Le Machiah sortira d’une grotte -Zohar Balak- 5 Juillet 2017

Cher Rav, bonjour,
Avec tout le respect que je vous dois et que j’ai, je m’autorise cette réplique car j’ai encore un plus grand respect pour l’amour de la Vérité.
Machiah veut dire « oint », nous en sommes d’accord. Et il est impossible à ce titre d’oser affirmer que Yeshoua n’était pas oint après tous les miracles qu’il a opéré en sa qualité de prophète. Mais le grand malentendu demeure car il n’est pas venu la 1ère fois pour délivrer le peuple juif du joug romain comme il est avancé par le père de Jean-Baptiste dans Luc chapitre 1 verset 70, mais pour apporter une plus grande délivrance : celle de la réconciliation du peuple juif d’abord puis de toute l’humanité avec Achem.
Je constate à chaque instant combien il est difficile pour un Juif, même honnête, de s’extraire des affres de la dimension religieuse chrétienne qui a accouché d’un Jésus paganisé, en corrompant grandement le rôle et la mission de Yeshoua, au point de la rendre illisible, sans doute en raison de toutes les souffrances endurées par les Juifs au cours de l’histoire à cause de cette figure emblématique déformée. Pourtant, le vrai personnage Yeshoua demeure, indépendamment des inepties qu’on lui a fait endosser. Au premier siècle, cette déformation était mineure. Ma prière est que le peuple Juif dans son ensemble finisse par reconnaître et accepter que Yeshoua était leur frère et qu’il est venu en priorité pour eux, à la manière de Moshé qui avait d’ailleurs annoncé sa venue dans Deutéronome 18, versets 15 et suivants, et qui avait aussi été perçu par Balaam « un astre sort de Jacob » dans la paracha qui vient de passer. ET puis, tant de prophéties, à commencer par Michée qui annonce la naissance de Yeshoua à Bethléem 800 ans à l’avance, évoquent l’évènement le plus important de l’humanité. Zacharie 12 versets 11 et suivants fait, quant à lui, clairement allusion à la réconciliation entre le Ressuscité et ses frères. Plusieurs psaumes pourraient encore être cités.
Quand on lit la Torah, et je ne parle même pas du « nouveau testament », il faut prendre le risque de la lire telle qu’elle est et non telle qu’on voudrait qu’elle soit et accepter de se poser les bonnes questions qui dérangent. C’est ce que je fais depuis de nombreuses années. Certes, il y a un prix à payer.
Ma prière est que les croyants Juifs parviennent à s’extraire des bourbes de la chrétienté et de ses conséquences pour envisager d’accepter enfin d’avoir un autre regard sur Yeshoua. Car, je ne crois pas qu’il faille attendre un autre Machiah que la certitude du retour de celui qui est déjà venu. Le salut d’Israël et donc de l’humanité toute entière en dépend car lorsque Israël éternue, le monde entier tousse, et jusqu’à présent, Israël et le monde restent malades. Pour apporter la guérison, Israël a besoin de retrouver son rang et son rôle de nation-prêtres mais cela ne se fera pas sans l’acceptation et la réconciliation avec leur leader, Roi et Prêtre depuis l’annonce de Melchisedek à Abraham. C’est un rôle fabuleux pour Israël qui lui a été dévolu, mais jusqu’à présent, comme son ancêtre, il boîte parce qu’il lui manque l’autre jambe.
Pour finir, une attitude telle que la vôtre a eût plusieurs précurseurs dont le plus célèbre est Shaül de Tarse, persécuteur acharné et impitoyable des premiers croyants disciples de Yeshoua, qui a tout de même fini par être gagné à la cause par la Révélation. Certes, on tourne encore en rond car les propos de Paul ont été tellement déformés…
NB : Je tiens à votre disposition plusieurs études faites en Guématria, très fouillée, que ce soit dans les Toldott ou l’évocation que recouvre le symbolisme de la vie de Joseph, qui démontrent l’importance de la venue de Yeshoua sur terre prévu par Achem depuis Berechit.