Création du monde 3 – 1er jour – Béréchit 1 – Les 4 Mondes- 8 Septembre 2009 – No 3 P –

MP4 MP3 Le récit de la Création est selon nos Maîtres le passage le plus obscur, le plus mystérieux, le plus incompréhensible et le plus codé des textes de toute la Torah.
Ramban nous a laissé un message, il nous dit qu’on pourrait presque se passer de l’étudier tellement il est fermé.
Pour notre bonheur, le rav Dynovisz est tenace et va tenter de l’ouvrir pour nous.
Nous vous assurons que tout celui qui écoutera cette série de cours ne sortira pas indemne tellement la Torah est belle, profonde et sans la lecture adéquate, nous pourrions passer à coté de l’essentiel.
Mais attention, nous prévenons nos utilisateurs qu’il y a un risque d’accoutumance.
Quelques notions abordés dans ce cours :
L’essentiel du message est que les mots hébreux eux-mêmes présentent des anomalies ou des fautes volontaires, ce qui implique qu’aucune traduction ne puisse reproduire cette finesse de la langue, trahissant inévitablement le texte originel et passant à côté du message divin.
Nous allons essayer de décoder ce message en particulier en analysant l’utilisation de trois verbes essentiels avec leurs déclinaisons de temps et de forme.
Verset 1 : Au commencement D. a été Boré le mot utilisé c’est Bria.
Verset 7 il est dit : Vayi’as Elokim et haraquia’ – D. fit le firmament. On parle de Assiya.
1ère anomalie : entres les versets 1 et 7 on passe d’un terme à un autre pour signifier le même acte.
La tentation serait de dire que lorsque l’on crée ex nihilo il faut utiliser le verbe Bara – la Bria et lorsqu’on continue on doit utiliser le verbe Laassot.
Mais au verset 21 : Vayvra elokim et ha taninim haguedolim – D. créa les grandes créatures (Géantes) – on utilise à nouveau le verbe Bara, et nous sommes déjà au 5ème jour, donc bien avancés dans la création.
Nous en déduisons que le verbe Bara n’est pas uniquement utilisé pour une création ex nihilo.
Verset 24 : Vaiomer Elokim Totse aarets nefesh ‘haya – D. dit que la terre produise des êtres vivants – Nous avions vu au cinquième jour, verset 20, que Elokim a dit que l’eau fasse sortir des créatures – qui sont appelées Bria – elles ont été Boré, Nifrah, alors qu’au 6ème jour D. demande à la Terre de faire sortir des créatures, et le terme utilisé alors au verset 25 est Vayass le verbe Laassot à nouveau.
Nous voyons que la lecture du texte est difficile et que la traduction est impossible, alors qu’il s’agit d’un même phénomène, nous passons constamment d’un verbe à un autre. La création s’appelle-t-elle une Bria ou une Assiya ?
Nous pourrions alors penser qu’il ne s’agit pas du mode de fabrication mais de la créature créée et qui s’appellerait soit Bria soit Assiya.
Le comble de ce phénomène se produit avec l’apparition de l’homme au verset 26- D. dit : faisons l’homme – Naassé – l’Assiya, il semble donc que l’homme soit fait selon le principe de la Assiya. Mais au verset 27 – D. créa – Vayivra – le verbe Bara, donc l’homme est fait selon le principe de la Bria. Cette fois, nous trouvons pour une même créature – l’homme – les deux termes utilisés, alors que ces deux termes sont très différents au sens profond hébraïque.
Nous constatons qu’à chaque fois la Torah utilise ces trois termes pour tous les aspects de la Création.

Nous comprenons qu’en fait ce récit nous parle d’une Création sur plusieurs niveaux, jusque dans des mondes qui ne sont pas le nôtre, qui ne sont pas matériels, régis par des lois de la nature qui ne sont que des outils entre les mains de D. . Il est donc impossible de pouvoir en tirer des conclusions ou des preuves scientifiques terrestres pour savoir ce qui s’est vraiment passé. Il faut un décodage par nos Maîtres de Torah qui ont étudié la kabala, et les secrets de la Torah.

La Création regroupe une quantité d’autres dimensions créées, qui ne sont pas physiques et qu’aucun de nos cinq sens ne peut percevoir, ces dimensions ont un sens et un but et participent à l’œuvre de la Création.
C’est différents mondes portent des noms :
– ATSILOUT le premier des mondes, au-dessus de tous les autres, est le monde de l´Emanation, le mal en est absent
– BRIA est le monde de la Création, le mal y est minoritaire
– YETSIRA est celui de la Formation, le mal s´y trouve à part égale avec le bien
– ASSIYA est celui de l´Action, le mal y est majoritaire. Notre monde n´est que l´extrémité la plus basse de ce monde immense d´ASSIYA.
Et ce n’est que le début, rajoutez que la nuit, c’est du jour, pardon, l’obscurité, c’est de la lumière. Non, pas tout à fait, l’obscurité est la plus grande des lumières.
Transposons ces notions dans nos vies et voyons la vie autrement.
Mais pour mieux comprendre, à vos postes. Satisfait ou remboursé !


