Le 3 Tamouz – Dernière Etape avant la Delivrance Finale- 5 Juillet 2011

MP4 MP3 Un jour très particulier aujourd’hui, c’est le voilement du 7ème rabbi Habad.
Il avait déjà annoncé que la dynastie des ‘Rébéim’ s’arreterait après lui et qu’ensuite, nous rentrerions dans une nouvelle dimension, celle de la délivrance finale !
Le rav Dynovisz nous fait l’aveu aujourd’hui que toute son inspiration, tout son enseignement et toute son interprétation a pour racine le rabbi Ménahem Mendel Schrneerson.
Et nous allons honorer ce jour par un texte qui parle de la délivrance finale !
Dernier jour de Pessah de l’année 1987 : fin de l’enseignement hassidique, le rabbi s’exprime :
D’après tout ce que je viens d’expliquer, on peut comprendre notre travail durant le temps de l’exil, en particulier dans cette période du talon messianique qui consiste en
2 points essentiels :
– Révélé par le baal chem tov et repris et affiné par les différents ‘rébbéim’ de habad, la nécessité de diffusion à tous des secrets de la Torah ! Ces codes transmis entre initiés (très très….très peu d’hommes concernés à chaque génération) ont été ouverts par ces maitres pour les faire descendre à un tel niveau que même les enfants parleront un jour de Sfirot plutôt que de bande dessinée.
Ils ne se sont pas contentés de traduire ces notions et les expliquer mais ils ont tout fait pour les faire descendre dans le quotidien le plus concret.
– Servir au delà de ses propres limites (Méssirout Nefech, comme un soldat qui ne peut avoir d’autres objectifs que d’avancer malgré les dangers). La délivrance va faire monter le monde à un niveau inimaginable et nous devons nous préparer en allant au delà de nos limites.
– Avant chabbat, il faut gouter un peu les plats afin d’avoir un avant gout du chabbat et c’est une Mitsva ! Toutes les lois de la Torah s’enracinent dans les secrets de la Torah. La lumière de la délivrance commencera à se dévoiler sur la base d’un gout et c’est la Hassidout. Qui dit gout dit que ce dévoilement n’est RIEN à coté de ce qui nous attend. Et à coté de la Torah du Machiah, tous les enseignements de nos maitres à travers l’histoire seront comme un souffle ! Époustouflant !
Quand l’intériorité de la Torah va se dévoiler, cette Torah jaillira à 2 niveaux, une partie compréhensible, atteignable et une autre partie encore au dessus de notre intelligence, plus haut que la Réyia (le fait de voir).
Le premier devoir du juif est de commencer à étudier la Torah des secrets auprès des maitres initiés.
Le second devoir est de faire un peu plus ce que notre envie réel nous demanderait de faire, ce qui est énorme mais plus et plus encore et c’est le service du Hassid qui dépasse le maximum du Tsadik (nous parlons bien sur de vrais hassidim)!
La Torah nous apprend à traverser l’exil et la Hassidout et la Torah cachée nous prépare à la délivrance !
Donner même quand on n’a plus, faire même quand on est fatigué…c’est la nature du hassid et la Hassidout est dans le cœur.
La délivrance finale dépend du dépassement de soi !
Il y a 2 dimensions dans le Machiah, Rav et Melekh.
Rav, il se met au niveau du monde pour expliquer avec pédagogie, il doit faire comprendre au peuple.
Melekh, il percevra les choses à un niveau si haut que le monde ne pourra le suivre et il agira comme un roi avec autorité. Ainsi, malgré l’impossibilité de comprendre certaines notions, le monde devra se soumettre à ses enseignements. Il deviendra alors roi et puis Melekh, puis roi et Melekh…à l’infini.
Naassé Vénichma car Melekh avant rav !
Zohar Hassidout Kabbala, initiales de Hazak !
Le Zohar est la source qui se déverse dans le fleuve de la Kabbala pour arriver dans la rivière de la Hassidout qui se déversera dans la Torah du Machiah !
Nous allons à présent parler aux âmes et non aux hommes car elle comprend bien avant que l’homme ne réalise. Parler aux âmes, c’est comme planter une graine, il faut attendre afin qu’elle ne donne un fruit !
Une des forces de la Torah du Ari est qu’il nous dévoile toutes les structures de la création dès le premier instant et pour l’éternité. Il est entré dans le laboratoire le plus intime du Maitre du monde mais D. lui a demandé de tout coder car la Torah se mérite.
Et même ce que l’on peut comprendre ne reste qu’au niveau de notre compréhension.
Le rav précise qu’évidemment, nous n’expliquerons pas la profondeur cachée des écrits du grand maitre car nous ne savons pas le faire mais nous allons tenter, à notre humble niveau, d’en tirer un petit quelque chose !
Le Ari Hakadoch explique que tous les mondes sont liés les uns aux autres (Ichtalchélout, chalchélet comme une chaine qui attache le bas de l’anneau au haut de l’autre anneau) car chaque monde inférieur reçoit sa lumière du monde supérieur.
