Nos Maîtres expliquent que l’expression « yom HAshishi », à la fin du récit de la création, fait déjà allusion au don de la Torah. Ils disent aussi qu’Hachem, quand Il créa le monde, posa comme condition que, lorsqu’Il présenterait Sa Torah aux enfants d’Israël, ils l’acceptent ; « s’ils la refusent, Je ramènerai Mon monde au Tohou. »
L’idée fondamentale de cette parabole très profonde est que la Torah ne s’intéresse qu’à ce monde ! Il n’y aura pas d’ « autre monde », mais c’est CE monde qui est le Projet pour lequel elle a été donnée. Comme l’être humain est d’abord un fœtus, puis un enfant, et devient un homme, de la même façon, ce monde est encore A l’ETAT DE SEMENCE : il sera transformé et amélioré, mais toute la potentialité est déjà là ! Et la Torah est la force qui agit en lui, le fait évoluer et le prépare pour qu’il se dévoile. Quand il sera arrivé à maturation, la matrice s’ouvrira et l’enfant naîtra : c’est ce que l’on appelle « le monde à venir ». C’est pourquoi le monde ne peut rester que si la Torah est reçue par Israël !
Le cours nous explique comment la Torah fut déjà remise à Adam HaRishon, puis transmise de génération en génération, sinon le monde n’aurait pu évoluer. Mais il fallait aussi le « don de la Torah », pour entrer dans UNE NOUVELLE ETAPE et préparer l’humanité à cette naissance que sera la Délivrance.
Le Rav nous raconte, d’une façon grandiose, comment L’HUMAIN n’apparaît réellement qu’au don de la Torah, car le propre de l’humain, c’est la capacité de s’unir à celui qui est différent de lui ; la dimension masculine à la dimension féminine. L’homme comprend que, pour être véritablement un Adam, il faut chercher son contraire et, ensemble, construire le monde. Et c’est ce que l’on voit ici : Ytro, grand-prêtre de Midian, capitale de l’idolâtrie mondiale à cette époque, incarnant la soumission totale de l’homme à la matière et à ses forces ; et Moshé, l’extrême opposé. Tous les deux sont excessifs, l’un dans le matériel et l’autre dans le spirituel car Adam, par la faute, a brisé la structure véritable de l’homme, qui est l’union des contraires, et l’homme n’a plus su trouver l’équilibre entre ces deux pôles.
Pour retrouver la vraie unité, et reconstruire l’humain véritable, il fallait les représentants de ces deux dimensions extrêmes et opposées.
Mais l’unité était nécessaire, également, à l’intérieur du peuple lui-même, pour recevoir la Torah. Rachi dit qu’après la guerre de Refidim, le peuple s’est uni, comme jamais encore auparavant et qu’« ils étaient comme un seul corps et un seul cœur ». Là aussi, se retrouvaient des gens très différents, car Moshé avait su comprendre qu’il fallait aller chercher tous ceux qui étaient à l’extérieur, et les aider à revenir dans la nuée. « Tsé », « sors » et ramène ceux qui sont dehors, nous est dit, à nous aussi, aujourd’hui.
Avant Moshé, le monde était coupé en deux. Mais Ytro a fait le 1er pas vers Moshé qui est sorti ensuite de sa tente pour aller vers lui. L’unité à l’intérieur du peuple dépendait d’abord de cette prise de conscience qu’à l’extérieur de nous, loin de nous, se trouvent des humains qui doivent aussi être connectés au Projet et réunis à nous. Et seulement à ce moment-là peut se produire l’unité à l’intérieur d’Israël, unité qui fera que le monde pourra recevoir la Torah.
Rachi en donne une image magnifique : « aujourd’hui, nous commençons à construire le corps mais, un jour, nous serons tous différentes parties d’un même cœur » !
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\’\’oev ha chem chaareyi tsyion\’\’ ceux qui sont à l\’extérieur il faut les ramener où c\’est eux qui raménent
ça me rappelle cette image extraordinaire du pape jean-paul deux se jettant dans les bras du rabbin italien on les voient tous les deux saisis aux vols par la photo volant l\’un vers l\’autre
Z\’\’AL gérard arioua