Initiation a la Kabala -deuxieme cours- Les Noms divins- 28 Juin 2016

Je remarque que les internautes posent de bonnes questions ce jour, et que le rav Dynovisz y répond
assez bien, ce qui élève encore la qualité du débat. Concernant les deux dernières questions, traitant
du fait que le monde n\’existe pas, et donc qu\’on peut faire le mal; et du fait que l\’on ne peut voyager
dans le passé, je suis d\’accord avec les deux réponses qu\’il a pu donner. Je voudrais simplement
ajouter deux choses qui vont dans son sens. En ce qui concerne la première question, il est vrai que le monde
n\’existe pas en soi, comme le Néant se fait sur l\’écran si l\’on débranche la prise de l\’ordinateur.
Cela est précisé dans les textes:
\ »Si l\’Eternel … tout entrerait instantanément dans le Néant\ ». C\’est vrai, mais cela ne veut pas dire que le monde
n\’est pas réel. Il est simplement réel en temps que sorti de la \ »Parole de Dieu\ », mais non comme
une création issue intrinsèquement des atomes. Pour mieux dire, toutes les choses perçues n\’existent pas en soi,
elles n\’existent qu\’en Dieu, comme Blanche-Neige n\’existe pas en soi, mais n\’existe qu\’en le projecteur
qui la projette sur l\’écran, image après image. Ainsi le dessin animé est renouvelé 24 fois par seconde.
C\’est un peu ce que veut dire le verset: \ »L\’Eternel étend sa toile sur le Néant\ ».
On pourrait écrire: \ »Sa toile cinématographique; et son Souffle continu y peuple les montagnes
de forêts et les collines de troupeaux\ ». Maintenant, le monde n\’en reste pas moins réel. La douleur
ressentie, la tristesse qui accable, les souffrances qui déstabilisent sont tout aussi réelles
que si le monde existait réellement par lui même, et en ce sens, quiconque fait le mal, fait réellement
le mal; quiconque fait le bien fait réellement le bien. Deuxièmement, pour ce qui est du voyage dans le temps, cela pose deux problèmes. Un problème
moral, et un problème physique. Un problème moral d\’abord, ça voudrait dire qu\’on pourrait demander
autant de \ »guilgoulim\ » qu\’on veut, en prétextant qu\’un jour, on va être bon, et qu\’on va changer
son coeur mauvais, et qu\’on va changer l\’histoire. Bref qu\’on PEUT tout effacer et rigoler.
Or, on ne peut changer l\’histoire, la souffrance
endurée par les martyrs, elles est écrite dans le marbre. Jamais on ne pourra dire que ce qui a existé n\’a pas existé,
(parce que l\’Eternel ne le voudra pas de toute façon): et que cela n\’a pas eu lieu, et cela peut-être aboli
par un petit voyage dans le temps). Ensuite, d\’un point de vue scientifique les lois de la physique
ne le permettent pas. La façon dont l\’univers est bâti, ne permet pas de se retrouver d\’un point A
vers un point B, tel que Minkowski le propose. L\’espace-temps, je l\’ai défini dans les équations
que j\’ai données depuis plus de trente ans maintenant. Aucune des singeries des physiciens actuels
n\’y figurent. Je n\’en ai pas besoin, et j\’explique l\’univers mieux qu\’eux (ils sont plein de paradoxes
et de contradictions, comme lorsqu\’ils parlent de l\’effet quantique, en disant que c\’est impossible
à comprendre). On ne peut pas voyager, dans le passé, ni moralement (notion théologique), ni physiquement (notion
scientifique bien comprise). Je voudrais ajouter un dernier mot (si le lecteur n\’a pas déjà eu un malaise cardiaque):
je pense que l\’Intelligence du créateur est incroyable, dans le sens où jamais il ne se trompe, ni dans un
sens, ni dans l\’autre. Admettons que l\’Eternel, dans sa Thora ait écrit une fausseté, du genre:
\ »Et Dieu créa l\’homme, mâle et femelle il est créa, et il les mit sur la terre, et la terre était plate,
et le soleil tournait autour. Ainsi l\’Eternel créa cela\ ». Imaginez le tollé, et les rires…
Mais il y a pire, et plus poignant: Imaginez ce qui se serait produit si l\’Eternel avait écrit:
\ »Le cheval dans ce pré, le soleil, et les étoiles, et les formations lointaines (les galaxies),
Adam pouvait les regarder, et il les voyait telles qu\’ils étaient\ ». Imaginez l\’immense tollé de cette
vérité, à l\’heure où les scientifiques disaient: \ »La vitesse de la lumière, nous la connaissons, c\’est \ »c\ »,
les choses que nous voyons dans le ciel appartiennent au passé, et donc l\’Eternel s\’est trompé\ ».
Or, les textes n\’en parlent pas. Et ça, c\’est aussi remarquable. D\’un côté, on ne parle pas dans les Ecritures,
de choses qui se seraient montrées fausses, mais en plus, on ne parle pas de choses vraies, mais que
les torsions scientifiques des hommes auraient pu faire passer pour fausses, alors qu\’elles sont vraies.
Cela est tout aussi remarquable. Je m\’excuse d\’avoir été un peu long, mais comme dit l\’Eternel:
\ »Il y en a qui font moins long, mais c\’est pas forcément moins con\ ». Continuez de réfléchir.
Et n\’oubliez pas que Victor Hugo disait dans ses Misérables: \ »La mère de la misère, c\’est l\’ignorance.
Jeté ainsi à vau l\’eau dans cette mer, l\’homme s\’y noit. Qui l\’en retirera? Qui le sauvera de ces eaux?\ »
C\’est aussi fort à méditer qu\’un verset de la Thora.