Un monde puise son énergie d’un monde qui le précède jusqu’au monde le plus élevé, jusqu’à D. lui-même ! Moins c’est matériel, plus c’est fort (bombe atomique face au marteau) ! L’invisible est beaucoup plus fort que le visible ! Il y a une infinité de structure entre le Divin et nous et il y a comme un passage d’énergie entre les mondes. Et comment se fait le passage d’énergie ?
Le bas du haut est la source énergétique du haut du bas.
Chaque structure comporte 10 forces fondamentales de Kéter à Malkhout mais dans chaque monde, les forces inférieures sont Nétshah, Od et Yéssod!
Ces 3 canaux servent de filtre protecteur pour transmettre la force des Sfirot d’en haut. Elles vont rentrer dans Keter, Hokhma Bina (bas du haut).
Il faut qu’il y ait une élévation ! Chaque Sfira est composé d’un réceptacle (Kéli, structure de l’énergie) et d’une énergie (Ohr). La quantité et la qualité d’énergie est différente suivant les sfirot.
Le Ari révèle que même les sfirot du bas du haut ne peuvent se déverser directement dans les sfirot du haut du bas.
Le Ohr va remonter en haut en laissant un Réchimo, une trace malgré son absence.
Le Réchimo peut inspirer le monde d’en bas car il n’a plus la même force.
Le Zivoug des sfirot du haut (union des sfirot, droite gauche, féminin masculin) produit une naissance. Il va donc naitre une nouvelle lumière qui va redescendre pour rentrer dans les Kélim, vide de lumière (mais avec le Réchimou) et comme cette lumière est issu de Zivoug, elle peut descendre !
Quelle merveille ! Quelle insulte que dire que c’est une merveille tellement c’est….
Il explique que Nétsah, Od, Yessod ne peuvent se déverser que grâce à la lumière qui est montée, qui s’est unie à l’intérieur des sfirot du haut produisant une nouvelle lumière qui redescend dans le haut du bas pour se déverser dans le monde d’en bas.
Il faut le Silouk avant la descente, le voilement est une des phases incontournables de la construction finale du projet.
Le voilement est une des phases les plus fondamentales, c’est une des certitudes les plus fortes que le processus est en train de se dérouler !
Ticha Béav sera un des jours les plus joyeux lors de la délivrance à l’instar de Pourim. Le Ari Hakadoch nous explique les mécanismes de l’histoire !
Il est évident que le voilement d’un maitre n’est pas la fin de sa carrière mais c’est le moment ou il rentre dans la phase la plus importante dans sa mission inspiratrice dont tout le but est de nous préparer à la délivrance finale !
Le rabbi n’est plus la comme il était avant ce Guimel Tamouz mais le Ari nous enseigne de ne pas regarder la sortie des lumières comme une chute mais au contraire, la lumière qui revient après est la lumière du Zivoug.
Dans le chapitre 8 de ce ‘maamar’, le rabbi dit que la délivrance finale est le dévoilement du Ohr Ein Sof dans ce monde fini.
Or, le fini ne peut pas supporter l’infini et l’infini ne pourra se limiter au niveau du fini. Pour que la création ait pu commencer, D. a du faire le Silouk HaOhr, il a du voiler le Ohr ! Pour qu’il y ait monde, il faut que la lumière se voile et notre monde est calqué sur ce mécanisme !
Dès le voilement de l’infini, le but est de préparer les mondes à recevoir l’infini.
3 Tamouz signifie que ca continue plus fort que jamais avec une période de voile et le but n’est pas de se priver de l’infini mais de se préparer à le recevoir !
Dans l’intériorité des mondes qui sont eux même le Tsimtoum, se dévoile ce qui est caché et c’est le travail de tout Israël ! Phrase incompréhensible du rabbi!
Décodons en baissant la tête et les yeux en demandant pardon pour ce toupet mais il le faut, nous devons être des acteurs et prendre des risques !
Il y a un phénomène d’aspiration et si le dévoilement est trop fort, le monde d’en bas sera aspiré par le monde d’en haut. Pour exister, il faut qu’il y ait un voile.
D. a un ‘problème’ depuis le début : comment créer quelque chose en dehors de lui mais sans le détruire ? Comment chaque monde peut tenir devant un monde au dessus de lui ? Le rav dit que nous voulons être inspiré et non aspiré ! Comment chacun peut exister ? Le but est d’avoir des élèves inspirés et non aspirés !
Ou est la limite entre le monothéisme et l’idolâtrie ? Comment être un hassid qui existe véritablement face à un si grand rabbi ?
C’est le grand secret de la brisure des réceptacles (Chvirate Kélim) !
Être connecté à l’infini tout en étant collé au fini ! Pas englouti dans la source inspiratrice, c’est le projet !
Il faut forcément passer par le voilement de la source inspiratrice nous révèle le rabbi !
Le voile n’est que l’expression de cette source. Si le hassid ne parle que du rabbi, s’il n’est qu’un haut parleur, il aura été englouti mais s’il est un voile, il intériorise la source, l’inspiration est très profonde mais invisible pour permettre à l’homme d’exister, pour permettre au monde d’exister !
Quel bel hommage ! Merci au rav Dynovisz de dévoiler tous les jours un peu plus l’infinie lumière d’une tel maitre !