11 Novembre 2012 -Talmud Kidouchim- AGIR OU ETUDIER?

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MP4 MP3 RESUME DU COURS : Le Talmud donne de nombreuses preuves que l’étude semble supérieure à l’action ; et elle a sa propre dimension, qui n’est pas assujettie à la mise en pratique (quand c’est pour des raisons indépendantes de notre volonté, bien entendu).

Le Tosafot commente la phrase : \ »Il y a un autre texte qui semble contredire celui-ci et dit : \ »Rabbi Yohanan s’était lavé les mains, avait mis les tfilin, puis nous a dit : \ »on dit qu’il faut agir, et on ne dit pas qu’il faut étudier.\ » Il voulait montrer que, avant d’enseigner à ses élèves, il tenait d’abord à faire une mitsva, et c’est seulement après qu’il enseignait. Et il faisait ainsi chaque jour. Or, il y a un klal disant que l’action l’emporte sur l’enseignement. En effet, souvent, les Maîtres enseignaient une chose, puis agissaient selon un autre avis que le leur ; c’était leur humilité extraordinaire. De la même façon, lorsque le Sanhedrin haGadol avait tranché, tout le monde se rangeait à ce qu’il avait dit, puisqu’il ne peut y avoir qu’une seule loi. Et, bien qu’un Maître puisse continuer à penser et à enseigner différemment, il ne peut pousser ses élèves à agir contrairement à la décision du Sanhedrin.

L’action est donc la signature de ce qui doit se faire, alors que l’enseignement est seulement théorique, et chacun reste libre. Or Rabbi Yohanan ne commençait jamais à enseigner sans s’être lavé les mains et avoir mis les tfilin, bien que ce ne soit dit par aucune loi. On en déduit que, pour lui, l’action est au-dessus de tout. Comment, donc, notre texte peut-il ramener une discussion qui ne tranche ni dans un sens ni dans un autre, alors que rabbi Yohanan, avait tranché clairement en faveur de l’action.

\ »Et dans notre texte, la Guemara objecte à Rabbi Yohanan que l’étude est plus grande, car elle contient à la fois les forces de l’étude et celles de l’action. \ »

\ »Le Kountrass (Rashi) explique, sur ce texte : \ »le petit dépend du grand\ ». L’action dépend donc de l’étude, puis notre texte dit qu’on ne peut arriver à l’action que par l’étude.

Le texte de Rabbi Yohanan est rapporté au sujet de Hizkiyahu HaMele’h : lorsqu’il mourut, on installa, près de sa tombe, un sefer Torah et une yeshiva à sa mémoire, pour étudier la Torah durant la shiv’a, car c’était un homme immense qui représentait la Torah de son vivant. Quand on amena ce sefer Torah, Rabbi Yohanan dit : \ »il a accompli tout ce qui était dedans\ ». Mais pourquoi ne pas avoir dit \ »il a enseigné tout ce qui était dedans\ ». Cela signifie qu’on a voulu le louer parce qu’il a l’accompli, et que c’est plus grand que de l’avoir étudié.

Le Talmud objecte à cela qu’il est dit le contraire : la grandeur de l’étude est qu’elle mène à l’action, et l’action dépend de l’étude. Il aurait été beaucoup plus grand de dire que le roi avait enseigné, plutôt que de dire qu’il avait accompli.

Mais cela suscite une question énorme, car l’enseignement n’est pas seulement une étude ; il est aussi une action. Et ce texte concernant le roi n’a aucun rapport avec le nôtre, puisque celui qui enseigne a, à la fois, l’étude et l’action.


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