MP4 MP3 RESUME DU COURS : Pour nous préparer à la fête de Roch haChana, nous lirons dans le Tanya, le chapitre 11 de Igrot HaKodesh, afin d\’essayer de comprendre ce que nous faisons sur terre et ce que l\’on attend de nous.
\ »On nous demande, dans ce monde, d\’arriver à une emouna amitit, véritable.\ » Le Tanya précise \ »amitit\ » car, même à l\’intérieur du Judaïsme authentique, notre croyance peut ne pas descendre vraiment dans notre vécu et imprégner notre vie. Le \ »emeth\ », la vérité, c\’est la connexion avec le vécu. N\’est vrai que ce qui est vécu sur terre.
Nous sommes dans ce monde pour vivre au niveau de notre croyance \ »dans Celui qui a créé \ »béréchit\ », avec le réchit. C’est-à-dire que la création est yesh méayin, quelque chose à partir d\’une dimension indéfinissable, imperceptible. C\’est ce ayin qui s\’appelle \ »réchit\ ». D. a créé avec le réchit, qui est pour nous indéfinissable, \ »comme dit le verset : le réchit est la \’Ho\’hma, la sagesse d\’Hachem, et aucune créature n\’est capable de comprendre la \’Ho\’hma d\’Hachem. Cette création se produit à chaque instant, et l\’homme existe, quelque chose à partir de ce ayin, qui est la \’Ho\’hma d\’Hachem qui donne vie à chaque être.\ »
Nous sommes dans ce monde pour arriver à une confiance vraie, c’est-à-dire reconnaître Hachem en tant que réchit, source de l\’existence et de notre vécu, qui s\’enracine dans le ayin, dans quelque chose qui est complètement incompréhensible pour nous, car c\’est au niveau de la \’Ho\’hma d\’Hachem.
\ »Et quand l\’homme prend conscience, avec une réflexion profonde, au point que cela devient une évidence dans sa conscience, que toute son existence provient de cet endroit qui s\’appelle ayin, comment pourrait-il imaginer qu\’il éprouve le mal, ou toutes sortes d\’épreuves, concernant ses enfants, sa santé, la parnassa, car il est clair que la sagesse d\’Hachem ne peut être que bonne et bonheur, et c\’est le Eden, encore plus haut que le monde à venir… Sache que le mal ne peut en aucun cas descendre d\’En-haut, et tout est forcément pour le bien, mais nous n\’avons pas la perception de ce bien complètement caché, tellement il est bon et puissant. L\’essentiel de la emouna pour laquelle l\’homme a été créé est de comprendre qu\’il n\’y a pas un endroit vide de Sa présence, et tout est donc lumière et vie.\ »
Ce texte nous permet de comprendre ce qu\’est Roch ha Chana, fête célébrant, non pas le 1er jour de la création du monde, mais le 6ème, le jour de la création de l\’homme. Nous nous trouvons dans un paradoxe. Comment Hachem peut-Il nous faire prendre conscience qu\’il y a au-dessus de nous quelque chose qui nous dépasse, et dans lequel s\’enracine notre vie ? C\’est par les issourim et par des événements qui nous font perdre le contrôle de notre vie, qu\’Hachem nous le fait comprendre. Les épreuves pulvérisent toute notre compréhension ; nous les ressentons comme le mal mais, à la source de tout ce qui perturbe et rend difficile notre vie, il y a un bien, un \ »tov\ » tellement haut qu\’il provient du Eden. D. veut nous connecter à un niveau de bien infiniment plus élevé que notre logique. Il nous a créé pour que nous montions jusque dans le Eden où est ce tov. Il ne nous laisse pas nous enfermer dans notre définition du bien, mais il doit la démolir pour nous connecter beaucoup plus haut. Chaque fois que nous nous installons et nous accrochons à des certitudes, D. doit nous les ôter, pour nous amener plus loin. \ »Le\’h le\’ha\ » est la parole qui est adressée sans cesse à chacun de nous. De l\’extérieur, cela nous apparaît comme des \ »issourim\ », des souffrances, mais c\’est parce que nous nous accrochons à un tov qui n\’est pas le vrai. Nous ne pouvons échapper à ce cycle de perturbations car, ne connaissant pas le tov que D. veut nous donner, nous produisons nos propres définitions du bien et nous y enfermons. Cela peut d\’ailleurs être la Torah, ou notre pratique des mitsvot. Si nous en avons le mérite, D nous envoie une épreuve pour nous amener plus loin. Il a un projet encore plus grand pour nous, qu\’Il nous montrera.
C\’est pourquoi le verset dit : \ »celui qui se tient avec Hachem est constamment rempli de joie, car il ressent le bien en permanence. La 1ère chose que l\’on demande à un Juif, c\’est de se réjouir et ressentir une joie profonde à chaque instant, et qu\’il ressente que cette emouna lui donne une véritable vie, car Hachem lui fait du bien.\ »
Bien sûr, nous ne sommes pas à la recherche des épreuves, comme certaines religions, mais nous savons qu\’il y en aura, et il faut nous y préparer, en sachant pourquoi elles nous arrivent : pour un bien.
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Ce qui ne passe pas par la tête passe par les jambes !
Le alaya n\’est-t-il pas une facon aussi de se sédentariser?
A Keven Manglaum: Si vous viviez ici aujourd\’hui vous comprendriez que le seul endroit au monde ou toutes nos certitudes s\’ecroulent c\’est bien ici……..