15 Janvier 2013 -Paracha Bo-

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MP4 MP3 RESUME DU COURS : La parachat Bo est celle des 3 dernières plaies et de la sortie d’Egypte. L’identité juive était emprisonnée à l’intérieur d’une klipa, d’une écorce qu’il fallait briser pour atteindre le fruit. Il y avait en réalité 10 écorces, les unes sur les autres et il fallut taper 10 fois sur l’écorce pour que l’identité d’Israël se libère et que naisse le peuple juif. Nos Maîtres disent que les makot (coups, les plaies) évoquent 2 types d’empêchements au dévoilement de l’identité juive : il y a 7 klipot au niveau du cœur (car il y a 7 qualités du cœur) et 3 klipot au niveau de la pensée (il y a 3 dimensions dans la pensée, correspondant aux 3 parties du cerveau). Il y a donc correspondance entre les makot, et les qualités du cœur et les 3 formes de pensée. Ici, il faut libérer les forces du cerveau.

L’identité juive était en exil signifie, par exemple : la nature d’Israël est très miséricordieuse et bonne \ »rahmanim, gomlei hassadim\ » mais cette qualité est en exil quand on n’a plus le discernement pour savoir quand l’appliquer ou non, et quand il faudrait appliquer l’inverse. Le monde a été sur le principe d’une chose et son contraire, et il faut toujours trouver le point d’équilibre entre les deux. Nous sommes emprisonnés dans une qualité et n’arrivons plus à la gérer et, finalement, nous arrivons à faire tout son contraire. C’est l’exemple du roi Shaul qui fut exagérément bon avec Amalek, puis élimina toute la ville de Nove, des cohanim.

Les 7 qualités du coeur étaient en exil signifie que ceux nés avec une nature bonne ne pouvaient être autre chose que bons, ceux nés avec une nature rigoureuse ne pouvaient qu’être implacables, et c’est pourquoi le 2dn Temple a été détruit. Le Talmud nous dit qu’accomplir la loi, c’est la capacité de la faire correspondre avec la réalité. C’est toute la sagesse de la Torah shé bealpe où le souci des Maîtres d’Israël est de rendre la loi viable, donc vivante. Et que représentent les klipot au niveau du cerveau ? Les 3 cerveaux sont appelés, dans le langage des Maîtres : ‘Ho’hma à droite (foi, capacité de s’attacher à des choses au-delà de la compréhension), Bina à gauche (intelligence, compréhension), Daat au milieu (expérience qui ne s’obtient que dans la relation avec le monde, quand on applique ce que l’on a appris) L’Egypte représente une klipa qui emprisonnait ces 3 cerveaux : d’abord l’Egypte avait des croyances idolâtres ; et un niveau d’intelligence énorme, mais sans rapport avec notre sagesse ; quant à l’expérience : ils reçoivent des coups, mais continuent à s’entêter ! Ce qui s’est passé a abouti à la libération du cerveau.

C’est la 1ère fois qu’est donnée une mitsva au peuple juif, en tant que peuple : la mitsva de rosh hodesh : \ »ce mois (Nissan) sera pour vous le 1er des mois\ » ; puis vient la liste des mitsvot, liées à la sortie d’Egypte : korban Pessah, manger de la matsa, interdiction de manger du ‘hamets, rachat des 1ers nés, et mettre les tfilin. Rosh signifie \ »tête\ » et hodesh vient de la racine \ »nouveau\ », c’est \ »une nouvelle tête\ », la tête du renouveau. Comment arrive-t-on à une nouvelle tête ? 4 moments importants sont donnés : le 1er du mois, sanctification du mois, sous le signe du renouvellement de la tête ; puis le 10 de ce mois, ils devront prendre un agneau ou mouton ; le 14, il sera tué et on le mangera le 15, jour de la sortie. Il y a donc 3 étapes liées à l’agneau, permettant la délivrance, et qui s’enracinent dans la mitsva de rosh hodesh. Et pourquoi cela renouvelle-t-il notre tête ?

Nous sommes sortis au printemps, au mois de Nissan où toute l’Egypte célèbre la fête du mouton, et nous avons dû tuer un agneau, le 14, jour même de la fête égyptienne ! Le printemps suggère renouveau, libération, renaissance. Or, derrière l’idéologie égyptienne du mouton se cachait que l’on vit dans le cycle infernal d’une fausse liberté ; de même qu’on ne peut sortir du cycle naturel des saisons, on ne peut sortir de cette aliénation éternelle ; c’est un culte prônant donc la résignation.

Mais Hachem dit à Israël \ »va ikhou ish sé le beit avot\ », ce qui signifie littéralement \ »chacun prendra l’homme mouton (ish sé) de sa famille\ » : il faut cesser d’être des moutons ! Il faut changer sa tête. L’homme peut sortir de ce déterminisme du mouton, à la fois par la sanctification du temps qui nous fait échapper au déterminisme du temps (le mot zman, temps, n’existe pas dans la Torah) et par les mitsvot qui sont cette force nous permettant de rester libres, non soumis à ce déterminisme.

Le projet d’Israël a réussi, la graine a été plantée et elle existe désormais, mais il faut toute l’histoire pour en récolter le fruit qui est la Délivrance Finale et qui sera l’aboutissement de la sortie d’Egypte.

Etre un Juif de la sortie d’Egypte signifie pour nous, concrètement, non seulement la constance dans les choix positifs que l’on fait dans la vie mais, même, constamment augmenter et aller de l’avant avec ces choix.


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