Se jeter dans le feu et ne pas etre brule – 25 Janvier 2016- Tou be Chvat

Difficile d\’être en désaccord avec ce que vous dites au sujet des libérateurs qui se font tous zigouiller aussitôt qu\’ils passent à l\’action, l\’histoire humaine est parsemée de preuves en votre faveur, mais je crois que vous oubliez un quatrième cas de figure (façon de libérer le monde): LA NON-COOPÉRATION. Et un homme nous a prouvé que ça pouvait fonctionner… Gandhi. Il a réussi à faire comprendre à son peuple que si il ne participait plus à l\’effort économique mis en place par les anglais, leur système colonial allait s\’effondrer de lui-même. Et c\’est exactement ce qui s\’est passé. Tout ça sans armes. Juste le refus de production. Beaucoup sont morts, bien sûr, mais ils ont vaincu sans faire appèle à la violence. Personnellement, j\’aime beaucoup le modèle de non-coopération. Le plus difficile dans tout ça, c\’est qu\’il faut d\’abord que le peuple arrive à se désintoxiquer de toutes les drogues auxquelles le système l\’a habitué (drogues; sexe; consommation de biens; standing social; etc.). Mais si on y arrive, ça ne peut qu\’être efficace. Une vache qui ne produit pas de lait ne vaut rien pour son maître. Résultat: Le maître va chercher son profit ailleurs. C\’est ce qui s\’est passé en Inde. Le peuple a cessé de produire et est devenu plus problématique que payant pour les maîtres anglais. Si je dis cela, c\’est que, de mon humble point de vue, c\’est le système économique en place qui asservi l\’humanité aujourd\’hui. Et ce système, c\’est la production ouvrière qui le tient en place. Si on s\’attaque à la production, on s\’attaque au système. Alors moi je dis: VIVE LA NON-COOPÉRATION. Mais il faudra être plus nombreux à ne pas coopérer que quelques uns. Avec ce modèle, la clef du succès c\’est le nombre.