La Terre d’Israël demande l’Exil – Paracha Chemot – 20 Décembre 2010

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MP4 MP3 La paracha qui précède la notre se nomme Vayéhi. Le Mot Vayéhi est très fort et est rarement utilisé dans la Torah. Il fait allusion à une vie intensément vécue. Or, ce mot désigne les 17 années de vie de Yaacov en Egypte.
Nos maîtres font remarquer que ce sont ces années qui ont été les vraies années de Yaacov. Les 17 années d’exil forment l’essentiel de la vie de Yaacov, très étonnant !!
La Torah se présente comme une étoile, plus on est loin, plus c’est petit mais plus on se rapproche et plus c’est grand, nous dit le rav Dynovisz ! Comme cette Vérité est Joliment dite !
Yaacov se plaint devant Pharaon quand il lui demande son age. Est-ce la bonne personne devant qui se plaindre ? Et depuis quand nos grands se comportent-ils ainsi ? Nous continuons dans l’étonnement.
Yaacov représente les yeux et l’âme d’Israël. Yaacov n’a vécu que pour une seule raison. Il a œuvré durant 147 ans pour atteindre la promesse de la terre d’Israël (175 ans et 180 ans de vie pour Avraham et Itshak et D. ne leur a parlé que de la terre d’Israël). Dans la relation entre D. et les pères d’Israël, il y a l’infini qui passe à travers le fini, la terre qu’il nous a donné.
La terre d’Israël demande une condition fondamentale : ‘Que tes descendants seront en exil sur une terre étrangère !’, dira D. à Avraham.
Tant qu’il n’y a pas eu l’exil en Egypte, le processus de la promesse n’a pas commencé. Yaacov a vécu la majorité de ses années en terre promise mais il sent que sa vie est vide. Yaacov ne vit pas seulement pour profiter des merveilles de notre terre mais pour participer au projet. Or, il sait que tant que l’exil en Egypte n’a pas commencé, sa vie n’a pas vraiment commencé. Nous comprenons maintenant les paroles de Yaacov à Pharaon. Au moment où il descend en exil, il sait que le processus a commencé et voila le pourquoi de sa description passée. Yaacov lit l’histoire avec les yeux de l’âme, il va à l’envers de la lecture qu’a le commun des mortels de l’actualité d’un homme ou d’un pays. Une lecture des yeux entraîne l’homme à être catastrophé : Quoi, le vénérable homme descend en exil à l’aube de sa vie, tout est fini alors !!!!!
Yaacov qui porte constamment les lunettes de l’âme, affiche un sourire narquois et répond : Mais non, c’est exactement l’inverse, c’est maintenant que la vie commence ! Quel contraste !
Yaacov est en connexion avec le projet Divin et peu lui importe sa vie personnelle. Pendant 17 ans, il est sur que sa vie en bas correspond au projet d’en haut. 130 ans de préparation pour 17 ans de connexion avec le projet Divin.
Vivre dans le sens du projet Divin est la seule définition possible de la vie.
Avraham et Itshak ont vécu dans la préparation du projet et ont ouvert la route à Yaacov.
La présence en Egypte fait partie intégrante du projet Divin. La descente fait partie intégrante de la remontée. Nous n’avons pas besoin de la délivrance pour aller en exil mais de l’exil pour la délivrance, dit le proverbe hassidique. Tout est dit !
Pourquoi toutes ces catastrophes pour arriver à la délivrance finale ? Le rav répond qu’il ne répondra pas tellement la question est dense et infinie mais il va néanmoins nous faire goûter à un début de réponse.
Les 2 sages femmes seront confrontés à une épreuve très difficile. Pharaon leur dit : ou vous coopérez ou on massacre tout le monde et de suite ! Choix cornélien ! Si c’est un garçon, vous l’étouffez, si c’est une fille, vous la laissez vivre ! Et puis, l’enfant n’est pas encore né, alors….ce n’est pas vraiment un crime.
Elles vont refuser. Elles vont faire du zèle et iront jusqu’à favoriser les naissances des enfants mâles. Elles défient le pouvoir ! Et miracle, Pharaon accepte et ne les tue pas.
A l’exception de 3 interdictions, toutes les ordonnances de la Torah sautent devant la menace de mort. Amram, le grand de la génération se sépare de sa femme. Et la génération va le suivre. Myriam, sa fille, va lui dire : Papa, tu es plus cruel que Pharaon car lui a décrété sur les garçons alors qu’avec toi, il n’y a plus d’enfants. Amram écoute sa merveilleuse fille et reprend sa femme. Qui pourrait faire ce qu’elles ont fait ? Quelle génération accepterait leurs choix sans les enfermer ? Ces femmes étaient des véritables visionnaires.
D. sait que pour vivre sur cette terre, il faut nous forger un caractère hors du commun. Israël est la terre convoitée par excellence. A l’époque de la conquête d’Israël par Yéochoua, pour faire partie de la royauté, il fallait avoir un château en Israël. Tous avaient une résidence secondaire en Israël. Il y a le souvenir de l’origine dans le subconscient humain. Et nous savons que tout part de cette terre. Plus ils veulent notre terre, plus on doit comprendre l’importance de notre terre. Notre peuple vit dans l’œil du cyclone. Si notre peuple avait reçu cette terre gratuitement et facilement, il ne se serait pas construit pour supporter les difficultés inimaginables liées à cette terre. Israël est confronté à des situations folles au quotidien. Quel peuple accepterait non pas de négocier mais de commencer à discuter sur le partage de sa capitale ? Myriam et Yokheved nous ont préparé à nous dépasser !


9 juillet 2018
  1. Bonjour Rav Dynovisz, est-ce qu’on retrouve la durée de 17 ans dans l’exil dans le désert qui a duré 40 ans ? Ou alors est-ce que la durée de 17 ans se retrouve dans l’âge de Moshé Rabbénou quand D. est venu lui parler peut-être ? Car je me demandais : on peut être en exil et ne pas savoir qu’on est en exil car on se plait là où on est. Par exemple, un juif peut vivre à Manhattan et y être bien ; alors ce juif ne considère pas qu’il est en exil. Ensuite par une heureuse prise de conscience, il fait techouva ; c’est seulement à ce moment (début de techouva ) qu’il devient (qu’il se considère) vraiment en exil. C’est pourquoi, je me disais qu’il y avait peut-être ce même type d’enseignement à comparer avec les 17 ans de réelle vie de Yaacov, et le fait que peut-être dans les 40 ans d’exil dans le désert, on ne puisse vraiment considérer que 17 ans de réel exil car à ce moment là, il y a prise de conscience de ne pas se trouver là où on doit être, et donc d’entamer la poursuite vers la terre essentielle . J’ai vu que Moshé Rabbénou a quitté l’Egypte à 40 ans, et peut-être que dans ces 40 ans, on peut retrouver les 17 ans, à savoir que D. se serait présenté à Moshé lorsque celui-ci avait 23 ans ??? Pour appuyer ce raisonnement, j\’ai vu aussi que le mot tov avait comme valeur numérique 17. Ainsi, on peut considérer que dans l’exil, si on retrouve ces 17 années, alors on peut considérer que l’exil était une bonne chose pour vraiment apprécier ensuite le retour sur la terre promise.

  2. reponse a elior: on ne retrouve pas le chiffre 17 dans les différents endroits cites

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