7 Mai 2012 Zohar -la lettre tsadik- dernier cours -Vivre face a face

MP4 MP3 Le tsadi représente l’union du masculin et du féminin dans le monde de la pensée, et s’écrit sans kouf. Par contre, quand on veut provoquer cette union en bas, elle s’écrit tsadik, avec le kouf de la klipa (forces empêchant l’union entre les dimensions masculine et féminine).

Que signifie l’union d’en haut du masculin et du féminin, et pourquoi est-elle facile ? C’est l’union entre la ‘Ho’hma et la Bina. Cela signifie que, au niveau théorique, de l’idée, tout juif comprend la nécessité d’unir l’intervention d’Hachem et l’action de l’homme.

Mais, quand on descend au niveau de la réalisation, il est très difficile de trouver le juste équilibre entre les 2 car, soit on donne trop d’importance à l’action d’Hachem, et l’homme n’en fait pas assez, soit on donne trop d’importance à l’action de l’homme et on laisse trop peu de place à l’intervention d’Hachem. La klipa a pour but de voiler le point d’équilibre, et nous passons notre temps à nous tromper.

Dans le langage de la kabala, l’intervention divine s’appelle Tiferet et l’action humaine Mal’hout. C’est pourquoi la klipa se trouve au niveau de l’union entre Tiferet et Mal’hout.

C’est ce point d’équilibre que l’homme de père égyptien (de notre paracha) n’avait pas su trouver : équilibre entre l’action humaine (apporter le pain chaud 1 fois par semaine) et laisser l’intervention divine s’exprimer tous les autres jours. Il a voulu qu’il y ait une action humaine (mal’hout) tous les jours, et ne pas obliger Hachem (Tiferet) à faire ce miracle. Il avait raison à l’extérieur du Temple, mais dans le Temple, tout change, et il avait tort.

Dans la vie quotidienne, jusqu’où doit aller mon action, et quand dois-je me retirer pour dire à Hachem, je m’attends à ton intervention. Dans la semaine, il nous est dit : « tu travailleras 6 jours et le 7ème jour, tu le redonnes à Hachem » : le retour à Hachem (au point de ne même pas appuyer sur un interrupteur : refus total de l’action humaine pour redonner le monde à Hachem), représente seulement le septième du temps. Mais nous avons le devoir de travailler 6 jours sur 7. Bien sûr, la relation à Dieu est présente dans notre semaine, par les temps de prière, d’étude, les mitsvot, etc….

Hachem dit au tsadik : Je ne peux créer le monde avec toi, car les hommes se rendraient compte de l’imperfection que J’ai insérée dans ma création, et ils s’en serviraient pour justifier leurs fautes. Quel rapport entre les 2 ? « En quoi le tsadik révèle-t-il aux hommes qu’ils ont été créés imparfaits ? » C’est le secret de la lettre hébraïque, dont la forme elle-même contient des messages et toute la sagesse de la Torah d’Israël.

Dans un sefer Torah, le tsadik est composé de 2 lettres, un youd et un noun collés par le dos. Le youd, qui est la pointe en haut, du côté droit du tsadik, est tourné vers le haut ; le noun, pointe de gauche en haut, descend vers le bas.

« Le noun est aussi la 1ère lettre du mot « noukva », féminité, » qui évoque la matérialité : il descend vers le bas, à gauche, et représente l’action de l’homme qui descend dans ce monde. « Et il fait aussi allusion à la chute et au verset « tu es tombé et tu ne te relèveras pas », de « nofel », tomber. Car, lorsque l’homme fonde sa réussite sur ses propres forces, il ne peut que tomber. Le noun est la féminité, le côté gauche, et le risque de la chute.

« C’est pourquoi vient le youd », qui vient pour rééquilibrer le noun. Il est remarquable que l’on écrive en hébreu de droite à gauche, mais Rachbi explique, au contraire, de gauche à droite pour montrer que c’est après avoir essayé tout seul, et échoué, que l’homme essaye ensuite d’associer le Maître du monde.

On remarquera aussi que le noun est aussi 50, évoquant les 50 portes de la Bina, faisant allusion aux 50 portes qui seront ouvertes à la Délivrance finale : le Mashiah ouvrira la 50ème, car la véritable grandeur est de transformer le mal en bien : le Mashiah transformera le noun de la chute en 50, porte de la Délivrance. La Délivrance n’est pas de fuir ce monde et se réfugier en Dieu mais, par une association équilibrée avec Dieu, prendre ce monde, le transformer et le connecter à Dieu.

