MP4 MP3 RESUME DU COURS : Nous avons vu que, selon le principe de \ »vé ‘hay bahem\ », si l’observance d’un commandement met notre vie en danger, la vie est au-dessus du commandement, à l’exception de 3 commandements : idolâtrie, débauche ou meurtre.
Pourquoi ces 3 commandements ? Je ne peux sauver ma vie en faisant un acte de débauche, car je fais du mal aussi à l’autre personne ; de même pour le meurtre, pourquoi pourrais-je tuer, pour sauver ma vie ? Mais pour l’idolâtrie, pourquoi doit-on se laisser tuer, bien que ce ne soit pas l’acte en tant que tel qui soit déterminant dans l’idolâtrie, mais la croyance intérieure ?
Nous avons vu que Rabbi Ishmaël pense que cela fait partie des mitsvot que l’on peut transgresser pour vivre, à cause de ce verset \ »vé ‘hay bahem\ », mais la hala’ha n’est pas comme lui.
Il avait dit, aussi, que dans un cas de ‘hiloul Hachem, profanation du Nom divin en public, on n’applique pas \ »vé ‘hay bahem\ ». D’ailleurs, en présence d’Israël, c’est-à-dire d’un minyan d’au moins 10 Juifs, pour toutes les mitsvot, s’applique toujours l’obligation de sanctifier le Nom d’Hachem car le sujet, cette fois, n’est plus nous et notre bien, mais Hachem : je dois être prêt à Lui manifester ma reconnaissance jusqu’au bout, quand je suis dans une situation où je peux sanctifier Son Nom jusqu’au bout.
Mais pourquoi faut-il 10 Juifs, alors que, devant les Goïm qui me menacent, je n’ai aucune obligation ? Le verset dit \ »vénikdashti béto’h Bnei Israël\ » et il faut donc Israël, c’est à dire au moins 10 Juifs. C’est la profondeur de la Torah, et sa connaissance de la réalité humaine. D. ne demande pas à un homme de se sacrifier pour Lui, s’il n’est pas porté par un enthousiasme. La réalité intellectuelle ne suffit pas. Quand je suis seul face aux Goïm, il me manque ce support émotionnel d’appartenir à un peuple fidèle à sa foi alors que, lorsque nous sommes ensemble, nous sommes portés par la communauté, et il nous est demandé de nous laisser tuer. Hachem sait que nous avons besoin d’un support émotionnel qui nous donne force, courage et enthousiasme. C’est pourquoi il est demandé la messirout nefesh, de donner notre vie, seulement quand, au niveau du roua’h, les forces nécessaires se sont réveillées en nous. Hachem ne veut pas que nous Lui donnions notre vie seulement pour une vérité intellectuelle, mais pour une vérité vécue : \ »tu comprendras, et tu feras descendre dans ton cœur\ », et il nous est toujours dit \ »de tout ton cœur\ ». C’est le fondement du Judaïsme. Et le minyan fait descendre les choses dans notre cœur.
\ »Les autres (ceux qui ne pensent pas comme rabbi Ishmaël) pensent comme rabbi Eliéze\ » (même en privé, on doit se laisser tuer). Rabbi Eliézer rapporte le verset \ »et tu aimeras Hachem ton D. de tout ton cœur, de toute ta vie, et avec tout ce que tu as de plus cher au monde.\ » Pourquoi est-il rajouté de tout ce que nous avons le plus cher ? Rabbi Eliézer explique \ »sache qu’il y a deux catégories d’hommes : il y a celui pour qui sa vie est plus importante que ses biens et, pour lui, il est dit : sois prêt à donner ta vie à Hachem ; mais il y a d’autres pour lesquels les biens sont plus importants que tout et, pour eux, il est dit aussi de L’aimer avec ce qui t’est cher.\ » On doit donc aimer Hachem en étant prêt à Lui donner ce qui est le plus cher pour nous, que ce soit notre vie ou nos biens.
Rabbi Eliézer dit qu’un homme doit être prêt à se laisser mourir plutôt que de faire un acte idolâtre. Mais pourquoi ne parle-t-il pas, aussi, des autres mitsvot ? C’est que, pour toutes les autres mitsvot, on a \ »vé hay bahem\ » et, pour l’idolâtrie, on a \ »tu aimeras Hachem de tout ton cœur\ ». \ »Véhay bahem\ » est interprété par tous les Maîtres comme : la Torah est pour notre bien. Mais l’idolâtrie, c’est pour D. \ »véahavta et Hachem Elokei’ha…\ » Je dois aimer D., non pour que cela m’apporte, mais pour Lui. Or, la seule chose que je peux faire et qui soit seulement pour Hachem, et qui ne m’apporte rien à moi, c’est de donner ma vie, pour ne pas me prosterner devant une idole : je perds tout, je perds ma vie mais, pour Toi, je vais jusqu’au bout. Devant l’idole, je dois refuser de me prosterner et me laisser tuer : c’est la seule fois où je peux prouver que je L’aime jusqu’au bout.
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razak merci
Kavod Rav, Chalom Rav.
Toda Raba Rav pour les perles du cours.
je voulais vous demander est ce qu\’un juif peu mentir au question d\’un groupe pas juif insistant? ou bien le juif doit, est obligé de répondre le Emet dans le cas d\’exemple ou les pas juifs lui demande son lieu de naissance par exemple sachant qu\’il est le seul juif déjà? et le groupe pas juif n\’expliquant pas surement véritablement le pourquoi de la curiosité des questions?
Kavod Rav, Chalom Rav.
Toda Raba Rav pour les perles du cours.
je voulais vous demander Rav encore en rapport au cours:si sachant maintenant que Chabbat exemple est pour nous même: pourquoi appelle t-on un mehalel Chabbat? et pouquoi la notion de conséquence des avérot existe si en rapport au cours vous expliquez que Hachem A Donné Matan Torah que pour notre plaisir seulement?
Pour ceux que ca interesse, le livre sur les questions pendant la Shoah est : la Torah au coeur des ténèbres , de rabbi Ephraim Oshry.
Fortement recommandé. Magnifique