L´euthanasie et l´avortement -Talmud- 24 Fev 2014

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MP4 MP3 RESUME DU COURS : \ »Quelqu\’un est frappé par dix personnes ayant chacune un bâton et il meurt. Qu\’elles aient frappé en même temps ou l\’une après l\’autre, elles ne sont pas condamnables à mort, ptourim.\ » Car chaque coup n\’est qu\’un dixième du total qui a tué. On parle, bien sûr, d\’un cas où chaque coup ne suffisait pas à tuer, mais il fallait l\’accumulation de tous les coups.

Dans la discussion du Talmud, tous les Maîtres sont d\’avis que, si les coupables frappent en même temps, aucun n\’est responsable de la mort du début à la fin ; chacun n\’a causé qu\’une partie de la mort. Mais, pour le cas où ils frappent les uns après les autres, Rabbi Yehuda ben Betera dit : \ »dans ce cas, le dernier est condamnable à mort, car c\’est sous sa main que la victime est morte.\ » Il est responsable de la mort entière.

Rabbi Yo\’hanan montre que cette position des Maîtres ne se fonde pas sur la logique, mais sur l\’interprétation du verset : \ »celui qui enlève kol nefesh adam peut être condamné\ ». On aurait dû dire seulement \ »nefesh adam\ », sans l\’emploi de \ »kol\ », tout. Car on ne peut enlever la vie partiellement ! Pourquoi dire qu\’est condamnable celui qui enlève \ »toute la vie\ » ?

De cette discussion nous comprenons que, si les Sages d\’Israël ne condamnent pas, ce n\’est pas à cause de leur seule réflexion humaine, mais par obéissance à un verset de la Torah ! Mais Rabbi Yehuda, lui, interprète ce verset différemment : \ »kol nefesh\ » ne signifie pas \ »tout\ » mais \ »kol déou\ » qui, en hébreu biblique veut dire (exactement comme nous le disons en français) un TOUT petit peu ! Celui qui a frappé le dernier a enlevé \ »un petit peu\ » de la vie, et l\’a ôtée totalement, car la vie n\’est pas partageable. Certes, les autres l\’ont amené à ce peu de vie, mais c\’est lui qui l\’a ôtée.

Chaque fois qu\’il s\’agit de l\’essence d\’une chose (de la Torah, ou du fait d\’être Juif, etc) soit on a la totalité, soit on n\’a rien. Dans ces cas, \ »kol\ » signifie à la fois un peu et la totalité. Il y a donc ici une discussion extrêmement profonde sur ce qu\’est la vie, et sur le droit de provoquer la mort (pour abréger les souffrances d\’un mourant) ou le droit de se suicider (pour éviter des tortures ; ou aussi le cas de suicides collectifs de communautés, mortes en Kidoush Hachem pour échapper à des atrocités ou à une dépravation forcée, par exemple).

On voit que nos Maîtres refusent de donner une appréciation de ce qu\’est la vie : seul un verset de la Torah peut le faire, et peut dire ce qui est permis ou interdit !

Dans le monde, par contre, on discute beaucoup pour savoir s\’il faut ou non permettre l\’euthanasie des gens qui souffrent et qui, de toute façon, vont mourir, alors qu\’on légalise l\’avortement qui, à partir de 41 jours, est le meurtre d\’une personne humaine !

\’Hava dit \ »si l\’on tue quelqu\’un ayant un disfonctionnement irréversible d\’un organe vital, on est patour. Mais, celui qui tue un malade agonisant est passible de mort.\ »
Pourtant, dans les deux cas, le malade allait mourir. Que change le fait que, dans le second cas, il n\’y ait pas de disfonctionnement ou d\’atteinte visible à la vie du malade ? Peut-être est-ce différent parce que D pouvait guérir le second ? C\’est ce que nous verrons dans le cours prochain.


  1. La difficulté de l\’application de la peine de mort nous montre bien que la VIE est la notion la plus sacrée au cœur de la Torah et ce qui fait de nous des Hommes. Le Darwinisme qui nous a fait descendre du singe a apporté son lot de surprises : L\’Eugénisme dans les sociétés occidentales et particulièrement le Nazisme. Ce n\’est donc pas un hasard si en Belgique le sujet est revenu habilement sur la table et les opposant arrêtés par la police : l\’euthanasie des enfants mineurs a été adoptée légalement. Avec l\’avortement la vie à ses origines peu être détruite. Avec l\’euthanasie des vieux qui n\’ont même plus droit aux traitements anti-douleur il est \ »moderne\ » de les assassiner en fin de parcourt. Avec la tuerie de ces pauvres enfants mineurs un nouveau chapitre de l\’ignominie s\’est ouvert. Demain nous diagnostiquerons sur une liste de maladies potentielles qui pourra être étendue à loisir, les enfants à naître. Le droit de les éliminer sera accordé. Jusqu\’à que le caractère génétique et racial d\’autres pathologies soit reconnu et pour le plus grand intérêt de la santé publique on empêchera de naître ou de se reproduire des populations entières. Aussi facilement que la Chine a de nouveau autorisé les couples à avoir un second enfant, le Monde décidera ce qu\’est un \ »Homme\ » comme de ceux qui auront le droit de vivre, de naître et de mourir.

