15 Janvier 2013 -Tania- Les serviteurs d\’immondices

Posté il y a 11 ans by rav Haim Dynovisz
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MP4 MP3 RESUME DU COURS : \ »Les idolâtres (ovdei guiloulim, c’est-à-dire les serviteurs d’immondices, serviteurs d’excréments) ont aussi une âme, mais on ne trouve aucun bien chez eux : même quand ils font du bien, ils ne le font que pour eux. Comme dit le Talmud : parfois, la bonté des peuples est une faute car, même quand ils font le bien, ce n’est que pour en tirer profit.\ » Certes, ils sont capables de faire énormément de bien, mais ce n’est jamais un bien gratuit et désintéressé ; il y a toujours un calcul pour savoir ce que cela peut leur procurer. Au contraire, nos Maîtres disent que le ‘hassid, c’est celui qui est capable de faire du bien, même si cela lui porte préjudice.

Quelle est la définition du \ »oved guiloulim\ » ? En hébreu biblique, il y a plusieurs termes pour parler de l’idolâtrie. Le plus courant est \ »ovdei ko’havim ou mazalot\ », les serviteurs des étoiles et des astres. Mais, pour ce qui est du \ »oved guiloulim\ », (qui peut être Juif ou non-Juif), toute la structure négative des klipot tméot (écorces impures) s’installe en lui, à la place de la structure positive.

Que signifie être serviteurs d’immondices aujourd’hui, et quel est le message pour nous ? Pourquoi les prophètes ont-ils appelé l’idolâtrie \ »culte des excréments\ » ? Quel rapport avec le terme de guiloulim, d’excréments ? Cela nous renvoie au principe fondamental que tout ne peut être absorbé sans différenciation. On voit qu’il n’y a pas plus spirituel que notre corps, car il est le témoin de tous les messages spirituels, et en particulier le principe du tri que le corps effectue en permanence. L’âme, au contraire, absorbe tout, sans discernement. Aujourd’hui, le monde souffre surtout de ce manque de discernement : au nom de la démocratie et de la tolérance, on laisse tout faire, même à ceux qui veulent nous détruire. On voit une confusion entre bien et mal, extrêmement pernicieuse. Du fonctionnement du corps, on comprend que, même dans le bon, il y a un discernement à opérer, pour garder seulement ce qui est bien, et rejeter ce qui est mauvais. Nous avons tous ce problème de discernement, dans nos vies. C’est pourquoi nous sommes tous, un peu, des ovdei guiloulim. Et toute notre structure nishmatique est investie par la klipa.

Comment nous en sortir ? Tant que le bien que nous faisons est intéressé, nous ne nous en sortirons pas. Le test est : comment est-ce que je réagis lorsque j’ai fait du bien à quelqu’un, et ensuite je ne reçois pas de retour ? Si je réagis bien, c’est que mon don était désintéressé. Comme Avraham, qui a servi Hachem toute sa vie avec la promesse d’un enfant puis, au summum de la réussite, il doit redonner ce fils : il a montré qu’il a tout fait sans rien attendre en retour, simplement parce qu’il devait le faire. Lorsque ma récompense est : je devais le faire et je l’ai fait, cela prouve que j’ai agi de façon désintéressée. Etre capable de faire un bien désintéressé, et continuer à le faire même lorsque je ne reçois pas en retour, cela me guérit. Car cela me sort de la confusion. Mais pourquoi est-ce dans ce domaine que je fais la réparation de ce culte et que cela me sauve de la confusion ? Je dois comprendre que, si je fais un bien, cela n’a aucun rapport avec le bien ou le mal que quelqu’un peut me faire. Si je n’aide pas quelqu’un parce qu’il ne m’a pas aidé, je suis dans la confusion. Je dois aider l’autre simplement parce qu’il a besoin, sans aucune autre considération en rapport avec mes propres besoins. Je dois faire une mitsva car je vois que je peux la faire, mais cela n’a aucun rapport avec le fait que l’autre voie ou non, qu’il peut lui aussi en faire une à mon égard. Moi qui ai la chance de comprendre que je peux faire une mitsva, je ne vais m’empêcher de la faire, simplement parce que l’autre ne comprend pas qu’il peut en faire une à mon égard ! Cela n’a aucun rapport ! Nous sommes prisonniers d’une confusion incroyable ! Et faire du bien gratuitement nous guérit.

Mais pourquoi est-ce dans ce domaine de faire le bien que la confusion s’installe dans la tête d’un homme, et que se trouve aussi le discernement ? Ne s’appelle donner que ce que j’aurais pu garder pour moi ; c’est me priver de quelque chose dont j’ai besoin d’abord pour moi, et c’est l’acte le plus difficile au monde. C’est un acte qui me coûte : être capable de faire du bien, alors que cela ne m’apporte rien, et que je me prive de quelque chose. C’est pourquoi, quand je me prive et que je n’ai pas de retour, cela me teste : si, quand je commence à faire les mitsvot et que tout commence à aller mal dans ma vie, je cesse de faire le bien, c’est que je faisais pour moi-même. En réalité, presque tout le bien que nous faisons, c’est pour nous-mêmes.

Nos Maîtres disent que l’acte le plus grand c’est lorsque j’ai un besoin personnel mais, au lieu de prier pour moi, je prie pour le besoin des autres. C’est l’acte de don le plus grand que l’on puisse faire sur terre. Donner, selon la Torah, c’est se démunir de ce dont j’avais besoin pour moi, et c’est le seul acte qui peut me libérer de la confusion. Et, s’il n’y a pas de retour et je ne me mets pas en colère, c’est l’acte le plus parfait que je puisse faire. Le Baal Shem Tov disait que toute une vie est justifiée si, une seule fois, on a pu donner de cette façon. Si on peut le faire une fois dans sa vie, c’est énorme !

Toutes les confusions dans notre existence viennent de ce que l’on ne donne jamais véritablement, car cela aurait pour nous l’effet mikvé, et c’est pourquoi c’est le culte de l’excrément, car j’ai donné seulement ce dont je n’avais pas besoin, le surplus.


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