22 juin 2018
  1. Merci pour cette merveilleuse explication concernant la lumière. Cela m\’a rappelé les versets du Ps.139:11,12 \ »….les ténèbres ne sont pas obscures pour toi, la nuit brille comme le jour et les ténèbres comme la lumière\ »

  2. la Torah s\’etudie avec la parole .Existe-t-il une etude (plus elevée?)de la Torah \ »au dessus de la parole?

  3. Ce deuxième cours m\’a paru encore plus lumineux que la première fois.
    Merci, va falloir que je pense à vous payer, moi…

  4. http://fr.wikipedia.org/wiki/Bereshit_(parasha)

    « les cieux et la terre »
    « la lumière de l\’obscurité »
     « le jour et la nuit »
    « mâle et femelle »
     « les animaux et la terre »

    En remontant de la dernière vers la première, les animaux sont vivants par rapport à la terre qui est inerte, Une part mâle et femelle est constitutive de l\’humain, L\’homme reconnaît la succession des jours par le biais de l\’éclairage. Et tout au début, les cieux sont en opposition par rapport à la matière,

     « la terre était tohu-bohu et ténèbre à la face de l\’abîme, et le souffle de Dieu planait à la face des eaux »

    Ténèbre sans s = néant ?

    L\’ensemble du puzzle primordial permet de faire une représentation mentale ( avant que les paroles n\’y agissent ). Il contient le néant, la matière, les cieux où est Dieu ( puisque son souffle s\’y déploie à la surface des eaux des cieux ). Si l\’eau peut se prêter à toutes les formes, elle a comme particularité d\’être transparente. L\’eau des cieux n\’est pas la même substance que l\’eau qui se trouve sur terre, sinon elle serait matière. Elle a une nature qui nous échappe ( et nous pouvons l\’appeler gelée pour bien faire la différence ). L\’espace qui figure entre la première et le seconde lettre de B éréchit, indique une préparation, une mise en place du cadre permettant la création proprement dite.

    Si toute traduction est trahison, il subsiste néanmoins suffisamment de structure liant le paysage initial et sa duplication par le biais d\’un autre médium ( tant que l\’on ne rentre pas dans les détails ). Le plus important est que la cohésion soit respectée dans le traduit. Cela autorise alors à pouvoir raisonner sur des ensembles similaires. C\’est sans doute une obligation pour construire l\’élément du puzzle manquant, dont la forme apparaît quand on prend du recul, à condition que l\’on décolle sa vision du Texte de référence. Et comme exemple, j\’utiliserai la peinture. Cézanne a peint maintes Saintes Victoires. Quelque soit la position d\’où il la représente, le choix des teintes utilisées, la lumière donc le moment de la journée, on reconnaît le sujet. C\’est toujours la même montagne, et chacun suffisamment habitué la reconnaît. Cette analogie entre le lieu réel, et sa représentation picturale, conserve l\’émotion lié à la beauté ressentie, chaque fois différence en coloration ressentie, mais toujours aussi forte.

    La difficulté de ce texte est sans doute d\’en faire une chose complexe, donc impossible à se représenter, et que personne au final ne peut éclairer et s\’approprier. La démarche inverse, simplifier au maximum la représentation ( pour que tout puisse prendre sens ), vaut la peine d\’être tentée. Pourquoi pas… nul n\’interdit de masquer les détails avec un regard myope, pour une fois les éléments structurants trouvés, y raccrocher toutes les finesses initiales. Sur un tableau, on trace d\’abord les grands trais que l\’on complète ensuite par petites touches jusqu\’au résultat satisfaisant. http://jeanpierre.becker.free.fr/espace/index.html

  5. BONJOUR

    A PROPOS DE LA CREATION
    J\’ ai beaucoup apprécié votre vidéo, j e n\’ai pas encore visionné les autres , c\’est fort interessant et ressemble fort aux découvertes que j\’ ai faite au sujet de la GENESE..
    Oui effectivement, le premier chapitre de la GENESE ne traite pas de la création de la la terre et des cieux sur le plan de la matière telle que nous la connaissons actuellement ici bas. il y a 4 plans concernant l homme , mais il y en 7 au total.
    J\’ emploie d\’autres mots mais qui peuvent très bien correspondre à ceux que vous employez.
    Le premier plan d\’où provient l\’ homme est celui de l\’ Esprit, le deuxième celui de l âme, le monde des animaux , le troisième est celui de l\’ astral et le 4ème celui de matière tel que nous le connaissons .
    La nature nous enseigne à propos de ces plans, ce qui est en haut est comme ce qui est en bas.
    Les égyptiens dont les hébreux sont les héritiers, nous montrent l\’ histoire de la création à travers des scènes de la vie de tous les jours en regardant la nature.

