MP4 MP3 RESUME DU COURS : Si on lit la Torah comme un simple livre d\’histoire de nos ancêtres, le personnage de Mordechai peut paraître choquant et son attitude révoltante, car il ne cesse de provoquer Haman, un tyran fou qui tient la vie du peuple juif dans ses mains et qui faillit être l\’initiateur de la \ »solution finale\ ». Mais la Torah nous adresse ici des messages extrêmement profonds.
Le Ari HaKadosh révèle que Mordechai était le guilgoul du roi Shaül, et Haman celui du roi Agag ; il s\’appelle d\’ailleurs \ »Haman Ha-Agagui\ ». 500 ans avant Shaül, la Torah dit : \ »Tu détruiras, tu effaceras, jusqu\’au souvenir d\’Amalek.\ » Mais, d\’après notre tradition orale, c\’est au roi d\’accomplir cet ordre, et lui seul peut le faire. C\’est ainsi que Shaül, premier roi d\’Israël, reçut du prophète Shmuël l\’ordonnance de détruire Amalek. Il se battit contre lui, mais il laissa la vie sauve au roi Agag, ce qui permit à la lignée d\’Amalek de continuer. Agag en était un descendant.
Mais notre vie est bien davantage que ce que nous en percevons. Car nous revenons dans ce monde, jusqu\’à ce que nous réussissions tout ce que nous avions raté, ou ce que nous n\’avions pas accompli. Ainsi, les âmes de Shaül et Agag se retrouvent dans Mordechai et Haman, et Mordechai doit terminer ce que Shaül n\’avait pas voulu faire.
Lorsque nous revenons en guilgoul, nous n\’avons pas conscience de ce que nous devons réparer ou terminer. On peut donc se demander comment accomplir la tâche pour laquelle nous sommes revenus. Mais nous nous sentons poussés, de façon irrationnelle, sans que nous en connaissions la raison, à réaliser certaines choses.
Certes, quand il rencontra Haman, Mordechai aurait pu baisser la tête. Car un Juif en exil, à la merci de tyrans, doit d\’abord sauver sa vie et préserver celle de son peuple. Mais, dans son subconscient, Mordechai se sentit poussé par un passé qui agissait sur son présent pour préparer un avenir. Il en est de même, dans nos vies, pour toutes les choses fondamentales, comme la reconnaissance nishmatique qui pousse un homme et une femme au mariage ; ou le fait de monter en Israël ; ou encore la conversion où l\’âme, à un moment, reconnaît son identité. Ces décisions sont le résultat de la mission de notre âme qui prolonge nos guilgoulim antérieurs.
Mais, dans ces circonstances, l\’attitude de Mordechai mettait tout Israël en danger. Comment savoir s\’il faut baisser la tête ou, au contraire, la relever ? Plusieurs exemples de notre histoire illustrent cette question et nous permettent d\’y répondre. D\’abord, le comportement de Rabbi Yo\’hanan ben Zakkai, lors du siège de Jérusalem par Titus. A l\’intérieur des murailles de Jérusalem, les birionim, les voyous, voulaient la violence et combattre jusqu\’au bout ; le peuple, derrière les Maîtres d\’Israël, voulait se rendre et accepter le joug de Rome. C\’est ce que fit Rabbi Yo\’hanan, avec ses élèves, et ils obtinrent de reconstruire Yavné. Rabbi Akiva a dit qu\’un homme doit être comme un roseau et non comme un cèdre car, lorsque le vent souffle, le roseau plie et résiste, alors que le cèdre finit par être déraciné et il n\’en reste rien. Pourtant, il prit la tête des armées de Bar Korva, tint tête aux Romains et fut dépecé vivant. Rabbi \’Hanania ben Teradion, lui non plus, ne voulut pas se soumettre aux Romains et continua à enseigner la Torah, contrairement à ce que voulait son Maître, Rabbi Yossi ben Kisma. Rabbi \’Hanania fut brûlé dans son sefer Torah.
On remarquera que, dans le Talmud, Rome est appelée \ »la détruite\ ». Or, à cette époque, elle était très puissante et nous a même détruits ! Tossefot, reprenant un texte de notre tradition, explique que, le jour où Rabbi \’Hanania fut brûlé vif, une voix sortit du ciel et scella la destruction de Rome. Tossefot ajoute que c\’est par le mérite de son sacrifice que nous sortirons un jour de l\’exil de Rome. Pourtant, à son époque, il était critiqué et représentait seulement une minorité de nos Maîtres. Mais c\’est son attitude qui était porteuse de la réalisation du Projet final ! Un jour viendra où nous verrons que la libération du monde a été scellée au moment où il fut brûlé !
