4 Mars 2013 – Talmud Sanhedrin- Ce qui se cache derriere un texte du Talmud

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MP4 MP3 RESUME DU COURS : Le Talmud n’est pas une simple gymnastique intellectuelle comme beaucoup le pensent, mais il cache tous les secrets de la Torah. Tous les Grands d’Israël ont tenté de dévoiler ce à quoi il fait allusion mais, à chaque fois, cela leur fut interdit, car ce travail de dévoilement sera fait par le Mashiah lui-même. Le Talmud a choisi le langage intellectuel, pour cacher des secrets. De sorte qu´on peut le comprendre à un 1er niveau, mais c’est rester au seul niveau du code !

Nous essayerons donc de voir, dans notre étude, ce qui est caché derrière l’aspect très technique. Car toute l’éthique du monde se trouve dans le Talmud, et une sagesse qui contient les réponses à tous les problèmes humains, mais à des niveaux tels que nous n’y avons pas accès. D’ailleurs, c’est l’œuvre juive la plus critiquée du monde, justement parce qu’elle est la plus grande !

Dans notre mishna, nous parlions du voleur qui est béma’hteret, c’est-à-dire celui qui creuse, pour entrer dans une propriété et voler. Il se donne du mal et prend des risques, ce qui montre qu’il est très déterminé. On sait donc qu’il tuera, s’il est dérangé. Dans la loi d’Israël, toute personne qui est dans une potentialité évidente de danger de mort, doit se défendre et tirer le 1er. Le volé devra donc tuer le voleur. Mais, si l’on a la certitude qu’il vient uniquement pour voler, mais ne tuera pas, on ne peut le tuer. Nos Maîtres ont trouvé 2 exemples qui sont le modèle de ce cas : un père qui viendrait pour voler son fils, ou un élève qui viendrait voler son maître. En dehors de cette certitude, tout voleur nous met en danger, et il faut le tuer.

Notre Mishna dit : \ »s’il s’agit d’un voleur sur lequel il est dit \ »damim lo\ », (on doit respecter son sang) on ne peut le tuer, qu’il vienne DURANT LA SEMAINE OU LE SHABBAT ; au contraire, si c’est un voleur que l’on doit craindre, on peut le tuer, A LA FOIS DURANT LA SEMAINE ET LE SHABBAT\ ». Pourquoi cette précision du shabbat ? La vie compte autant, durant la semaine que le shabbat ! Si le Talmud le précise, c’est que ce n’était pas si évident. Sur la Mishna, le Talmud commente : \ »dans le cas où le voleur n’a pas de sang, (on peut le tuer), je comprends qu´il faut préciser que c´est aussi le shabbat car j´aurais pu croire qu´il y a une différence entre la semaine et le shabbat. En effet, on a trouvé un cas où, le shabbat, on n´a pas le droit de tuer les condamnés à mort. Il fallait donc préciser qu´ici, on tue le voleur.\ »

Dans la Torah, il y a un principe fondamental : quand on condamne à mort, on tue le jour même. Mais, si la condamnation tombe juste avant shabbat, on ne peut profaner shabbat pour le tuer. Il faut repousser au dimanche. Mais ici, on précise : il n´y a pas de différence entre semaine et shabbat. Pourtant, les situations n’ont rien à voir, car au tribunal, il n´y a pas de danger, le voleur est en prison. Alors qu’ici, il peut nous tuer. Mais le Talmud dit : si, il y a une similitude ; il faut comparer le tribunal et le volé.

Car, dans les deux cas, on porte un véritable jugement, on évalue une situation, et on prend la décision de tuer. Le voleur vient pour voler, mais je ne suis pas sûr qu’il va me tuer ! Dans les 2 cas, ce sont des hommes qui apprécient une situation, et cela reste une décision qui n’est pas fondée sur une certitude. C’est pourquoi, dans le cas du tribunal, la Torah dit : ne le fais pas shabbat, car c’est toujours une appréciation humaine. Mais, dans le cas du voleur, considère que tu es en danger et tue. Dans la Torah, la vie de l’homme est placée au-dessus de tout : il y a danger, et la vie d’un homme est la valeur suprême.

