Paracha Devarim -La fin de notre exil- 11 Juillet 2013

MP4 MP3 RESUME DU COURS : Nos MaĂźtres disent que \ »toute gĂ©nĂ©ration qui n’a pas vu la reconstruction du Temple, c’est comme si elle l’avait elle-mĂȘme dĂ©truit.\ » Il nous est donc donnĂ© 3 semaines, pour rĂ©flĂ©chir aux raisons profondes de notre exil, et voir comment travailler pour en sortir. Ce dernier exil est fondamental car, Ă  la diffĂ©rence des autres, sa sortie nous amĂšnera la DĂ©livrance finale.

Aucune religion n’a encore amenĂ© cette DĂ©livrance, pas mĂȘme le JudaĂŻsme. Depuis des millĂ©naires, les MaĂźtres disent que le JudaĂŻsme est une religion en gestation : le don de la Torah est comme la fĂ©condation de l’épouse, mais il faut ensuite tout un processus, extrĂȘmement long, jusqu’à la naissance. Mais la longueur de l’attente dĂ©pend de nous.

Cette notion de fĂ©condation est, dĂ©jĂ , contenue dans le nom de code confiĂ© Ă  MoshĂ© : \ »pakod pakadeti\ ». Dans le contexte du verset, cela signifiait que D. Se souvenait de l’alliance avec les pĂšres. Mais le mot \ »pekida\ » signifie aussi \ »tomber enceinte\ », comme pour Sarah et Ra’hel qui Ă©taient stĂ©riles. DĂšs le dĂ©but, il nous est donc dit qu’Hachem Se souvient de nous, mais c’est \ »pekida\ » : IsraĂ«l a reçu la graine, mais il doit en faire quelque chose, afin que naisse l’enfant. Il est parlĂ© du Mashia’h comme d’une fausse couche car il y eut, dans l’histoire, des possibilitĂ©s de naissances messianiques, mais quelque chose a empĂȘchĂ© ces enfants de naĂźtre, et le Mashia’h n’est pas encore lĂ . Depuis le don de la Torah, il y a une potentialitĂ©, que nous devons amener jusqu’à la naissance, mais pour l’instant ce furent des fausses couches.

Les prophĂštes disent que la DĂ©livrance est le dĂ©voilement du Nom de D. qui sera reconnu comme Roi sur toute la terre. Le Ari HaKadosh dĂ©voile que les 4 exils sont en rapport avec les 4 lettres du Nom divin. Chacun a pour but, consciemment ou non, d’empĂȘcher le dĂ©voilement de ce Nom, en voilant l’une de ses lettres. L’exil d’Edom s’attaque au youd, la premiĂšre lettre du Nom divin.

Le youd a cette particularitĂ© d\’ĂȘtre formĂ© de deux parties : le \ »kots\ » (la pointe), et le \ »gouf\ » (le corps) du youd. Il correspond donc, dit le Ari, Ă  deux dimensions d’exil. Le Ari rĂ©vĂšle que l’exil d’Edom voile le corps du youd ; mais il y a aussi le kots, l’extrĂ©mitĂ© du youd, qui correspond au kets, Ă  la fin de l’exil (kots et kets sont les mĂȘmes lettres en hĂ©breu). Cette fin d’exil sera l’exil d’IshmaĂ«l, et c’est de la sortie de ce dernier exil que dĂ©pendra la DĂ©livrance finale d’IsraĂ«l et du monde. Il y a 600 ans, en pleine pĂ©riode d’Inquisition, le Ari avait annoncĂ© ce qui s’accomplit de plus en plus sous nos yeux : le grand et vĂ©ritable problĂšme du monde est IshmaĂ«l, Ă  la fois pour IsraĂ«l et pour le monde entier !

Si nous revenons Ă  l’image de la naissance, nous savons que, au moment oĂč la femme donne la vie, on la considĂšre comme en danger, et mĂȘme en danger de mort. Le Ari nous dit que, dans l’extrĂ©mitĂ© de la naissance, au moment oĂč IsraĂ«l est sur le point de naĂźtre, surgit le problĂšme d’IshmaĂ«l, pour empĂȘcher la naissance ; et IsraĂ«l est en danger de mort. Or, justement, depuis que nous avons commencĂ© Ă  renaĂźtre, par le retour sur notre Terre, et par la recrĂ©ation de notre nation, notre ennemi n’est plus Edom mais IshmaĂ«l. Mais pourquoi Edom et IshmaĂ«l sont-ils reprĂ©sentĂ©s par une seule lettre ? Le Ari avait dĂ©jĂ  vu qu’Edom est celui qui est derriĂšre IshmaĂ«l, l’engendre et lui permet de s’opposer Ă  la naissance d’IsraĂ«l. L’image est extraordinaire de vĂ©ritĂ© : la pointe du youd n’existe que parce qu’elle est soutenue par toute la force du corps du youd ! Notre problĂšme est, de façon visible, avec IshmaĂ«l mais, en rĂ©alitĂ©, il est encore avec Edom ! L’histoire correspond, malgrĂ© elle, avec une prĂ©cision inimaginable, aux secrets de la Torah enseignĂ©s par nos MaĂźtres, il y a dĂ©jĂ  des millĂ©naires !