On comprend donc qu\’il y a deux types de moments dans notre histoire : le moment galoutique, de l\’exil, et la vision future de la Délivrance. La Torah nous demande d\’adopter un comportement en adéquation avec la période où nous nous trouvons : pendant l\’exil, nous devons parfois baisser la tête pour la survie et la continuation de notre peuple ; nous pouvons nous défendre, mais sans provoquer les tyrans ; nous plions comme le roseau. Mais il y a les périodes de Délivrance, comme au temps de Myriam qui vit en prophétie la naissance de Moshé et notre libération de l\’Egypte, ou au temps de Mordechai ou de Rabbi \’Hanania. La personne sait qu\’elle est l\’instrument de l\’avancement de la délivrance. Il faut, alors, être un provocateur et relever la tête !
Quand on voit les nations s\’attaquer à la nation d\’Israël, et avoir pour seule préoccupation de nous empêcher de revenir sur notre Terre, malgré toutes les atrocités qui se passent dans le monde, nous savons que nous sommes en période de Délivrance et il faut être inébranlables ! Nous pouvons être sûrs que nous sommes à la fin de notre exil et que notre action servira à la Délivrance. Qu\’Hachem nous donne un Mordechai et ce sera, non seulement notre Délivrance, mais celle de tous les hommes, car la Délivrance d\’Israël est un cri d\’amour où nous voulons, non seulement la nôtre, mais aussi celle de l\’humanité entière.
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\ » maudit soit Haman \ »
\ » beni soit Morde\’HaÏ \ »
HAG POURIM SAMEA\’H
a TOUS AMEN
Y-ACHIR DIDIER. LION DE JUDAH.
Rav Dynovisz
Todah ,rabah,rabah pour ces paroles si émouvantes!
Purim Sameach!
Ô RAV ! Ô PAS DÉSESPOIR ! Ô PAS VIEILLESSE ENNEMIE, CAR D- I E U NOUS A PERMIS D\’ ENTENDRE. MERCI H A C H E M, MERCI RAV
rarmana
Fidèle écouteuse
93400 – St-Ouen (France)
hazak
Kavod HaRav, Shalom Rav Dynovisz.Toda Raba Rav Dynovisz pour le cours.POURIM SAMéA\’H Rav Dynovisz.POURIM SAMéA\’H à toute l\’équipe du site de Rav Dynovisz.POURIM SAMéA\’H à chaque personne qui lira POURIM SAMéA\’H :\’>
chalom rav,tout simplement magnifique ce cours.
c\’est clair que le MachiaH sera un MordeHaï provocateur mais aussi trahi, détesté, jalousé, en danger etc. mais après tout mieux vaut être un cèdre qui sent bon qu\’un petit roseau-mouton … la dimension cachée Esther aura là aussi sans doute un rôle primordial dans le processus de la Délivrance … MachiaH, un couple, pourquoi pas ?
Mordehaï représente-t-il l\’aspect spirituel ? Il va entendre mina chamaïm ( en outre à l\’extérieur) le décret contre le peuple juif. Et Esther prévenue, agira (action) de l\’intérieur pour sauver son peuple.
rarmana
POUR le commentaire de Martine Despretz. AMEN.
Y-ACHIR DIDIER. LION DE JUDAH.
toujours aussi excellent et passionnant! pourvu que nous puissions très prochainement vivre la gueoula! j\’avais déjà entendu que Mordechaï était le guilgoul de Shaoul et Haman celui de Agag ou Amalek; mais j\’ai lu au nom du Hida, zal, que Mordechaï était aussi le guigoul de Yaacov et Haman celui de Esav!Comment concilier les deux commentaires? quels éléments de l\’âme de qui se trouvent dans ces deux personnages?
LE MICHLO ARMANOTH REPRÉSENTE L\’AAVATH ISRAËL PAR EXCELLENCE POURRAIT-ON DIRE. L\’UN DONNE A L\’AUTRE (QUI REÇOIT). L\’AUTRE (QUI A REÇU) DONNE A SON TOUR A UN AUTRE… CES ÉCHANGES DE MICHLO ARMANOTH ENTRE FRÈRES JUIFS / ET ENTRE FEMMES JUIVES FONT NOTRE GRANDEUR. DONNER / RECEVOIR PAR AMOUR DU PROCHAIN. Rarmana, Elisabeth Smadja