MP4 MP3 RESUME DU COURS : Nous avons vu qu’il y a, dans l’humanité, 3 catégories : tsadikim et reshaim (catégories qui se partagent elles-mêmes en 2), et bénoniïm.
Le plus intéressant n’est pas les tsadikim, car le judaïsme est la sagesse de la synthèse ; il est l’anti-extrême. Les bénoniim sont donc les plus intéressants. C’est ainsi que nous sommes les enfants de Yaakov, le père du juste milieu. Au niveau des attributs divins, c\’est le kav haemtsai, la ligne qui fait la synthèse, l’équilibre : le monde est structuré sur le principe de 2 extrêmes qui sont réunis en un point par le kav du milieu, et c’est ce kav du milieu qui est le Projet.
D. a créé volontairement un monde en désordre, tiraillé entre 2 extrêmes. La droite et la gauche se disputent et elles veulent, soit tout à droite, soit tout à gauche. Le kav haemtsai va mettre de l’ordre. Il mettra chaque chose à sa place : ce qui devrait être à gauche, il le mettra à gauche et même chose pour ce qui devrait être à droite. Et plus rien ne sera au centre, car c’est ce qui est moyen, et il faut toujours être le meilleur, mais à la bonne place ; chacun à sa place.
La vie est un équilibre entre donner et recevoir, comme aussi entre inspirer et expirer ; les 2 sont le souffle et la vie, mais il y a un temps pour tout, pour s’ouvrir et pour se fermer. Etre Juif, ce n\’est pas être à la fois gauche et droite, mais être totalement et parfaitement ce qu’il faut être, au bon moment et de la bonne manière.
Avraham, l’homme du ‘Hessed, et Its’hak, l’homme de la Gvoura, ont dû travailler la dimension qui leur manquait. C’était leur épreuve, et cette contrenature leur demandait effort et dépassement.
Yaakov, lui, est l\’homme de la synthèse : avec la même facilité et le même naturel, il sait quand et comment il faut aller à droite ou à gauche, les 2 natures contraires. Il n\’est prisonnier d\’aucune limite de ce monde. Etre ainsi n\’est pas une nature, mais une surnature. Il est né tordu, et c’est ce qui l’a poussé à se prendre en main, à se travailler, et il y est arrivé. Il s’est dépassé ! Ceux qui arrivent le plus haut, sont ceux qui sont partis du plus bas. Quand on est tordu et que l’on se prend en main, c’est un tremplin pour dépasser tous les autres ! Yaakov est né avec une sorte d’imperfection morale et spirituelle, volontairement implantée en lui par Hachem, et il est devenu le géant de toutes les générations. Il est né avec une non-nature, ni à droite ni à gauche, et il va devenir le kav du milieu, qui est d’être là où il faut être. Il découvrit la surnature qui nous a permis de traverser l\’histoire. C’est grâce à ce que nous avons reçu de lui dans nos gènes, que nous avons réussi à traverser toutes les situations, bonnes ou mauvaises (d’ailleurs aussi dangereuses les unes que les autres). Nous trouvons, dans toutes les circonstances, la nature qu\’il faut pour nous adapter au temps et au lieu, et traverser l’histoire. La nature du juste milieu n’existe pas ; un Juif est entier, jusqu’au bout, mais il sait toujours être où il faut être.
Puis le Tania rapporte différentes sources, pour montrer que nos Maîtres se sont déjà interrogés sur ces définitions de l\’humain. D’abord, dans la Guemara, il est dit que \ »le tsadik vétovlo est celui que l\’on peut appeler tsadik gamour, complet.\ » C’est celui qui a utilisé son potentiel jusqu\’au bout. Il a donné tout ce qu’il pouvait, dans la vie, au maximum. Et le tsadik véralo n’est pas gamour ; il n’a pas utilisé tout son potentiel jusqu’au bout. Mais, s’il est tsadik, pourquoi \ »ralo\ » ? Pourquoi serait-il mauvais ? D’autant plus que personne n’utilise jamais totalement son potentiel ! En réalité, notre vie n\’est pas appréciée quantitativement, mais qualitativement : même si c’est seulement à quelques moments de notre vie que nous nous dépassons pour faire un bien, nous sommes un tsadik.
Et le Tania nous explique ce que signifie \ »ralo\ », par un texte fondamental du Zohar, concernant la paracha Mishpatim : le tsadik véralo est celui qui a totalement soumis le mal qui est en lui ; il est propriétaire de son mal qui n’arrive plus à relever la tête. Par exemple, il ne dira pas ce qu’il pense et qui pourrait blesser l’autre. Alors que le tsadik vétovlo est celui qui n’est habité que par le bien : il vit avec ce qui se passe, sans être révolté contre personne. Il sait vivre avec les problèmes, et avec l’autre comme il est, car il comprend que l\’homme, tel qu\’il est, fait partie du Projet, du travail à réaliser pour arriver à la Délivrance. Le monde ne peut être bien dès le départ, et il y a un travail à faire ! Il n’est donc surpris par rien, car il ne se fait pas d’illusion sur ce monde. Le tsadik gamour ne vit pas dans un monde imaginaire, mais il n\’a ni révolte, ni colère, car il a compris que la vie est ainsi, pour l’instant. Nous ne pouvons arriver à cela tout le temps, mais c\’est déjà extraordinaire si nous y arrivons, dans un instant de notre vie !
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razak
Excellent cours comme d\’hab.
Un grand merci Rav.
Merci pour ce cours. Toutefois, il y a un point qui m\’intrigue. Bien sur qu\’il faut un engagement, bien sur qu\’il faut déterminer ce que l\’on est pour avoir un vrai point de vue engagé sur le monde et dans nos actions mais qu\’on soit paix ou épée, il me semble que le but à atteindre est l\’équilibre des forces. Le message me semble plus d\’avoir une réaction proportionnée à une situation afin de ne pas déséquilibrer la contre réaction, ce qui reviendrait, au final, à préparer une escalade. C\’est le plus difficile: doser sa réaction pour maîtriser le résultat qui doit laisser la chance à la pérennité et non à la rupture. La création passe par là me semble t-il ou je me trompe ?
Merci pour le rétablissement du lien
Mille merci au rav pour ses cours actuels nous attendons à vec intérêt le cours de kabala qui remplacera celui sur les lettres ……le rav à un tel don pour expliquer clairement les choses les plus compliquées……un me cri aussi à ses élèves ,Nathan,Éric et les autres qui font du cours un événement exempt ionnel au quotidien………..Asher