La limite liberatrice -Paracha Vayehi- 12 Dec 2013

MP4 MP3 RESUME DU COURS : Nos Maîtres, en particulier le Ari HaKadosh, se sont demandés quel est le point fondamental, racine de tous les maux. Dans son langage codé, le Ari explique que, dans les 1ers instants de la création, quand D. posa tous les principes qui vont gérer Son monde, \ »la terre était tohu et bohu\ ». Les énergies étaient très fortes et voulurent s´étendre en dehors de leurs réceptacles et de leurs limites, chacune voulant être la seule à exister. Tout explosa, et il resta seulement des résidus qui servirent à la construction de notre monde.

Cela signifie, à notre niveau, que la matrice fondamentale de tous les problèmes humains est l´incapacité de l´homme de se tenir à sa place, et d´être seulement ce pour quoi il a été créé, et pour quoi il a reçu compétences et capacités. Or, s´il veut occuper une place qui n´est pas la sienne, non seulement il se détruit, mais aussi détruit les autres. Il entre dans leur domaine et leur zone d´action, il les empêche d´agir, ce qui engendre tous les conflits et les guerres.

Pourtant, Israël est né d´un concept apparemment à l´opposé, puisqu´il est né de la sortie d´Egypte, c’est-à-dire des \ »métsarim\ », des limites ! La ´Hassidout explique que le Juif existe seulement en dehors des limites que veut lui imposer le monde. Mais c´est tout le paradoxe : c´est en étant à l´intérieur de ma mission, de ma place, de ma fonction, et en l´assumant totalement que je vais sortir de mes limites ! Chacun porte en lui une étincelle divine, quelque chose d´infini. Mais les autres aussi ! D. a donc créé ce paradoxe : si je me limite à m´exprimer dans le cadre du projet qui m´est imparti, l´étincelle divine va se dévoiler en moi, et je vais devenir infini ! A l´intérieur de mon domaine, je serai le plus grand et rien ne pourra m´arrêter ! Au contraire, si je sors de mon projet, je me détruis et je serai perçu par les autres comme un destructeur, suscitant hostilité et guerres. Le problème est que l´homme ne veut pas se limiter, et il se détruit dans ce pour quoi il n´a pas été fait. Car il faut beaucoup d´humilité pour reconnaître les domaines où nous sommes nuls, et la limite de nos compétences. Il faut une grande emouna. Et c´est la vision de la Torah : le monde est assez grand pour que chacun puisse développer et exprimer ses compétences, sans déranger les autres. Pour cela, il faut se connecter à sa propre étincelle, et non regarder celle des autres.

Cette paracha est \ »stouma\ », fermée. Rashi explique que Yaakov, sentant la fin de sa vie arriver, voulut léguer à ses enfants son héritage spirituel et moral, les clés et les forces pour continuer le projet. \ »Légalot, dévoiler le kets, le cheminement de l´histoire jusqu´à la Délivrance\ ». Mais D. ne l´a pas laissé. S´il avait révélé la fin, il n´y aurait plus eu de libre arbitre ni de mérites ! En réalité, le mot \ »kets\ » désigne la limite. Yaakov voulait nous apprendre où sont les limites. Il ne le put directement, mais le fera dans les bénédictions à ses enfants : à chacun, il exprime son projet, la mission que D a pour lui, et ce qu´il est. Si chacun respecte ce projet et fait l´effort d´être ce qu´il est, il réussira ! C´est le yetser hara qui nous pousse à aller au-delà, et le libre arbitre demeure, car D n´a pas permis que ce soit trop clair. Yaakov put donner seulement des principes généraux dont toutes les clés sont dans ces bénédictions, si nous avions la sagesse pour les décrypter.

Par exemple, quelle est la part de l´étude de la Torah et la part de l´armée ? Et, dans nos vies, combien de temps pour le travail et pour l´étude, pour la vie de famille… Yaakov avait cette science de l´équilibre, mais il n´a pu en transmettre les règles. C´est seulement le Mashiah qui le fera : il dévoilera aux hommes leurs limites, afin d´être infinis dans leur domaine, tout en laissant aux autres leur place, et c´est ainsi qu´il n´y aura plus de guerres. C´est pourquoi cette interprétation ne contredit pas le pchat car, si chacun connait la science des mesures, il amènera le monde à la Délivrance !

De plus, les nations viendront toutes à Jérusalem, et le Mashia´h révélera aussi à chaque peuple sa grandeur, dans la limite de sa mission propre. Chaque peuple apportera sa grandeur aux autres et sera émerveillé par la grandeur des autres.

Le peuple juif sera \ »or la goim\ », lumière des peuples, car il dévoilera à chacun sa propre lumière. Il n´y aura donc plus d´antisémitisme car tous comprendront que nous voulons leur dévoiler en quoi ils peuvent, chacun, être le plus grand, dans son domaine. C´est le Mashiah qui fera accepter à chacun où est sa place, et s´y limiter afin de se construire et de construire les autres et le monde. Chacun sera infini, dans sa propre place, et c´est ce qui mettra fin à tous les conflits, dans tous les domaines.

