MP4 MP3 RESUME DU COURS : Nous avons vu que l´âme (l´être) a cinq parties, dont deux essentielles : l´une pour nous édifier nous-mêmes, c´est le nefesh, et l´autre qui nous permet de construire le monde autour de nous, le rua´h. Nous devons d´abord nous occuper de nous-mêmes, matériellement et spirituellement, pour être capables ensuite de nous occuper des autres. Toutes les forces nous permettant de nous construire sainement (de façon honnête, etc…) constituent le nefesh. Mais nous risquons de nous intéresser seulement à nous-mêmes et de sombrer dans les défauts, en particulier l´orgueil, que le Tanya appelle le 1er de tous les défauts, car il ouvre la porte à tous les autres.
Au-dessus du nefesh est le roua´h, 1er des niveaux de l´âme où la préoccupation n´est plus nous-mêmes, mais d´apporter notre pierre à la construction du monde, comme Hachem le dit \ »ne vous appelez pas \ »Mes enfants\ », mais \ »constructeurs\ » (ce sont les mêmes voyelles, en hébreu). Il n´y a pas de klipot à ce niveau car, lorsque l´on se préoccupe des autres, cela nous guérit de tous les défauts. Celui qui s´est déjà occupé des autres sait que c´est épuisant car on ne reçoit, en retour, bien souvent, que déceptions et ennuis. Cela nous préserve de l´orgueil.
\ »Chaque monde contient 5 partsoufim (5 dimensions qui sont les matrices des 5 niveaux de l´âme), du haut vers bas : Arikh Anpin, Aba (le père), Ima (la mère), Zeir Anpin (le Petit Visage), Noukva (l´épouse, la dimension féminine). Ils correspondent aux 5 niveaux d´âme qui sont, du bas vers le haut : nefesh (qui est Noukva), roua´h (Petit Visage), neshama (Ima), ´haya (Aba), ye´hida (qui vient du Arikh Anpin, du niveau du Kéter) niveau spécifique qui n´a pas de dimension féminine.\ » En bas, il y a l´union entre le mari et la femme ; ensuite, quand nous évoluons, nous arrivons aux dimensions de père et de mère ; tout en haut, il n´y a pas de couple, mais une seule dimension.
Bien sûr, ces mots sont des codes, des concepts qui révèlent des mécanismes spirituels. Par exemple, le nefesh, la féminité, est la dimension dans l´homme qui veut recevoir. Nos Maîtres disent : comment réussir notre couple ? \ »La femme ne s´attache qu´à celui fait d´elle un kéli\ », c’est-à-dire un outil grâce auquel on peut réaliser une oeuvre. Cela signifie que, pour être sûr de vraiment s´attacher son épouse, le mari doit parvenir à lui faire sentir que, même dans les domaines de sa vie où elle n´est pas présente avec lui, toutes les réussites qu´il obtient proviennent seulement du souffle qu´elle fait entrer dans sa vie. C´est le ´hidoush, l´enseignement de ce texte : ce qui fait du nefesh un kéli, c´est le Zeir, le roua´h, c’est-à-dire la dimension de nous où nous nous occupons des autres. C´est le rua´h qui nous fait comprendre que le but véritable de la construction de nous-mêmes est de construire les autres ; c´est le concept masculin, dont l´activité essentielle est à l´extérieur ; mais l´énergie pour réaliser ce but provient du nefesh, de la dimension féminine de l´épouse. Ces principes sont vrais, tant dans le couple que dans le fonctionnement de la personne elle-même.
Mais pourquoi parle-t-on de \ »petit\ » visage ? Il s´agit du monde des midot, des qualités ; au départ, elles sont très petites, puis se renforcent, à mesure que l´homme agit dans le monde. C´est seulement par l´union, le mariage, entre le nefesh et le rua´h que nous faisons grandir nos midot. En effet, plus nous nous habituons à recevoir, mais en vue de redonner à l´extérieur, et plus nous faisons grandir nos midot. Tandis que celui (tant la personne que le couple) qui ne prend que pour lui-même, même s´il a une vie honnête et propre (niveau du nefesh) n´aura jamais le shalom beit, car il n´y a pas d´alliance entre son nefesh et son rua´h. Dans sa vie, il n´y aura que la guerre. En transformant la dimension féminine du nefesh, qui veut recevoir, et en en faisant un outil de construction, on fait grandir ses midot et on a la paix.
Ensuite, on atteint le niveau de la neshama, où la dimension de l´Epouse est transformée en Mère, qui ne vit que pour le don. Quand un homme parvient à ce que toute sa réussite matérielle soit au service du monde, il transforme toute sa matérialité en spiritualité. On peut citer comme exemple un Beit ´Habad, où tout est pour l´accueil ; ou un soldat qui sacrifie sa famille, et peut-être même sa vie, pour son pays et pour Am Israël ; ou celui qui accomplit la mitsva de tsedaka, largement au-delà de ses possibilités matérielles.
Mais comment la dimension féminine accepte-t-elle d´atteindre ce niveau et de se sacrifier ? Il faut qu´elle reçoive, de la dimension masculine, un tel souffle de vie que cela vaut la peine. C´est le niveau de la ´Ho´hma, du Père, de la ´Haya. Si la femme reçoit cette ´hayout, ce souffle, elle sera heureuse d´être Mère ; pour elle, ce sera la plus belle place. Quand notre vie est remplie d´un tel souffle, nous pouvons donner à tous les autres, sans même penser que nous nous sacrifions.
Au niveau du Grand Visage, enfin, il y a une force, mais sans dimension féminine. Seul le Mashia´h atteindra ce niveau, puis toute l´humanité, dans la Délivrance. Notre essence sera de donner, sans plus avoir besoin de recevoir, à la ressemblance d´Hachem qui ne pense qu´à donner, même lorsqu´Il ne reçoit pas. C´est le fonctionnement du type Ye´hida. En réalité, chacun d´entre nous est capable, dans un moment exceptionnel, d´accomplir un don total et gratuit de soi, comme l´officier Klein qui se jeta sur une grenade pour sauver tous ses compagnons, bien que lui-même ait eu femme et enfants. Dans un moment de dévoilement de la Ye´hida, nous pouvons parfois faire une action extraordinaire que même la Torah ne nous ordonnerait pas.
En prenant conscience de tout ce que nous recevons, le plus souvent sans même penser à redonner en retour, naît et se développe en nous l´aspiration à donner, nous aussi, sans chercher à recevoir ! En intériorisant le fait que nous sommes seulement le produit des dons gratuits d´Hachem, nous aspirons à devenir, nous aussi, un don gratuit !
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