  2. Shalom… Vous allez rire ! Le proto-eurasien qutshi a donné guti (\ »peu\ ») en turc et en basque. Une forma basque dérivée donne gutshi, une autre donne gushi. (on trouve aussi en basque tshiki, \ »petit\ »). Et en basque toujours, guçi (aussi guçti) veut dire tout, tous. Il faut donc redoubler d\’attention quand on n\’a pas le basque maternel, pour ne pas se faire avoir par la nuance sonore et s\’aider du contexte pour être sûr de ce qu\’on entend : guti, gutshi, gushi =/= guçi, guçti. Etant donné qu\’il s\’agit d\’une convergence morphologique et non syntaxique, on peut supposer qu\’il y a une attraction sémantique forte entre l\’idée d\’une chose petite et facile à observer et l\’idée d\’une chose qui est un tout appréhendable par l\’esprit. Par opposition, quand on n\’a jamais vu la mer, on pourrait être tenté en l\’apercevant pour la première fois de la considérer infinie : elle dépasse le champ de vision, donc l\’esprit n\’est jamais sûr d\’en avoir réllement cerné l\’idée… oubliant qu\’on ne cerne même pas le coeur d\’un simple grain de sable

  3. Merci pour ce cours en plein dans l\’actualité! Qu\’en est-il d\’un enfant qui n\’a survécu que quelques heurs après la naissance ? Est-il oui ou non un être vivant dans son entité ? parce que ceux qui disent \ »aimer leur prochain comme eux-mêmes\ » ont décidé il y a environ 40 ans que mon fils devait être enterré comme un petit chien …

  4. Pendant que j\’y pense, toujours en basque kutsh- veut dire lumière, vu, jour. Or l\’oeil \ »cerne\ » (le français !) ce qu\’il peut voir. Dans ce sens on pourrait dire qu\’une chose est un \ »vu\ », un \ »cerné\ », un \ »identifié\ » (en langue actuelle : une \ »donnée\ »). Il y a en Europe une tendance à modifier les -L-. LL se dit \ »h\ » en écossais, -li- + voyelle devient \ »KH\ » dur en espagnol (mulier > mujer), ill- devient y- en français : ce sont des palatalisations, et une gutturalisation dans le cas du \ »kh\ » dur espagnol… Or on a vu aussi des racines anciennes munies d\’un L interne adopter une autre dentale dans leurs formes modernes en langues dérivées. Par exemple si l\’on modifiait \ »kol\ » de la sorte on obtiendrait selon le dialecte des kots, koj, kor, kon, koh, etc… ce qui rappelle guç-. Egalement à noter que le basque \ »h\ »-ise le k- initial. C\’est le cas dans \ »celui\ » : au < hau < haur < kaur. Or on dit \"oro\" (aussi \"osjo\") : tout, à côté de guçi (attention, le -r- unique se dit presque comme un L). Etrange : on dirait que voisinent les deux principales possibilités de dérivation de kol. Un tel voisinage est une des règles du basque (et donc en l\'occurrence n\'aurait rien d\'étonnant !), et d\'ailleurs on trouve aussi ce phénomène en France mais surtout depuis la Renaissance, mais c\'est le même principe : formes usées et peu usées des mots évoquent des choses parfois différentes notamment dans leur degré de quotidienneté. Le grec dit \"olos\" pour \"tout\", donc \"oro\" peut être grec : à voir si le grec est hébreu au départ. Intéressant : en basque, nuage se dit \"hogoi\", \"hogei\" (\"vingt\"), hodei, oroi, odoi. Oroi veut aussi dire mémoire (oroi, orhoit, orhit), orots veut dire mâle (-ts exprime le fait de posséder une qualité, la racine est donc oro), et ore veut dire pâte. Pour l\'anecdote... Autre élément convergent : à côté de guti, on trouve \"kume\" pour \"petit\". Or on apprend par les étymologues que par exemple, \"il\" (nuit, mort, lune, mois) est lié à des équivalents comme \"gaume\", \"kume\", \"hil\" ou \"kil\", ce qui semble un peu bizarre mais s\'explique encore une fois par la souplesse du -L- (rien qu\'en basque on trouve des évolutions L- > Sh-, ou des équivalences L- / T-… etc). Le -L devient facilement une voyelle labiale dans la région (cheval / chevaüs), et vers la bretagne le -m- et le -w- se confondent (par exemple Nantes évoque la tribu Namnète, qui appelle la ville \ »Naoned\ ». Namnète se prononce en réalité \ »naü\’ nète\ » un peu comme quand on dit \ »i see it NOW\ ». Ici encore on retrouve une forme vraisemblable de dérivation de kol : > kow > kom > kume (jamais de -m final en basque, on dit Jerusalen ou Jerusaleme). Si toute cette supposition est exacte, on aurait alors une exception rare : un mot hébreu qui, pour passer en basque, ne change pas ni l\’ordre des lettres, ni leur nature phonétique intime – ce qui semble pourtant très largement le cas d\’habitude comme dans un jeu en damier destiné à maSQueR un dialogue par exemple. On aurait plutôt ici un mot d\’abord gardé tel quel puis passé à la moulinette normale des règles de dérivation naturelle des langues… Mais si ça se trouve, un seulement, ou aucun, de oro, kume, guçi et guti, vient de kol : même dans ce cas, on constate qu\’il y a attraction phonétique, ou au moins convergence morphologique, de sens apparemment très éloignés. Comme si on cherchait à nous dire quelque chose…

