelé par l’Eternel, Abram s’était donné pour mission de transmettre le message d’amour et d’unité à tous les peuples, et de transmettre le message qu’il n’y a qu’un seul D., et que tous les habitants de la terre sont égaux devant ce D. unique. La mission d’Abram était honorable ; on pourrait considérer que les paroles d’amour « transmises » par Jésus sont aussi honorables (transmission : si les chrétiens ne sont pas digne de confiance, comment peut-on avoir confiance en la loi de Jésus ?). Enfin, l’Eternel a appelé Abram et lui a dit d’arrêter ce qu’il faisait car le « projet » est au-dessus de la notion d’amour et d’humanisme. Le projet de l’Eternel est de Le faire entrer dans l’histoire- dans la vie sur la terre. Comment ? En comprenant que D. possède la terre et qu’Il la donne à qui Il veut (donc D. entre dans l’histoire-Il agit à travers l’histoire). Cette notion est fondamentale ( !), elle constitue la raison de la fonction du peuple juif. Cette notion est tellement fondamentale qu’elle est le premier commentaire de Rachi dans la Torah. Revenons à Abram : l’Eternel lui a dit (Genèse 12 ; 1-4) : « Va-t’en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai ; ………et toutes les familles de la terre seront bénies en toi. » Ce message est important car D. a demandé à Abram de partir et de commencer le projet qui est de créer une nation. Qu’est-ce qu’une nation ? C’est un « ensemble de personnes vivant sur un territoire défini, conscient de son unité (historique, culturelle, etc.) et constituant une entité politique ». Or la notion de nation n’est juste que si elle passe par D. car seul D. possède la terre et seul D. est digne de pouvoir. C’est pourquoi, il est important de comprendre que la nation d’Israel est la seule qui est admissible dans son essence car elle donne la primauté à D. et elle établit le fait que D. ne laisse pas sa terre à l’abandon. De plus, il est bien dit qu’à travers cette nation seront bénies toutes les familles de la terre. Alors, il faut comprendre que de parler de 70 nations, c’est une absurdité : il n’y a que des familles (caractérisées par certaines coutumes). Quand on a admis ça, on comprend que la notion de messie n’est réelle que si le messie devient le gestionnaire de cette nation dans le but de faire comprendre ce que j’ai tenté d’expliquer plus haut ; c’est-à-dire un roi qui par sa nation reconnait que D. est un maître à l’œuvre, et qui reconnait que grâce à cette nation, il est possible alors de considérer que tous les peuples (toutes les familles-comme on dirait « tous des frères » car on vient tous de Noah) peuvent exister par D. et peuvent agir devant Sa face(parachever son œuvre). Ainsi, Abram devint Abraham car il ne faisait pas seulement référence à un Père unique, mais à un Père qui unit la multitude. Or pour unir, il faut séparer : délimiter des fonctions (juifs et non juifs) pour entraîner une dynamique qui met en équilibre l’essence – l’unité. Pour conclure, on ne peut pas croire en Jésus car il n’a pas fait d’allusion à ça, or c’est la base de tout ; car sinon on ne peut pas faire référence à Abraham et par lui-même à la Torah toute entière (Torah écrite, et Torah orale-dans laquelle ont été transmis les enseignements sur la vie d’Abram avant d’être appelé par l’Eternel) ; or la Torah a été donnée à Moshé au Sinaï et c’est à partir du don de la Torah qu’il y a naissance de la nation d’Israël. Nous attendons encore l’homme qui prendra la tête de cette nation, et par là même deviendra le garant des liens familiaux entre les hommes. En attendant, Jésus ne peut être pas utilisé pour parler d’un D. qui agit sur la terre ; on ne pourrait utiliser Jésus que pour parler d’amour entre les hommes, et personnellement, avec tous les malheurs entrainés par le christianisme (le corps de Jésus), je préfèrerais encore utiliser le bouddha pour parler d’amour… ; mon opinion.