Nourriture, Sexualité et Parole – Le Lien et son Secret – Paracha Tazria – 29 Mars 2011

MP4 MP3 Un cours en 2 parties qui dévoile des enseignements indispensables pour mériter la vie!
A l’époque ou le peuple juif bénéficiait des dévoilements rapides, à une période ou la connexion avec le Divin était extrêmement sensible, le Maître du monde envoyait au peuple des taches pour lui indiquer qu’il s’égarait dans le ‘Lachone Ara’.
Or, nous remarquons que les 8 premiers versets de cette Paracha ne parlent pas du tout de ce problème, nous parlons des lois de l’accouchement à l’époque ou le Temple était présent.
Et juste après, dans 2 parachiot, nous allons parler des taches relatives au Lachone Ara. Quel est le lien ?
De plus, pourquoi la paracha s’appelle Tazria (ensemencement féminin) et non enfantement ? Le nom de la Paracha est l’identité de celle-ci. Alors pourquoi la paracha nous parle essentiellement des taches ? Quel est le rapport ? En route vers l’exploration des messages cachés dans une paracha très technique.
‘Lorsqu’une femme ensemencera et mettra au monde un enfant’, nous dit le verset. La Torah dont chaque mot renferme des trésors infinis de sagesse, s’encombre du mot ensemencement avant d’aborder la naissance. Pourquoi ?
Heureusement, nous avons Rachi et le Baal Hatourim !
Ce dernier nous révèle que nous pouvons lier la fin de la paracha précédente chémini avec le début de Tazria.
Il est dit : «’Je suis Hachem votre D., vous vous sanctifierez car je suis Saint et n’enfermez pas vos âmes avec cette alimentation qui va vous déconnecter de moi\ ».
Quel est le rapport avec la femme qui accouche, soulève le Baal Hatourim ?
Le maitre explique qu’au moment du Tazria, du rapport, il faut se comporter avec sainteté. Nous avançons doucement mais surement, les messages sont forts mais sont cachés mais ils se révèlent à qui le mérite et prends la PEINE de Chercher !
Il y a une relation entre la manière de manger et la manière de s’unir et la manière de parler. Fantastique, tout est dit en 3 mots ! Quelle merveille ! Quelle équation !
Nous avons l’habitude de traduire ‘Kédoucha’ par sainteté. Heureusement pour nous, Rachi vient à notre secours pour nous aider à sortir de cette traduction erronée.
‘Ki Ani Hachem Elokékhem Véyikdachékhem’, Rachi précise que D. dit : de la même manière que je suis ‘Kadoch’, soyez ‘Kadoch’ ! Mais pourquoi avoir dit ‘Je suis Hachem Votre D.’ ? Rachi semble essayer de rattraper cette lecture. Rachi veut nous faire comprendre que ‘Ani Hachem Elokékhem’ est la définition du Kadoch. Mais quel est le lien ? Rachi nous dit tout mais nécessite aussi une recherche scientifique. Rachi est concis mais chaque mot recèle des secrets atomiques. Chez les autres, le saint vit en état de méditation, il est séparé, il ne vit pas au milieu de la foule, il est coupé de la matérialité,…Rachi nous dit que la sainteté, c’est exactement le contraire.
Je suis Hachem Elokékhem, je suis votre D., je me connecte à vous, je me lie à vous, nous commençons un peu plus à ouvrir le sens caché de la sainteté.
Je suis Saint car j’arrive à descendre jusqu’à vous et à me connecter à vous bien que je suis D. (Avayé) qui, dans son Essence, est l’absolue, l’intouchable, l’infini, l’imperceptible,…
Le but de toute la création est cette connexion (D. veut habiter au milieu des créatures d’en bas). L’infini qui se connecte au fini ! Le suprême des suprêmes, l’indéfinissable qui se connecte à la nullité de ce monde ! Quelle leçon ! D. aurait toutes les raisons de ne pas s’approcher des hommes et pourtant…..et son royaume n’est que dans ce monde !
LA Kédoucha est la mise en évidence du véritable but caché d’un événement, son approche et sa connexion, voila la Kédoucha ! Comprendre cela et travailler dans ce sens ! Comme nous sommes loin des idées et de l’héritage reçus !
Quand un homme s’unit à une femme, il ressent toutes les raisons justifiant ce rapport (amour, plaisir, intérêt) sauf un qui est l’âme de la relation (faire un enfant). Au moment de la jouissance, les êtres sont enfermés dans l’instant qui capture leurs cœurs et malgré l’envie d’un enfant, l’esprit est tellement pris par le plaisir que seul cela compte.
Le résultat de cet acte est le plus grand des projets et pourtant cet acte décisif n’est pas contrôlé du début à la fin par les êtres. Il échappe complètement au contrôle des 2 êtres qui s’unissent. Le vécu l’emporte sur le but et si même cela était le cas, le résultat échappe complètement aux acteurs. L’acte par excellence qui fait de nous l’acteur par excellence (donner la vie) se fait d’une manière qui empêche l’homme de s’unir au but.
Plus tu te connectes et vis pour le but, malgré les forces qui te distraient et cherchent à t’éloigner, plus tu es ‘Kadoch’ !
Voila la définition juive de la Kédoucha ! Combien cet enseignement est riche et peut s’appliquer à chacune des situations de notre vie.
Et l’acte sexuel est l’acte par excellence qui peut nous éloigner du but ! Cette explication est la clef de l’existence. Ainsi, l’âme (qui sait pourtant pourquoi elle descend dans ce monde) prisonnière dans le corps, est empêché de voir le but !
Si nous n’étions venu que pour apprendre et INTÉGRER cela, nous aurions été plus heureux ! Mais non, le Baal Hatourim ne se contente pas de cette clef indispensable, il va nous confier via son ambassadeur qui se cache derrière lui une autre clef indispensable.
‘Dès la naissance, la femme sera Téméa (fermé, déconnexion dans la relation profonde entre la femme et le Divin) pendant 7 jours’, nous dit le verset ! Et pourtant, elle donne la vie, elle fait une Mitsva majestueuse…nous aurions pensé le contraire !
Le grand sage établit une relation avec les 7 jours de deuil car dès que l’enfant naît, il se met à mourir. Nous parlons de vie et le Baal Hatourim nous parle de mort ! Incompréhensif ! Nous parlons pourtant ici de joie et non de deuil.
La mort est la déconnexion entre l’âme et le corps, entre le vécu et le projet. Le corps n’est attiré que par le ressenti présent alors que l’âme voit l’avenir jusqu’à que l’âme s’en aille. Naître, c’est essayer de se connecter sans que la connexion soit totale. Au moment ou l’enfant a été conçu, il est né d’une déconnexion. Quand le but est séparé de la vie, le produit est forcément un mortel !
Nous savons qu’il y a eu des êtres d’élites qui ont été conçu avec tant de Kédoucha qu’ils auraient du être éternel (tellement les parents l’ont fait dans un état de totale pureté) et si ce n’était le décret porté par l’humanité, ils ne seraient pas mort.
La Torah a choisi de commencer le sujet de la délivrance par les messages profonds et cachés !
Tout le processus caché de l’accouchement est un acte de mort car c’est la déconnexion entre le but et l’action. Et le résultat sera la séparation de l’âme et du corps.
Dis moi Comment tu manges et je te dirais comment tu vis !
Comment tu vis va m’indiquer comment tu donnes la vie !