5 Juillet 2012 -Paracha Balak- Bilam ! Nous t´avons demasque !

Shalom à tous ! Je crains que cela ne tourne à la foire d\’empoigne car nous sommes déjà dans un dialogue de sourds… Pour moi, Jésus ne se retourne plus dans sa tombe puisqu\’il n\’y est plus ! Le Juif Jésus reviendra effectivement parmi les siens et non dans une église, j\’en suis tout à fait d\’accord avec vous ! C\’est tout le symbolisme inscrit dans la réconciliation de Joseph avec ses frères.
Pour le reste, j\’arrête là pour ne pas alimenter de polémique mais il y aurait tant à dire. Toutefois, avec tout le respect que je vous dois car j\’admire votre savoir et votre engagement et j\’écoute attentivement presque quotidiennement vos cours, je crois qu\’il serait bon que vous creusiez davantage l\’approche de la vérité au-delà des idées toutes faites concernant Jésus, et pour cela, je me permets de vous recommander deux ouvrages importants, écrits par des Juifs :
– Le Talmud et les origines juives du christianisme, de Dan Jaffé aux éditions du Cerf,dans lequel vous trouverez d\’ailleurs plus références de réflexions de rabbins concernant Jésus,
– Lost in translation,(The book of Revelation through Hebreuw Eyes), particulièrement le Tome 2)écrit par deux Juifs également John Klein et Adams Spears, que vous pourrez d\’ailleurs consulter sur le site http://www.lostintranslation.org.

Merci à vous et à toute votre équipe.

Ce message d’une haute importance me trouble. L’idée que l’Eternel aurait prévu d’attribuer un leader aux nations, comme le fut Moïse pour Israël, ne résonne pas juste en moi.
Toute la fabuleuse aventure du peuple juif repose au contraire sur le principe d’une élection.
Achem se choisit d’abord un homme, puis une famille et ensuite un peuple à qui il ordonne « sortez du milieu d’elles (les nations) mon peuple ! ».
Ces développements montrent donc qu’il n’a pu avoir dans la conception divine la mise en place d’un équivalent pour les nations. L’aventure de Noé dont il est le seul survivant au déluge renforce encore ce principe de l’élection.

J’ai une autre approche sur le mystère que Bilam parlait directement à ce D.ieu au nom imprononçable. Mais pour l’envisager, il faut accepter une autre idée, à savoir que ce D.ieu a eu un fils, Jésus. Croyez bien que je ne suis en aucune manière en train de faire du prosélytisme, mais il y aurait peut-être un parallèle à établir entre Jésus, fils de D.ieu et Bilam, fils de Satan. Je m’explique.

Selon le développement de votre enseignement, Bilam aurait été conçu au même moment de la ligature d’Isaac, voire l’intention de sacrifice. Cette mise en évidence nous renvoie au sacrifice de Jésus, dans la mesure où le sacrifice d’Isaac non abouti était une préfiguration de celui de Jésus, et cette notion de Père et de fils, unis dans l’acte, a une grande signification, annonciatrice de celle du Père avec son fils Jésus. Maintenant, quand vous avancez «qu’un esprit » est venu pour engendrer Bilam dans la synchronisation de la ligature d’Isaac, je pense que cet esprit ne peut être que celui de Satan, rappelant quelque part, la conception virginale de Jésus par l’Esprit Saint. Ce qui pourtant ne prouve en rien la conception de la Trinité tant mise en avant par l’Eglise mais que, pour ma part, je réfute par intime conviction.
Autrement dit, comme ce fut et est toujours le cas, Satan est un imitateur…

Cette hypothèse fait accepter volontiers le fait que Bilam pouvait parler face à face avec D.ieu car, étant le fils de Satan, il avait les mêmes privilèges que lui. Or, nous savons que Satan, tout juste créé après Jésus, avait accès au Trône céleste (l’histoire de Job nous le montre). Ce qui n’est plus forcément le cas maintenant étant donné que je crois qu’il a été précipité dans des cieux inférieurs puisqu’il est prévu qu’il descende sur terre un peu avant la parousie du Christ (ou l’arrivée du Machiah si vous préférez) afin d’y être détruit par ce dernier.

Ceci se conçoit si l’on admet que Jésus n’est pas venu la première fois en tant que Messie mais en tant que serviteur souffrant pour réaliser pleinement la notion de rachat, principe divin développé à plusieurs reprises dans la Torah, en tant que signe précurseur également.
Dans la tradition juive, il doit venir deux Messies, l’un fils de Joseph et l’autre fils de Juda.
Pour ma part, je crois que ces deux Messies se fondent dans les deux venues de Jésus.

L’Eglise a fait du Jésus biblique une idole complètement déconnectée des intentions divines. Jésus lui-même a pourtant proclamé à deux reprises le but de sa première « visite » : « Ne savez-vous pas que je suis venu pour les brebis perdues de la Maison d’Israël ? », montrant par là qu’il se sentait peu concerné par le salut des nations, mission qui sera ensuite confiée dans les intentions du Père non pas à Paul (dont les écrits ont été trafiqués) mais à Pierre (quand il a reçu la vision de la nappe avec les serpents et où D.ieu lui dit : « mange ; sur quoi, Pierre rétorque : mais Seigneur, je n’ai jamais mangé quelque chose d’impur ! Et D.ieu d’insister : ne considère pas comme impur ce que moi je considère comme pur ».

Le grand drame de la chrétienté, ce n’est pas Jésus en tant que tel mais ce qu’elle en a fait, en mettant sur un même pied d’égalité les enseignements de la Torah et les écrits (soi-disant) de Paul qui sont devenus pour les chrétiens leur nouvelle Torah. Autrement dit, la théorie de la substitution bat son plein car c’est plus qu’une théorie, elle est entrée de plein fouet dans les faits… Mais le Jésus biblique n’y est pour rien, si ce n’est qu’on s’est servi de lui tout comme Satan s’est servi de Bilam pour maudire à sa manière Israël, bien qu’il fût sous le contrôle du Très-Haut !

Cher Rav Dynovisz,
Mreci pour votre réponse. Il est inutile d\’argumenter sur ce qui relève, comme toute démarche de foi, de la révélation et/ou de la conviction. En dehors de cela, je continue de réfuter l\’idée que D.ieu aurait pu prévoir un \ »équivalent\ » à Moïse en faveur des nations et qui aurait échoué dans sa mission. Cela ne me semble ni juste bibliquement (en raison de
l\’élection unique d\’Israël), ni approprié (Quel serait ce D.ieu qui donne aux nations un libérateur dont il sait dans sa prescience qu\’il va échouer ?).

Shalom

Ah, j\’ai oublié : je fréquente une synagogue libérale depuis près de 15 ans, et je respecte le Chabbat et les fêtes de l\’Eternel (destinées à tout le monde et pas seulement aux Juifs…) Et je m\’en trouve fort bien, tant la beauté des offices, leur profondeur, leur solennité sont un bain de jouvence.

Je ne souhaite plus continuer ce semblant de dialogue, ne serait-ce que par respect pour ce que vous êtes, ce qui ne veut pas dire que je n\’en pense pas moins et que je pourrais avoir de nombreuses répliques à vous donner. Mais la Sagesse me dit \ »cela suffit\ ». Il ne sert à rien d\’essayer d\’avoir raison dans une démarche qui relève de la révélation.