Le secret de la \ »fin\ » -Paracha Vayehi- Decembre 2013

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MP4 MP3 RESUME DU COURS : Rashi met en évidence que la paracha commence de manière \ »stouma\ », fermée. Il rapporte un commentaire disant que cette stima fait allusion au fait que Yaakov, sentant sa fin approcher, voulut dévoiler à ses enfants le \ »kets\ », la fin, \ »mais cela lui fut voilé\ ». Apparemment, d´après le sens littéral, il semblerait qu´il voulait leur révéler ce qui se passera \ »à la fin\ » de l´ère commencée avec Adam, c’est-à-dire à la Délivrance, et cela lui a été voilé.

Mais ce Rashi est incompréhensible, car dévoiler ce qui se passera à la fin nous enlèverait notre dimension d´homme, notre liberté, et tout mérite ! Comment Yaakov pourrait-il vouloir dévoiler la délivrance, puisque le sens de notre existence vient des voiles, et de la façon dont nous les gérons ? Qu´a-t-il donc voulu révéler ? \ »Kets\ » a la même racine que \ »kitsoni\ », extrémiste, qui n´est plus dans le juste milieu. Yaakov est le pilier de tiféret, l´équilibre entre les extrêmes. La vérité est la synthèse entre les contraires, c´est pourquoi elle s´écrit en hébreu avec la 1ère lettre de l´alphabet, puis la dernière, et celle du milieu : \ »emet\ ». On ne peut se comporter seulement avec bonté ou rigueur, mais il faut savoir gérer les deux, selon les moments et les situations.

Yaakov sait que l´homme est \ »kitsoni\ », et que c´est le problème de toute l´histoire humaine. C´est aussi le principe de l´idolâtrie : l´homme aime figer les choses, connaître… il est enfermé dans ce qu´il est, et il veut que le monde soit comme lui. C´est pourquoi Yaakov veut transmettre l´essentiel de la sagesse : ce que sont les extrêmes, et le chemin du juste milieu. Certes, c´est aussi celui de la délivrance, mais l´intention de Yaakov était de montrer ce risque des extrêmes. C´est d´ailleurs toute la sagesse de la Torah. Le Mashiah est celui qui nous enseignera l´équilibre entre la emouna et notre hishtadlout ; entre la vie professionnelle et le temps d´étude, ou la famille ; et, dans la nation, la place de l´armée et des yeshivot… Il saura donner une solution acceptable par tous, et qui convainque tout le monde.

Le but de notre étude de la Torah est de trouver ce juste milieu, mais Yaakov voulut déjà en donner tous les principes fondamentaux à ses enfants : comment repérer les extrêmes et les éviter. Mais \ »cela s´est voilé\ ». Il pensa que c´était peut-être à cause de la faute de ses enfants, ou de leurs descendants. Mais ses fils répondirent : le mot \ »´het\ », faute, n´est pas dans nos noms ; ils ne comportent pas les lettres ´het et tet. Ce à quoi Yaakov répondit : il n´y a pas non plus le mot \ »kets\ » (les lettres kouf et tsadik).

Pourtant, nous fautons, et nous arriverons à la délivrance ! Mais le ´het n´est pas dans notre nom : la faute ne fait pas partie de l´identité d´Israël. C´est le ´hidoush du Judaïsme : l´homme ne porte pas la faute en lui. Certes, il peut fauter, mais elle vient de l´extérieur, et c´est ce que signifie l´image du serpent qui a séduit Adam et ´Hava. Ils n´ont pas mangé par eux-mêmes. Et c´est seulement au moment de la naissance que le yetser hara, la pulsion du mal, entre dans l´homme. Ce qui signifie qu´un jour, il pourra aussi vivre sans la faute !

Et il n´a pas non plus le \ »kets\ », dans son identité. L´homme n´a pas, dans son essence, la capacité de s´équilibrer. Par nature, il est toujours extrême. Car il naît de deux individus qui sont à l´extrême opposé l´un de l´autre. Nous sommes, aujourd´hui, dans la génération de la justification de l´union de deux semblables, parce que l´autre fait peur. Le monde occidental veut un monde où tous sont semblables. L´Islam, quant à lui, veut éliminer les différences. Mais, que ce soit par la douceur ou par la violence, c´est le même refus de l´autre qui est différent de moi, et son élimination.

Yaakov, n´arrivant pas à dévoiler, d´une façon directe, le kets à ses enfants, les bénit. Et, dans les mots de ses bénédictions, il cacha le kets. A Yehuda, il dit : \ »la royauté ne te quittera pas, jusqu´à ce qu´arrive Shilo\ ». Le Baal HaTourim dévoile que cela fait allusion à trois choses : au prophète A´hia de Shilo, qui annonça l´exil (Jéroboam allait recevoir 10 tribus et commencer le schisme, et serait la cause de la destruction des Temples et de l´exil), à celui qui met fin à l´exil (\ »viendra shilo\ » a la même valeur numérique que Mashiah) et à Moshé (homme de la Torah).

Se cache, ici, qu´il y a deux manières d´arriver à l´équilibre entre les extrêmes, qui est matrice de la délivrance : par le biais de la compréhension et par l´expérience. Yaakov voulait le faire par la compréhension, pour éviter à Israël toutes les catastrophes de l´histoire. Mais D. répond : l´homme apprend seulement par l´expérience douloureuse, car le juste milieu est au-delà des compétences intellectuelles ou spirituelles, il n´est pas dans vos noms et votre identité. Mais il y a deux types d´hommes : celui qui transforme son expérience en savoir et sagesse, et celui qui n´en apprend rien. Une vie parfaite repose sur TROIS PILIERS : l´expérience, la Torah qui nous en donne l´interprétation, pour arriver au Mashiah. Par Moshé, nous avons reçu la Torah, non pour éviter les expériences difficiles de l´histoire humaine, mais pour les comprendre, les traverser et parvenir au Mashiah et à la Délivrance!

Ces trois piliers sont indispensables. C´est pourquoi le monde ne peut parvenir au Mashiah qu´en passant par Israël, car nous sommes le peuple qui a accepté la Torah, qui a payé le prix de l´expérience et de l´histoire, et qui amènera le Mashiah, pour lui-même et pour le monde entier !


  1. Juste un petit témoignage qui confirme ce cours;
    Il y a pas mal de temps j\’ai posé cette question à mon mari: si, un jour, tu es veuf est ce que tu te remarierais? Aucune innocence dans cette question car je m\’attendais à 2 réponses soit: oui car cela a été tellement merveilleux que je veux recommencer; soit non car tu es la plus parfaite et je ne peux pas te remplacer. Sa réponse m\’a laissée sans voix: non parce que l\’adaptation a été trop dure, je ne recommencerais pas. Je ne lui ai plus jamais posé la question mais je cherche encore ce qu\’il a voulu dire!
    Cela fait plus de 45 ans que nous sommes mariés et que nous travaillons ensemble pour l\’avancement des temps messianiques.

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