  5. (en parlant du tout petit peu qui dérive sur le tout : la pointe du I étant cédée, aujourd\’hui Juif.org publie sur le questionnement en vogue (et espérons qu\’il coule) pour savoir si réellement Judalem est Jérusaïque, ce dont doutent les nuisins. \ »Keith Whitelam, de l\’Ecole de Copenhague, partisan d\’une vision \ »biblique minimaliste\ », et dont l\’ouvrage le plus connu est \ »L\’invention de l\’Israël antique : le baillonnement de l\’histoire Palestinienne\ ».\ » Voici qui est intéressant : Keith Whitelam. White : lavan, les mondialistes culturels, etc… LAM : \ »non\ », \ »n\’est pas\ » : négationnisme arabe muni des trois lettres les plus fréquentes en arabe, souvent introductrices de chapitres de la corne : \ »alif, lam, mim\ »… Le monde est orphelin puisque la dernière rescapée de la Shoah nous a quitté. L\’événement n\’est pas anodin. Il y a beaucoup de gens qui partent en ce moment. Et le monde semble confus alors que tout se rejoint précisément : le bien lui-même déguise son action en serpentins. Il faut admettre que c\’est très rusé !

  6. Rav j\’ai 2 questions: pourquoi considère-t-on que le foetus est considéré comme une vie à 41 jours alors que l\’âme descend dès le moment de la conception? n\’est-ce pas une contradiction? ma 2eme question concerne une personne en phase terminale par exemple qui refuse l\’acharnement thérapeutique, notion qui existe et qui considère qu\’on ne veut pas utiliser les moyens techniques de la science (plus importants aujourd\’hui) pour maintenir artificiellement quelqu\’un qui sans ces machines serait mort naturellement? est-ce considéré par la tora comme de l\’euthanasie? merci Rav pour ce cours et pour vos réponses!

  7. Alors que \ »l\’homme\ » est allé sur la lune, il n\’a pas résolu ce que la Torah avait déjà réglé est expliqué depuis des millénaires !

    Comment voulez-vous que les goyim ne soient pas antisémites, hormis la Lumière de la Torah, toutes ces vérités qui dérangent !!

    Cependant, vous dites qu\’ils étaient 10, comme ils auraient pu être 3 ou 100, c\’est là que ça joue pas, parce qu\’ils étaient 100, il faudrait condamner le dixième comme si ils n\’avaient été que 10, puisque pour 10 la mort est survenue suite à 10 participants ?!?!?

  8. Il faut faire comme en France, les relâcher après quelques heures de garde à vue !!!

    Concernant l\’avortement, cela ne regarde que la personne concernée en premier lieu et les cas d\’espèces sont tellement uniques que des règles à ce sujet sont factices. Juste indiquer certaines règles suffit, à savoir d\’abord que l\’acte sexuel n\’est pas \ »gratuit\ » que le corps d\’une femme est un temple saint et ça c\’est aux hommes de le comprendre !

    Maintenant dans le (bord..) que les sociétés traverses, on ne peut plus rendre la femme seule responsable de toutes les dérives, pour avorter, il faut aussi un médecin et l\’ordre des médecins et pour le moment ce sont eux qui font foi !

    La sexualité est un art, pas un produit de consommation, d\’abord il faut trouver la personne qui vous convient et cela ne peut se faire que si vous respecter l\’autre, le reste n\’est que de la consommation et personne ne jouit vraiment dans ce genre de pratiques !

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