24 Juin 2012 -Talmud Kidouchim- Le mal a t il des fruits?

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MP4 MP3 Jusqu’à présent, nous avons parlé de la notion de mitzva (c’est-à-dire de commandement, tsivoui, toutes les ordonnances de la Torah). Nous allons voir maintenant la notion de Z’HOUT, de mérite. Il s’agit de quelque chose que je fais d’une manière libre, personnelle, soit parce que ce n’est pas une obligation, soit parce que je le fais mieux que la normale (c’est donc combien j’investis de moi dans ce que tout le monde fait).

Nous avons vu qu’une mitzva a un keren, un capital, qui est réservé pour le monde à venir, et que seules les mitzvot entre un homme et son prochain (respect des parents, faire le shalom entre un homme et un autre…) ont un capital et des fruits dans ce monde.

Le z’hout fonctionne comme une mitzva (il y a aussi la notion de capital et de fruits en ce monde) « car le verset dit : dites au tsadik qu’il aura du tov, car il va manger le fruit de ses actions. » Le mot employé ici maalalav désigne, en hébreu biblique, une action personnelle de l’homme.

Concernant une avera, une faute, nos Maîtres disent qu’« une avera a un capital (de destruction et de mal) mais elle n’a pas de pérot. » : l’homme a seulement la conséquence de sa faute, mais elle n’engendrera pas de fruits « car le verset dit : malheur au méchant pour son mal. » : son mal ne concerne que le méchant lui-même.

Pourtant, il existe de très nombreux versets disant : « les parents ont produit des fruits immangeables et les enfants ne pourront les digérer » et, dans les 10 commandements : « Hachem fera retomber les fautes des pères sur les enfants ».

Nos Maitres répondent, à un 1er niveau : si les enfants continuent à se comporter comme les pères, ils payent non seulement pour leurs fautes, mais aussi pour celles des parents. Par contre, s’ils se comportent bien, la faute des pères ne retombera pas sur eux.

Le Talmud dit aussi : « une faute qui, au moment où tu la fais, engendre déjà des fruits, elle aura des fruits, mais une faute qui, au moment où tu la fais, ne porte pas de fruits, elle n’aura jamais de fruits. » Si, au moment où tu la fais, elle ne concerne que toi (tu la fais sans aucune pensée du devenir de la faute), elle n’aura pas de fruits. Les fruits sont liés à toi, au fait que tu penses ou non avoir des fruits.

Au contraire, un z’hout aura toujours des fruits. Les fruits sont indépendants de celui qui fait le z’hout

Rashi définit la « avera shéossé pérot », la faute qui produit des fruits, c’est le « ‘hiloul Hachem », un acte qui est une insulte à Hachem, une profanation du Nom divin.

Par exemple, si un homme qui est connu, qui sert de référence et que l’on prend pour modèle, fait une faute en public, les autres vont apprendre de lui à faire la même faute. De même, il doit faire attention à ne pas faire en public un acte qui puisse être interprété par les autres comme étant une faute, et qui puisse les inciter à fauter.

Nous verrons que le ‘hiloul Hachem concerne aussi un Juif, poussé à transgresser la Torah sous peine de mort, en présence de 10 Juifs car, lorsqu’il y 10 Juifs, il y a la She’hina car, par sa faute, il « vide » la Présence d’Hachem.


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