MP4 MP3 Que se passe-t-il sur terre, quand un homme accomplit une mitsva pour laquelle il est dit qu’il sera récompensé ? Rabbi Yaakov montre que ce n’est pas si clairement dit, et raconte l’histoire d’un fils mort en accomplissant 2 de ces mitsvot. La Guemara pose une question plus générale : Rabbi Eliezer dit que celui qui est en train de faire une mitsva, quelle qu’elle soit, est protégé. Comment, donc, cet homme a-t-il pu tomber ?
La Guemara répond que Rabbi Eliezer parle d’une protection au moment où l’on se dirige vers la mitsva, alors qu’ici, le fils redescendait. Mais on peut objecter qu’il n’avait pas encore terminé la mitsva, car il n’avait pas encore rapporté les oisillons à son père.
Le Talmud ajoute que, selon Rabbi Eliezer, celui qui fait une mitsva est protégé à l’aller et au retour.
Mais, en réalité, « il est tombé parce qu’il n’avait pas vérifié l’échelle. Et, partout où il y a un danger évident, on ne peut se fier à un miracle. »
Après la chute de cet homme, les Maîtres ont examiné les faits, et se sont rendu compte que l’échelle était abîmée. L’homme n’a pas le droit de provoquer le miracle, et ce fils n’aurait donc pas dû se mettre dans une situation où il ne pouvait s’en sortir que par un miracle.
C’est l’exemple de Shmuel à qui Hachem dit « va dans la famille d’Ishaï, oindre un nouveau roi ». Shmuel répondit : Shaül va me tuer. Or, Hachem lui donna raison. Les Maîtres en tirent qu’un homme n’a jamais le droit de se mettre en danger, même si Hachem lui ordonne de faire quelque chose. Il doit toujours s’assurer qu’il sera protégé, même en utilisant des moyens matériels pour cela. A plus forte raison ici, où il ne s’agit pas d’un ordre d’Hachem, mais seulement d’une mitsva.
Alors, à quoi sert la protection, si l’on ne se met pas en danger ? En réalité, ce monde est rempli de dangers et, même s’il n’y a pas de danger visible (auquel il est interdit de s’exposer), il y a toujours un danger objectif (quand on traverse une rue, ou que l’on voyage en voiture, etc…) : on sera protégé si l’on est en train de faire une mitsva. L’homme a le droit de vivre en danger, mais non de voir le danger et de s’y exposer.
La Guemara raconte une autre histoire, celle d’un grand Maître de la Torah qui, ayant assisté à un accident semblable, en a déduit que la Torah est fausse, et a tout abandonné. Rabbi Yaakov était le petit fils de cet homme (Rabbi Elisha Ben Abouya, que l’on a appelé a’her, autre, car il essayait ensuite d’emmener d’autres dans sa révolte). Rabbi Yaakov s’est retrouvé dans la même situation, et a voulu faire le tikoun de son grand-père en comprenant qu’il faut interpréter le verset différemment : la Torah ne promet pas de récompense maintenant, mais seulement dans le monde à venir.
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