    Par exemple lorsque la GENESE parle de la crétion de la lumière au premier jour.
    Il est vrai que premier jour ne signifie pas le premier jour mais jiour « un » Comme lorsque nous disons moi et le père faisons « un » .
    Il s\’agit de l\’ Unité qui existe au début et que l\’ homme doit redécouvrir de façon consciente.

    J\’ ai écrit que l\’ égyptien à travers les saisons a pu décrire les différents plans d\’ existence .
    L\’ année égyptienne commence par l \’arrivée des crues , auparavant le sol était sec, c\’était les ténèbres.
    Il est écrit que la lumière soit , effectivement la Lumière provient des ténèbres, comme toute matière , il y a de la lumière en germe qui ne demande qu\’à se développer, à grandir.
    Les alchimistes connaissent bien ce principe ; c\’est leur travail de chercher la lumière dans la matière première.
    De même lorsque la mousson arrive elle est chargée de lumière, elle va mettre de la lumière sur la terre.
    Le deuxième jour effectivement il y a séparation des eaux d\’en bas des eaux d\’en haut, on extrait de la matière , comme dans un alambic les eaux plus légères des eaux plus lourdes, (l\’alcool de l\’ eau ).
    Les eaux doivent être séparées et un espace doit exister entre les eaux d\’en haut et d\’en bas afin de ne pas mélanger ces deux eaux sinon l\’ alcool retombe dans l\’ eau, c\’est le principe d\’évaporation de l\’ eau qui forment les nuages des pluies …
    Le 3ème jour effectivement il y a séparation du sec de l\’ eau d\’en bas comme lorsque les crues du Nil se retirent et forment les terres séches pour pouvoir être cultivées. On retrouve aussi ce principe en alchimie, lorsque nous mangeons, la digestion suit ce même principe de transmutation des matières.
    Ce qui est en bas est comme ce qui est haut, lorsque j\’ouvre la matière je vois à l\’intérieur des étoiles , l\’ alchimiste va voir comme des petits cristaux brillants dans la masse de la matière, dans le ciel de cette matière et de même lorsque la pluie cesse, je peux voir le ciel et les étoiles.
    Il ne s\’agit donc pas de création mais de transformation à partir de quelque chose qui a été crée auparavant,
    Ce n\’est pas un début mais un cycle qui commence , car toute chose créée doit retourner vers la lumière d\’où elle vient .
    Et ceci selon la vitesse de la nature, de ses cycles , l\’ homme a cepoendant la capacité de raccourcir ce temps en pratiquant l\’ alchimie, tout est alchimie dans la nature.
    Quand aux animaux marins et l\’ homme crées au 5 ème et 6ème jour ,
    tout s\’éclaire également , on sait que le crocodile ou dragon des alchimistes arrive, lorsqu\’il y a une opération alchimique, le crocodile est le symbole de la resurrection des eaux , il représente le pharaon qui est au dessus des eaux , (le peuple) il gouverne sur le plan physique, mais il y a un stade plus élevé celui d\’Adam fait à l\’ image de l\’Esprit.
    C\’est pourquoi le terme « bara » est utilisé car c \’est Dieu qui opère ce genre de transformation, pas l\’ homme .
    Il y a la part de l\’ homme , il doit agir pour se développer en pratiquant la « asah ou assia » et c\’est dieu qui opère la « bara » , le miracle pour certains.
    Bien entendu, ce petit résumé mérite d\’être développé, c\’est une ébauche bien icomplète.
    Bien cordialement Michel

  6. Bonjour Rav, le domaine(entre autre) de D. est donc caché dans ce que nous ne sommes plus(depuis la faute)capable de comprendre? en tout cas apres ca j ai remarque que le jour me nuit.

  7. Bonjour Rav Haim, êtes-vous natif de France ? Vos traductions sont très appréciées. Merci

  8. V. Années de perdition. Je descends dans les profondeurs et je trouve la vérité de moi-même et le moment où cette vérité s’est ancrée dans l’attente et par là même dans l’oubli.
    Ce vécu sans vérité de soi ne veut rien dire. Il est.
    « Ariane, ma sœur, de quel amour blessée vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée ! » – Phèdre (I, 3, V. 254-255)

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