Plus profondĂ©ment, sur le plan biblique, Ă  quoi correspondent Esav et IshmaĂ«l ? Pour comprendre les civilisations auxquelles ils ont donnĂ© naissance, voyons quel est leur vision de D. et leur rapport au spirituel. Quand Yaakov voulut acheter Ă  Esav son droit d’aĂźnesse, celui-ci dit \ »je vais mourir, lama zĂ© li be’hora ?\ » Yaakov lui avait expliquĂ© toutes les obligations des be’horim, des aĂźnĂ©s, dans le service divin. Cain, se rendant compte de la difficultĂ©, rĂ©pondit que cela le ferait mourir, et n’en voulut pas. Nos MaĂźtres nous montrent, dans ce verset, qu’Esav est celui qui refuse que la loi gĂšre la relation entre D. et l’homme.

Quant Ă  IshmaĂ«l, au sujet du verset \ »et ce fut aprĂšs ces Ă©vĂ©nements-lĂ \ », nos MaĂźtres racontent qu’il y eut un conflit entre IshmaĂ«l et Itz’hak. IshmaĂ«l revendiquait l’hĂ©ritage d’Avraham. Il dit Ă  Itz’hak : je suis l’aĂźnĂ©, et j’ai un sens du sacrifice beaucoup plus grand que toi, car j’ai acceptĂ© la circoncision Ă  13 ans. Hachem peut me demander ce qu’Il veut, je suis prĂȘt Ă  me sacrifier pour Lui.

On voit dĂ©jĂ  qu’Esav et IshmaĂ«l incarnent des visions totalement opposĂ©es de la relation avec D. Pour le 1er, cette relation ne peut se situer dans le cadre de la contrainte, de la soumission, de la loi. Pour le 2Ăšme, la grandeur du croyant est dans la soumission absolue. Mais comment peuvent-ils s’unir, tout en Ă©tant si diffĂ©rents ? Le Ari rĂ©vĂšle que, lorsque l’on vĂ©nĂšre un extrĂȘme, c’est que l’on a un problĂšme de fond avec l’extrĂȘme opposĂ©. Esav et IshmaĂ«l ont tous deux un terrible problĂšme affectif : Esav n’était pas aimĂ© par sa mĂšre ; IshmaĂ«l fut chassĂ© par son pĂšre, pour lequel il avait une vĂ©nĂ©ration irrationnelle, disent nos MaĂźtres.

Chacun cherche en D. ce qui lui a fait dĂ©faut. Or, le pĂšre donne Ă  ses enfants la dimension de rigueur, tandis que la mĂšre donne l’amour. Esav a besoin de l’amour d’une mĂšre, et c\’est ce qu’il va rechercher en D. ; IshmaĂ«l, lui, va chercher la rigueur du pĂšre qu’on lui a prise. Chacun engendrera une religion et une civilisation en fonction des manques qu’il a eus.

Le peuple juif, lui, a 3 pùres et 4 mùres, dont nous connaissons encore les noms et l’histoire. C’est ce qui nous a permis de traverser l’histoire.

Pour sortir de l’exil, nous devons trouver le modĂšle qui face l’équilibre et qui soit, Ă  la fois, rigueur et amour. Ce sera le JudaĂŻsme de la DĂ©livrance, qui fera la synthĂšse entre les dimensions masculine et fĂ©minine, entre Shamai et Hillel, entre la loi et la compassion. IshmaĂ«l est notre dernier vrai combat, pour nous faire comprendre que nous devons accepter le modĂšle de la rigueur. Nous avons vĂ©cu des siĂšcles au contact de la civilisation qui ne parle que de l’amour. Or, nous devons ĂȘtre le peuple de la loi. Il nous faut donc retrouver l’équilibre entre les deux dimensions.


  1. Cher Rav, merci beaucoup encore fois pour cette rĂ©vĂ©lation extraordinaire et d\’une trĂšs grande clartĂ© dont la lumiĂšre qui s\’en dĂ©gage ne fait que nous Ă©clairer un peu plus chaque jour ! ..
    Vous dites d\’ailleurs que nous, le peuple juif (donc IsraĂ«l) n\’est pas encore nĂ©, et qu\’il accouchera trĂšs bientĂŽt BĂ©Ăšzrat\’Hachem (avec l\’aide de D\’) et que par consĂ©quent nous sommes encore en gestation dans son ventre ! Je comprend mieux Ă  prĂ©sent la raison pour laquelle les 613 commandements font rĂ©fĂ©rence aux nerfs et muscles d\’un corps humain, et je comprend mieux aussi la raison pour laquelle on dit qu\’un enfant dans le ventre de sa mĂšre Ă©tudie toute la thora avant d\’arriver au monde.. N\’est-ce pas ce que nous faisons avant la naissance d\’IsraĂ«l lorsque la dĂ©livrance (donc l\’accouchement) aura lieu trĂšs bientĂŽt ? Un si beau bĂ©bĂ© aura le plus beau berceau du monde.. JĂ©rusalem ! Celui de l\’humanitĂ© ! Shabat Shalom RabĂ©nou !

  2. LE ROI DAVID A DIT:ŚŚœ ŚȘŚ”Ś™Ś• Ś›ŚĄŚ•ŚĄ ŚĄŚ€ŚšŚ“ ŚŚ™ŚŸ Ś”Ś‘Ś™ŚŸ:Ś›ŚĄŚ•ŚĄ Ś› ŚĄŚ•Ś“ Ś•ŚĄŚ•Ś“,Ś›Ś€ŚšŚ“ Ś› Ś€Ś©ŚȘ ŚšŚžŚ– Ś“ŚšŚ©

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