Mais, dans le cas où on ne peut tuer le voleur, le Talmud s’étonne : \ »si, durant la semaine on ne peut le tuer, pourquoi a-t-on besoin de préciser qu’on ne peut le tuer le Shabbat ?\ » Le Talmud répond : cette précision de la Mishna sert à sauver le voleur, s´il est enseveli. Par exemple, si le voleur a creusé, et cela s´écroule sur lui, maintenant, c’est lui qui est en danger de mort, et il faut le sauver. Pour n´importe quel homme, tu profanerais shabbat pour le sauver, donc il faut le faire aussi pour lui. Mais pourquoi faut-il cette précision ? Nos Maîtres précisent cela car on aurait pu croire que cela s´écroule sur lui car c´est D qui le punit d´avoir voulu me voler. Mais, ici, il est répondu : on n´a pas le droit d´interpréter l´action divine. La Torah m´interdit de vivre au niveau de cette interprétation. \ »Mais si c’est un voleur standard qui met peut-être ma vie en danger, je dois le voir comme un homme mort depuis qu’il est entré, et je ne le sauverai pas.\ »

Quand il est entré, j’avais le droit de le tuer, même le shabbat. Au moment où j’allais le tuer, le toit lui tombe dessus. Vais-je le sauver ? Rashi dit non. Certes, maintenant, il ne me menace plus. Mais, à partir du moment où la Torah t’a dit de le tuer, elle ne peut te dire maintenant le contraire. Mais je n’ai pas le droit de me dire qu’Hachem l’a puni à ma place. Je ne peux jamais interpréter ce que je vois.

C’est pourquoi il nous est dit : \ »ne te réjouis pas de la chute de tes ennemis\ », car tu n’es jamais sûr que c’est Hachem qui agit pour toi. On ne sait jamais.


  1. pensez vous que si j\’ai le droit de donner la mort à un homme et je décide de lui laisser la vie au risque de perdre la mienne peut produire un changement dans le coeur d\’un homme ? est il possible de donner la mort sans mourir soi même ? et si le but de certains voleurs est de vous rendre plus voleur qu\’eux même ? ma question va plus loin. qu\’est ce qui est à moi et chez moi ? surtout quand on parle de vie ou de mort ? comment expliquez vous qu\’un homme se mette entre votre enfant et une balle de fusil ? est il en faute. une vie pour une vie au lieu d\’une vie pour un vol. mais pour cela il faut avoir le courage de mettre sa vie sur la table et laisser quelqu\’un d\’autre décider. de quelle vie parle t\’on ? de quoi avons nous peur ? pour moi tout est là. je ne peux perdre que ce que j\’ai peur de perdre. mais je ne peux pas perdre ce que je donne pour la vie même ma propre vie.

  2. pour tirer le premier, il faut que le deuxième ait de quoi tirer. tuer un voleur n\’est pas tuer un tueur. le fait de voir le voleur comme un tueur fait de celui qui veut tuer le voleur un tueur potentiel. si je ne suis pas armé et que celui que je vole me tire dessus et ne me touche pas, à partir de ce moment là le voleur peut tuer celui qui veut le tuer pour défendre sa vie? pourquoi avant de tuer, il n\’utilise pas sa bouche en lui disant par exemple haut les mains. la vie est importante dans les deux sens. le faite de tuer quelqu\’un qui ne venait que pour vous voler, est pardonnable mais de la à en faire une règle ou un devoir il y a une grande différence. ce qui tue c\’est la peur et la manière dont on sort de la peur, la première est un acte de violence et la deuxième est de voir l\’autre comme un père ou comme un ami. cela permet de ne pas être aveuglé dans sa sentence même si l \’autre n\’est qu\’un animal. si il y a un voleur dans ma maison, et je peux me tirer, dans le sens de partir. pour lui permet de faire de lui un voleur et ne pas faire de moi un tueur. que feriez vous ?