Le youd représente Hachem et le brit, l’alliance. Quand il s’unit au noun, il y a alliance entre l’action de l’homme et celle d’Hachem « et ils se collent l’un à l’autre ». Quand l’homme prend conscience qu’il a besoin à la fois du noun et du youd, d’unir le haut et le bas, il trouve l’équilibre.

« Mais il y a un secret : quand Adam a été créé, Dieu le créa double, où le masculin et féminin étaient collés l’un à l’autre, mais dos à dos, et cela fait allusion à Tiferet (l’intervention divine) et Mal’hout (l’action humaine) créés ensemble mais dos à dos». Et c’est exactement la forme du tsadik où le noun et le youd se tournent le dos. C’est ainsi que l’on vit, souvent, dans la société, ou même souvent dans le couple : on est ensemble, mais il n’y a pas d’union. On peut vivre avec d’autres, mais sans jamais être face à face, sans se regarder ni communiquer.

« Et le tsadik montre la difficulté à se regarder face à face. Le masculin qui est le youd, ne regarde que vers le haut, et le féminin qui est le noun, ne regarde que vers le bas. C’est pourquoi je ne peux créer le monde avec le tsadik. »

Rachbi révèle que Dieu a introduit dans Son monde une imperfection, représentée par le tsadik. Certes, la finalité est d’arriver à ce face à face. Et, à la Délivrance finale, apparaîtra une nouvelle lettre représentant le face à face entre toutes les différences qui se regarderont enfin l’une l’autre.

Hachem ne voulait pas que ce soit déjà ainsi, afin de laisser un travail à l’homme. « Dieu a dit au tsadik : Je t’ai créé imparfait, pour permettre l’histoire. Viendra un temps où tu seras coupé, et Je te mettrai face à face, mais ce sera seulement au moment de la Délivrance finale ». Le tsadik s’est donc rendu compte qu’il était refusé pour être la 1ère lettre, mais qu’il sera la lettre de la Délivrance !

C’est ce que disait le verset « Asher bara Elokim laassot » : J’ai créé un monde où est toute la potentialité de la perfection, mais c’est à toi de le parachever.

Pour montrer que cette union est difficile, on ajoute au tsadi le kouf de la klipa. Nous avions vu que le kouf, qui descend trop bas dans le sol, représente la religion où l’homme est écrasé. C’est toujours la raison pour laquelle l’homme rejette Dieu : l’athéisme est l’enfant légitime de la religion qui exagère la place de Dieu et provoque la révolte contre Lui.

C’est ce que Hachem a dit à Moshé : le monde n’est pas prêt à me voir Face à face. Pour l’instant, tu ne peux me voir que de dos. Mieux vaut une religion qui voile Dieu, plutôt qu’une religion qui Le voit partout et aboutisse à l’intolérance et à l’extrémisme, et l’on tuera en Son nom. C’est seulement quand le monde sera prêt que Dieu dévoilera Sa face.


  1. Je vous rejoins tout à fait concernant l\’Islam à la fin de votre cours.C\’est une religion qui me fait penser à un judaisme qui en serait resté aux premières tables de Loi grâce à un peuple quasi-parfait qui n\’aurait jamais plus rechuté.Plus besoin d\’attendre la Délivrance finale.
    Des musulmans attribuaient le tsunami en Asie il y a quelques années à un relâchement des moeurs et parcouraient les plages afin de dissuader tout flirt entre jeunes non mariés.

  2. je vous rejoins sur cette clipa (thème du début)
    pour ne pas y penser quand j\’avais douze ans (de ne jamais l\’attraper) , je cite la chanson de luis chedid ainsi-soit-il et la manière qu\’il a de decrire les émotions du bébé dans sa chambre , avec sa femme , son école , son lièvre et lapin et charles baudelaire , un tube comme ca on devrait obliger de le passer en boucle a l\’école pour ceux qui ne veulent pas comprendre , on pourrait aussi leur faire passer la musique a l\’envers , 9 fois sur 10 ca se termine en accident . et la psychanalyse face a cette chanson c\’est du pipi de chat.

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