Talmud- Vive le sport ! 1 Juillet 2013

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MP4 MP3 RESUME DU COURS : Nous avons vu que tout le monde ne peut pas témoigner. Il faut être une personne morale, au comportement irréprochable, pour avoir le droit de parler sur une autre et de la faire condamner.

La Mishna se demande : quel est le comportement de quelqu’un de moral ? L’un des cas envisagé est celui du joueur (aux dés, cartes…) La Mishna dit qu’il ne peut être témoin, ce que la Guémara vient commenter : Rabbi bar Hama explique que l’on est dans le cas d’asmahta (mot qui signie \ »je pensais\ »). \ »Tout argent qu’une personne ne donne pas volontairement, parce qu’elle pensait ne pas devoir le donner, s’appuyant sur quelque chose qui ne s’est pas réalisé, est une asmahta. Elle pensait qu’elle aurait pu gagner, mais il arrive aussi que l’on perde.\ » Dans le jeu de cartes, chacun pense qu’il va gagner et c’est pourquoi, ensuite, il a le sentiment d’une perte qu’il aurait voulu éviter. Recevoir cet argent est considéré comme un vol.

Par contre, dit Rashi, dans les jeux de chance, comme le loto, la roulette, les jeux de dés… on sait bien que l’on n’a aucune chance de gagner ; ces jeux sont donc permis. L’interdiction touche les jeux où l’on pense que l’on maîtrise la situation, par exemple le tiercé, où l’on a un très bon cheval, que l’on a bien entraîné, avec un bon jockey… ou tous les jeux où l’on s’est très bien préparé (pocker, scrabble, etc..), au point que l’on pense que l’on maîtrise la situation.

Dans le cas de la Bourse, on a aussi l’idée que l’on peut gagner mais, d’après cet avis du Talmud, le jeu en Bourse est permis car, lorsque l’on place son argent, on achète quelque chose dont on est propriétaire, qui est monnayable et que l’on peut revendre. Or, il est permis d’acheter, même à risques. C’est le propre des affaires. Au contraire, dans le jeu, on ne reçoit rien : la pensée que l’on va gagner est seulement une illusion, et il est interdit de placer de l’argent dans des illusions.

Rav Chechet contredit cet avis : \ »je ne pense pas que tout ce qui ressemble à des jeux soit une asma’hta\ » Pour lui, tout ce qui est tiercé, etc… est permis. Rashi explicite cet avis par plusieurs exemples dans le domaine agricole qui font comprendre, en particulier, que \ »toute promesse d’argent, si elle ne correspond pas au paiement d’une perte que l’on aura causée chez l’autre, est interdite. Car on s’engage sur rien.\ » On ne peut punir une personne, sous prétexte qu’elle n’a pas respecté son contrat, si cela n’a pas causé de perte à l’autre. Même si cet engagement a été signé devant notaire, il n’est pas valable, car cela est interdit. Par exemple, si l’on s’engage à payer une somme d’argent, en vue d’obtenir un contrat, mais on est sûr qu’on ne paiera jamais cette somme, c’était une illusion, et l’engagement n’est pas valable car c’est une asmahta. Au contraire, Rav Chechet pense que les jeux sont permis car, dans une compétition, on sait très bien que l’on peut perdre. \ »On ne peut avoir la certitude que l’on va gagner, et pourtant on s’est engagé, acceptant de perdre son argent ; on sait qu’il est possible de perdre, et ce n’est donc pas du vol.\ »

Il s’agit donc de 2 façons de voir le jeu : pour : Rabbi bar Hama, on pense surtout au fait que l’on va gagner, et c’est pourquoi c’est une asmahta ; tandis que, pour Rav Chechet, on pense autant au fait que l’on peut gagner ou perdre, et ce n’est pas asmahta.

Selon d’autres avis, le jeu serait permis car, même si l’on a perdu son argent, on a reçu en échange le divertissement. Quand on joue, on n’a pas le sentiment d’avoir été volé, car on a eu le plaisir de jouer. Le plaisir est aussi quelque chose que l’on achète. C’est pourquoi Rav Chechet pense que le jeu est autorisé car on a gagné quelque chose. Pourtant, celui qui joue ne peut témoigner car il ne contribue pas à construire le monde ; il ne fait pas réellement partie de la société, car il n’apporte rien.


  1. Le sport évidemment est un exemple, mais en s\’attachant a l exemple du footballeur professionnel mis dans le contexte du monde contemporain cela m amène a réfléchir sur le fait que presque toute activité humaine (non destructrice et morale) a une répercussion sur le fonctionnement du monde (contrairement aux courses d animaux qui eux sont manipules) . De nos jours le sport est un concept assimile a hygiène et santé. Un footballeur professionnel va ouvrir un magasin d équipements sportifs donc un commerce propre qui va faire vivre des gens et améliorer leur condition physique et mentale. Mis a part le spectacle dans l arenne et la foule en délire cela me parait moins ammoral que le vendeur de diamants qui a exploite un petit africain pour 3 bouchées de pain et qui va s\’engraisser apres. La question d aujourd hui serait plus qui fait quoi et comment plutôt que \ »quoi\ » seulement…. Échantillon de réflexion …

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