  3. A crocifisso terenzio: j\’ai du mal a croire que vous avez suivi cette serie de cours depuis le debut (bien avant le cours de ce matin)…en effet toutes vos questions sont traitees et resolues une a une dans les precedents cours……

  4. Ou peut être que D. a voulu épargner le voleur d\’une mort certaine en lui faisant tomber le toit sur la tête. En effet le volé était sur le point de le tuer. Et donc D. épargne le voleur d\’être tué et, peut être plus important encore épargne le volé de tuer (car même si je suis dans mon bon droit comment me remettrais je d\’avoir pris une vie..?). Du coup ne faudrait il pas mettre tout en œuvre pour le sortir de son trou?

  5. résoudre n\’est pas mon objectif. c\’est comprendre avec mon coeur. là je ne comprends pas, car je ne pourrais pas tuer un homme qui n\’est pas armée, si je le suis moi même de sang froid même si il vient pour me tuer dans ma maison. le faite que je puisse le faire est une chose et le fait que je ne le fait pas de mon point de vue me rend plus humain. j\’ai entendu comment la torah résout ce problème. mais mon coeur me dit qu\’il manque quelque chose. tout ceci est bien sûr théorique dans le fait et dans l\’action peut être que ce que je ne comprends pas prendra du sens.

  6. A crocifisso terenzio: Ah le coeur le coeur…coeur sur lequel ont ete crucifie 6 millions de juifs..ah sacre coeur, place pigalle…purete, saintete, chastete….ah le coeur, sacre coeur…….meme si parfois il nous e-coeur !

  7. Dans le cas du voleur avec intention de tuer si le toit s\’ecroule sur lui et meurt o.k.je peux me permettre de croire que Achem a punit pour moi ;mais s\’il n\’est pas mort et gemit sous les decombres, quoi? je ferme ma porte et vais a la synagogue faire minha?

  8. Rav, une histoire qui m\’est vraiment arrivée : je rentre de la synagogue un jour de Shabbat et je me retrouve dans mon appartement face à un cambrioleur qui m\’asperge de gaz lacrymogène. Un voisin appelle la police et celle-ci revient une heure après me chercher car ils ont arrêté un individu et je dois aller le reconnaître au commissariat. Le Shabbat n\’est pas terminé mais les policiers ne veulent pas attendre le soir et garder en prison un homme qui n\’est peut-être pas le coupable. Fallait-il les suivre ? On ne m\’a pas laissé le choix mais j\’étais très mal.

  9. Nous en serons bien sûr plus avec l\’avancée de ce cours … J\’aimerai savoir si le Talmud va parler ensuite de la conduite à tenir non pas face à un voleur mais à une bande de voleurs qui s\’introduit chez moi comme c\’est assez souvent le cas ? En effet dans le cas où ils ne viendraient pas au départ vraiment pour me tuer, si j\’en tue un, ne courrais je pas le risque de les faire crier vengeance et par la même de me mettre vraiment en danger de mort puisque là ils risqueraient vraisemblablement de prendre le dessus par leur nombre ?

  10. j\’ai entendu dire que si il y a le feu dans une synagogue on sauve d\’abord l\’homme avant le sépher-thora(??)

  11. Oui Rav ce foutu coeur nous e-coeur bien des fois!Il n\’y a pas d\’hésitation: il faut l\’aider à sortir de son trou! Je sais bien que vous le feriez Rav sans hésitation!

  12. Shalom Kvod A Rav

    67.01 Hashem Yitborah prend toujours soin de mélanger des Tsadikim avec des Reshaïm dans une catastrophe ou un accident afin de faire taire les mauvaises langues, et surtout d\’abaisser ces index accusateurs.

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