Ce message est aussi la fin du sefer Berechit, livre du commencement car, dès le début de toute réalisation, il faut toujours définir le cadre du projet. Nos commencements aboutissent à des échecs, parce que nous n´en connaissons pas les limites. Nous commencerons à réussir, quand nous aurons trouvé notre mission et nous y limiterons. C´est seulement en étudiant la Torah que nous découvrons notre véritable mission et le cadre qui nous est imparti.


  1. Tres Cher Rav, para Hashgacha Pratit chaque chiour que j´écoute repond a un question que je ma fait. Merci beaucoup pour se merveilleu chiour

  2. Bonjour Rav, merci beaucoup pour vos enseignements et particulièrement pour ce cours qui est très instructif. Mais j\’ai une question : comment savoir si une personne est à la bonne place, si elle est dans sa mission ? En effet, parfois, on rencontre des tas de difficultés et c\’est alors trop facile de se décourager en se disant que tout cela nous arrive car nous ne sommes pas sur notre chemin. Comment reconnaître notre chemin ? Merci pour la réponse

  3. (traduction faite en ligne) que pensez vous de ceci(YaH VeH)ecrit(francais)traduit en (latin)donne (dicit dominus) retraduit en (francais)= (dit le Seigneur).de meme avec (yah veh el)=(dicit Dominus,in Silo)=(dit le Seigneur à Silo). longue vie am israel

  4. BERAJA VE HATZLAJA,CHER RAB.,A PROPOS DE LA TERRIBLE MALADIE QUE VOUS PRENEZ COMME EXEMPLE,UN JUIF A ECRIT UN LIVRE,QUI A COMME TITRE\ »LA BIOPATHI DU c a n c e r\ »,ON NOUS DISONS QUE LA PATOLOGIE QUI NOUS DEBORDE DANS LA VIE,NOUS REND MALADES.

  5. la loi de paretto dit que ce que l on fait pendant 20 pour cent de ntr temps va determiner tt le reste de ntr journée.

  6. Bonjour Rav Haïm, un grand merci pour ce dévoilement extraordinaire.

    Une remarque que j\’ai soulevé depuis déjà pas mal de temps en lisant le Chéma Israël et que je souhaiterai vous soumettre aujourd\’hui car votre cours traite justement ce sujet.

    Concernant Yaakov, lorsqu\’il souhaite dévoiler le \ »Quètss\ » et qu\’on l\’en empêche, en réalité le dévoilement est clairement marqué et visible. En effet, dans le verset du \ »Chéma Israël Hachem Eloquènou, Hachem Èhad\ » nous savons que ce sont ses enfants qui ont répondu \ »Barouckh Chem Kevod Malkhouto Leolam Vaèd\ ».

    \ »Chéma Israël signifie comme le souligne le Baal Hatourim : Ecoute Yaakov qui se prénomme aussi Israel\ »

    Les enfants de Yaakov sont donc représentés par : \ »Barouckh Chem Kevod Malkhouto Leolam Vaèd\ »( 24 lettres, 12 enfants accompagnés de leur épouses = 24 ) car ils se tiennent face à leur père qui est représenté par \ »Chéma Israël Hachem Eloquènou, Hachem Èhad\ » ( 6 mots = 6 millénaires ) et lorsqu\’on prend les deux premières lettres correspondantes à la première extrémité du mot Chéma, on aperçoit les deux premières lettres du mot Machiah \ »Shine et Mêm\ », puis lorsqu\’on prend les deux dernières lettres du mot Èhad nous avons les lettres \ » Khète\ » et Alef représentant le Sceau de validité du vrai \ »Machiah\ » (Alef représente Hachem car il precede le Beth de la création)

    Le Grand Ayïne et le grand Dalet du début et de la fin du verset se lisent également à l\’envers : DA (Sache, comme pour dire aux enfants de Yaakov \ » Sache qu\’a l\’extrémité de nos 4 exils, le roi Machiah nous attendra et dévoilera au monde la lettre ALEF, donc Hachem)

    Enfin pour terminer, le mot DA et MACHIAH se lisent de gauche à droite, comme pour faire allusion peut être à la manière dont la l\’écriture d\’edom se lit, ou peut être pour faire comprendre que le Machiah sera originaire de France où nous lisons de Gauche à droite puisqu\’on dit clairement que Tsarfate (france) = Machiah (en gamatria)

  7. Merci pour ce cours très constructif, réconfortant, qui laisse à tout homme (ou femme), quelle que soit son âge, la possibilité de parfaire son \ »moi\ ». plus on étudie la Torah, plus on écoute des cours aussi bien menés que les vôtres, plus on s\’approche de la Vérité, plus on a confiance …..merci !

Laisser un message

© 2020 RavDynovisz.tv | Mentions légales - Plan du site

Setup Menus in Admin Panel