Jugements d´argent et jugements de personnes -Talmud- 10 Mars 2014

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MP4 MP3 RESUME DU COURS : Nous commençons aujourd\’hui l\’étude d\’un nouveau texte sur \ »dinei mamonot\ », les différends d\’argent. \ »Que ce soit pour un jugement relatif à l\’argent, ou à plus forte raison lié à la personne, les juges ont l\’obligation de faire des drichot (tout un processus d\’enquêtes) et \’haquira (des examens effectués par les juges).\ » Il est affirmé, d\’abord, qu\’il n\’y a pas de différence, s\’il s\’agit de problèmes d\’argent ou de personne, comme le dit la Torah, \ »michpat e\’had, une loi unique vous aurez.\ » Pour émettre un jugement, on doit toujours prendre toutes les précautions nécessaires.

\ »Cependant, pour juger une affaire d\’argent, il suffit de 3 juges tandis que, pour une condamnation éventuelle sur la personne elle-même, il faut 23 juges.\ » La condamnation sur la personne dont il est parlé est, par exemple, la flagellation ou l\’exil dans une ville refuge, ou la mort, etc. Dans ce cas, il faut 23 juges. Mais il y a d\’autres différences : \ »Pour ce qui est des problèmes d\’argent, les juges peuvent commencer leur réflexion par un élément accusateur. Au contraire, pour une condamnation sur la personne, les juges ne peuvent commencer à examiner que ce qui innocente.\ » C\’est le principe du \ »kav z\’hout\ », d\’un bon a priori et de bienveillance montrant que les juges veulent arriver à un acquittement, et non à une condamnation.

\ »Il est une autre différence importante : pour les problèmes d\’argent, on va d\’après la majorité, tandis que pour une condamnation physique, on va \ »a\’harei rabim\ » ; il faut au moins deux de majorité, par exemple, dans un tribunal de 23, il faut au moins 13 juges contre 10 ; une majorité de 1, soit 12 juges contre 11 n\’est pas suffisante. Pour les questions d\’argent, il faudra 2 juges contre 1, puisqu\’il y a seulement 3 juges.

On remarquera que les juges ont l\’obligation de se prononcer. Et chacun doit donner les raisons de son avis. Cela montre la grandeur de chaque personne qui a le devoir d\’exprimer sa propre conception des choses, et aussi d\’assumer ses responsabilités.

\ »Une autre différence est que, pour les problèmes d\’argent, on peut faire appel et le tribunal peut revenir sur sa décision, que ce soit pour condamner ou pour innocenter. Mais, dans le cas de condamnation physique, il peut revenir sur sa décision seulement pour acquitter, et non pour condamner.\ »

\ »Par ailleurs, pour des problèmes d\’argent, tous ceux qui sont présents (des talmidei ra\’hamim) peuvent intervenir et confondre les juges, dans le sens de l\’acquittement ou de la condamnation, tandis que, pour les condamnations physiques, ils peuvent contredire les juges seulement dans le sens de l\’acquittement, et non pour faire condamner.\ » Car l\’a priori d\’un tribunal toraique est toujours de chercher à innocenter l\’accusé.

\ »Dans une affaire d\’argent, celui qui avait émis un argument pour innocenter, a le droit de changer d\’avis, mais pour une condamnation sur la personne, un juge ne peut revenir sur sa propre argumentation et démontrer la culpabilité.\ »

On voit que l\’innocence ou la condamnation ne reposent que sur un cheveu puisque l\’on peut, d\’abord, démontrer l\’innocence et, l\’instant d\’après, penser que le même homme est coupable. C\’est pourquoi on interdit de changer dans le sens de l\’accusation.


29 juillet 2019

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