MP4 MP3 RESUME DU COURS : \ »On comprend ce que disent nos Maîtres sur le verset qui nous ordonne de nous coller à Hachem.\ » Le Tanya ne parle pas, ici, de \ »se coller\ » à D. par les mitsvot, la prière ou l´étude de la Torah, mais \ »Nos Maîtres disent : \ »si tu veux te coller à Hachem, colle-toi à un Maître.\ » Il y a une connexion d´âme qui n´est possible que par un Maître, car c´est seulement au niveau des âmes que l´on peut se connecter à Hachem.
Il faut bien reconnaître qu´en réalité, quand nous prions, nous ne sommes pas vraiment connectés aux mots de la prière, et nous ne vivons pas réellement ce que nous disons. Sinon, par exemple, nous n´éprouverions aucune crainte.
Moshé lui-même a fui devant le bâton transformé en serpent. Pourtant, il avait vu que ce n´était qu´un bâton. C´est le secret de \ »tous les débuts sont difficiles\ » : celui qui ouvre une nouvelle porte, un nouveau chemin, et ne sait pas encore que cela \ »marche\ », rencontre la difficulté la plus grande, mais il a ouvert la porte pour toutes les générations. Car la Torah n´est pas seulement un enseignement, c´est une force : quand nous lisons un verset, la force qui y est contenue se déverse dans notre âme. Notre âme est l´antenne qui doit capter l´énergie qui est dans les versets. Mais notre antenne est abîmée par notre lashon hara, etc… Nous coller à D, c´est capter toutes les forces qui sont dans Sa Torah. Mais, pour nous connecter à cette énergie, il faut nous coller à un Maître : le Maître, c´est celui qui a une antenne moins abîmée que la nôtre, et nous pouvons nous connecter par lui. C´est le sod, le secret, de \ »Toutes les âmes d´Israël sont liées les unes aux autres.\ » Le Maître est, à la fois, celui qui allume notre âme, qui nous connecte au Maître du monde. Et, d´une manière pratiquement automatique, quand nous nous connectons à lui, il répare aussi notre âme.
Le zivoug est l´union de deux entités, et c´est un principe fondamental qui existe dans tous les domaines de l´existence ; tout fonctionne ainsi, dans le temps, l´espace, les humains. Pour avoir la bra´ha, c’est-à-dire la réussite liée au Maître du monde, à Son Projet, il faut être deux. C´est pourquoi le mot bra´ha apparaît, dans la Torah, pour la première fois, au sujet de l´union entre za´har et nekeva, masculin et féminin. Dans le domaine matériel, je n´aurai pas la bra´ha avec toutes les personnes, par exemple avec tous mes clients… De la même façon, sur le plan spirituel, je dois trouver celui qui me donnera l´inspiration, et qui permettra à la vie et aux forces qui sont en moi de jaillir. Tant que je suis vivant, ce Maître existe, de même qu´il existe un mari pour la femme. D. nous a doté d´une force de reconnaissance ; mon âme sait détecter ce qui lui convient. Celui qui donne représente la dimension masculine, et il peut donner à plusieurs réceptacles ; celui qui reçoit a la dimension féminine et il ne peut être le réceptacle que d´un seul donneur. Je dois choisir un seul Maître.
Le Tanya continue : \ »Un texte du Zohar dit que l´être se crée au moment de la conception.\ » Le Judaïsme définit de façon très précise tout ce qui règle la vie du couple, le mikvé, etc… car cela détermine toute la vie de l´enfant. \ »Sache que l´âme se compose de deux parties : comme un corps se trouve dans un habit, de la même façon, l´âme est dans son enveloppe, et cet ensemble se trouve dans le corps. L´habit de l´âme vient du père et de la mère, et toutes les mitsvot que l´on fera dans sa vie, tout ce que l´on recevra durant son existence, dépend de l´habit de l´âme que l´on a reçu. Si le couple se comporte bien au moment de la conception, l´enfant aura un bon habit. Même s´il a une très grande âme, il est important que son habit ne soit pas abîmé.\ » Les parents ne peuvent choisir quelle âme Hachem fera descendre, mais ils ont la possibilité de donner une bonne enveloppe à l´âme de leur enfant. C´est ainsi, par exemple que le roi Ménaché, malgré tous ses crimes, eut la force de faire téshuva ; ses parents l´ont sauvé, à long terme.
Si Hachem, dans des parents vils, décide de faire descendre une âme extraordinaire, l´habit ne sera pas à la hauteur de l´âme, et la personne aura de grandes souffrances. C´est l´un des secrets qui expliquent, parfois, qu´un très grand tsadik a de grandes épreuves dans sa vie. C´est aussi la raison pour laquelle on a vu de grandes lumières qui, un jour, ont tout lâché, comme A´her ou Yo´hanan Cohen Gadol. Ce sont les parents qui donnent l´avenir véritable de l´âme : même si l´âme est abîmée, lorsque l´habit est bon, l´âme ne sera jamais perdue ; au contraire, même si l´âme est élevée, lorsque l´habit est mauvais, il n´y a aucune garantie pour que cela se termine bien. Certes, la personne peut toujours faire teshuva, mais son parcours aura été difficile. Il faut remarquer que celui qui fait teshuva répare, non seulement lui-même, mais aussi les générations passées, depuis que le problème avait commencé.
Quand on se colle à un Maître, il répare l´habit de notre âme. En ce sens, il joue le rôle des parents, comme le dit la Torah \ »tu enseigneras tes enfants\ » (tes élèves). Pour tout ce qui est d´allumer notre âme, il est appelé notre mari, et chaque élève est une partie de l´âme de son Maître ; mais pour ce qui est de réparer l´habit de notre âme, il a le rôle de père et de mère. Il agit donc sur les deux niveaux : il nous connecte à Hachem, et il change notre caractère, répare nos midot, nous transmet des forces. C´est la conception ´hassidique selon laquelle on ne peut se construire seul ; on ne peut naître seul, ni vivre, ni se réparer seul. Le Maître peut jouer, pour nous, ces trois rôles.
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