MP4 MP3 RESUME DU COURS : Toutes nos fêtes sont liées à l\’histoire de notre peuple et à notre terre, sauf Pourim et Hanouka, qui symbolisent que notre message dépasse nos frontières et s\’adresse à l\’humanité entière. Nous devons être \ »or lagoim\ », lumière des peuples, \ »nation de cohanim\ » servant de lien entre Hachem et les nations. C\’est ce que voulut incarner le Rabbi lorsque, il y a environ 50 ans, il prit l\’initiative, de portée révolutionnaire, de faire allumer par ses \’hassidim, des hanoukiot dans les capitales du monde entier, précisant qu\’elles soient allumées par les maires, les présidents… les non-Juifs. Cela nous fait comprendre qu\’est arrivé le moment d\’officialiser que la vocation d\’Israël est universelle ; l\’humanité entière est concernée par le message de Hanouka !
Hanouka est la victoire des \’Hashmonaim sur la civilisation grecque, et tout ce qu\’elle représente de négatif et destructeur, encore aujourd\’hui. Par son initiative, le Rabbi manifestait que cette victoire fut acquise pour le bien de l\’humanité entière.
Le conflit avec les Grecs n\’était ni économique, ni politique, mais spirituel et idéologique. Ils aimaient la sagesse, et voulaient récupérer notre capacité de réflexion pour conquérir le monde, mais voulaient l\’extraire de la Torah, et ils se battirent contre elle. Beaucoup de Juifs, les \ »mityavnim\ » acceptèrent cette assimilation volontaire, par choix idéologique. C\’est ce qui entraîna la révolte des \’Hashmonaim, famille de cohanim, à qui D. donna la victoire.
En quoi la Torah dérangeait les Grecs ? Le Talmud rapporte qu\’ils imposaient aux cultivateurs d\’écrire sur les cornes de leurs bœufs : \ »Nous n\’avons pas de part dans le D. d\’Israël\ ». Par ailleurs, ils avaient souillé toutes les huiles servant à l\’allumage de la ménorah dans le Temple. Le culte lui-même ne les gênait pas, mais seulement les notions de \ »tahor, pur\ » et \ »tamé, impur\ ».
La Torah nous révèle qu\’il y a des choses et des situations par le contact desquelles on est déconnecté d\’un lien fort avec le Divin. Nos Maîtres expliquent que la source de toute touma dans ce monde, est l\’impureté de mort. En présence d\’un mort, même si on ne le touche pas, on contracte l\’impureté, car il dégage une forme d\’énergie négative. \ »Touma\ » vient de \ »atoum\ », fermé : on est enfermé, comme à l\’intérieur d\’une écorce qui entoure notre âme et la rend insensible, entraînant une déconnexion d\’avec Hachem. Au contraire, l\’âme en état de \ »taara\ » ressent les choses, elle se sent attirée par ce qui nous rapproche de D, et est repoussée par ce qui nous en éloigne. Mais l\’humanité entière est en état de touma permanente, c\’est pourquoi nous ne ressentons plus rien, spirituellement. La matière, selon qu\’elle est conforme ou non à la Torah, a donc une influence positive ou négative sur notre relation avec D
Nous appelons mort, ou plutôt impureté de mort, la séparation entre le corps et l\’âme. Le concept de mort signifie que l\’on n\’arrive pas à lier le matériel et spirituel dans ce monde. Dans le monde matériel se cachent des forces spirituelles qui peuvent influencer l\’âme, selon la manière dont on établit sa relation avec la matière. Par exemple, lorsqu\’un Juif mange ou boit sans faire la bra\’ha, il ne libère pas les énergies positives qui sont dans la matière : son corps sera nourri, mais pas son âme.
C\’est ce que les Grecs refusaient car, pour eux, il existe, soit la matière, bonne ou mauvaise, soit le spirituel. Le monde matériel a ses règles, et le monde spirituel a les siennes, mais ils ne voulaient pas d\’un monde créé sur le principe de l\’union entre le matériel et le spirituel. C\’est pourquoi, pour eux, sur le lieu de travail de l\’agriculteur, D. ne pouvait être présent : il y a le lieu où l\’on travaille, et celui où l\’on prie. Et la matière ne peut influencer le statut de l\’âme. Mais nous savons que cette influence est une réalité objective, qui n\’est pas liée à ce que nous voyons, savons, ou à notre intention. Le monde spirituel et ses forces descendent jusque dans notre monde, se lient à la matière et agissent à travers elle.
Cette question reste encore d\’actualité, puisque la théorie des Grecs fut reprise par un grand nombre, notamment par Mendelson : \ »soit un Juif à la maison, et un homme à l\’extérieur\ ». La séparation entre daat vémédina, religion et Etat, est ce même problème, et représente la victoire des Grecs dans notre vie, encore actuellement. C\’est pourquoi, de toutes les fêtes du Judaïsme, Hanouka a le message le plus actuel et nécessaire. C\’est la raison pour laquelle le Rabbi mit l\’accent sur cette fête, qui devient mondiale et associe même les non-Juifs. Le but est de nous renforcer à l\’endroit où nous sommes les plus faibles.
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